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mercredi 6 novembre 2019

Ibiza d'Arnaud Lemort (2018) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Plus présent que jamais sur grand écran depuis quelques années, l'acteur Christian Clavier a tourné à quatre occasions l'année passée. Dans la suite poussive de Qu'est-ce qu'on a fait au Bon Dieu ? de Philippe de Chauveron, dans l'adaptation foireuse des Aventures de Spirou et Fantasio d'Alexandre Coffre, ou dans le très gênant Convoi Exceptionnel de Bertrand Blier, pire long-métrage de ce cinéaste qui fut capable du meilleur avant de doucement, mais sûrement, creuser le trou dans lequel l'a définitivement envoyé son dernier méfait. Concernant Christian Clavier, il ne restait plus qu'à espérer que Ibiza d'Arnaud Lemort relève un peu le niveau d'une comédie française décidément en plein désarroi. Combien de navets pour une pépite ? Des dizaines, chaque année, à ne tenter rien d'autre que le minimum syndical en terme de gags. À tel point que le spectateur finit par s'attendre à découvrir le dernier encéphalogramme plat d'une comédie française en souffrance.

Malheureusement, ça n'est pas grâce au dernier long-métrage de l'auteur du pourtant sympathique Dépression et des Potes sorti sept ans auparavant en 2011 qu'il faudra compter pour redorer le blason d'un genre tombé en désuétude. Moqué par une partie des français qui ont tendance à dénigrer l’œuvre toute entière produite dans l'hexagone, réduisant ainsi le cinéma français à ces seules abjections. D'une certaine manière, tant mieux. Pour ceux qui continuent à aller dans les salles rigoler sans trop savoir pourquoi. Par habitude. Par dépit. Ou simplement dans l'espoir qu'un jour, enfin, ils trouvent matière à rire pour de bonnes raisons et non plus comme des pantins dans le cerveau desquels aurait été implantée une puce les forçant à rire pour de mauvaises raisons.

Ibiza, comme l'indique son nom, se déroule sur cette île espagnole des Baléares entourée par la Méditerranée. C'est là que vont se retrouver Philippe, sa nouvelle compagne Carole et les deux enfants de celle-ci. Passant pour un has-been, Philippe espère que ces quelques vacances au soleil dans cette ville hautement festive lui permettront de se rapprocher des enfants de Carole. Pour l'histoire, n'allez surtout pas chercher plus loin. Car Ibiza est, du moins dans d'immenses proportions, la comédie telle que l'envisagent désormais la majeure partie des cinéastes : plate, sans reliefs, immature et indigeste. Pourtant, quelques sourires nerveux pourront échapper au spectateur. Surtout lors du seul sursaut dont bénéficie un scénario creux mais revigoré le temps d'une poignée de minutes, miracle inattendu mais malheureusement trop tardif (la séquence se déroulant dans la luxueuse demeure de Fleur et Michel, les parents de Tara).

Christian Clavier, donc, mais aussi Mathilde Seigner dans le rôle de Carole, JoeyStarr dans celui de Frankie, Olivier Marchal incarnant Pascalou ou encore Frédérique Bel et Louis-Do Lencquesaing interprétant respectivement Fleur et Michel. Un casting hétéroclite qui ne fait malheureusement pas florès puisque la courte durée du film et le trop grand nombre de ''pistes'' ne permettent pas à Arnaud Lemort d'approfondir chacune d'entre elles. De toute manière, au vu des rares occasions de rires qui nous sont offertes, c'est un mal pour un bien. Comme nombre de comédies françaises, Ibiza se regardera tranquillement, sans hoquets nerveux, ni risques d'AVC. Beaucoup trop léger pour mériter notre attention...

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