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samedi 1 février 2025

La corde raide de Jean-Charles Dudrumet (1960) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

La corde raide de Jean-Charles Dudrumet (à ne pas confondre avec le long-métrage américain éponyme réalisé en 1984 par Richard Tuggle et principalement interprété par Clint Eastwood et Geneviève Bujold) mêle thriller et drame et oppose l'actrice Annie Girardot à François Perrier. L'acteur incarne le rôle de Daniel Lambert, directeur d'une entreprise d'import-export pour lequel son épouse Cora ne ressent plus grand chose d'autre que du mépris. Amante du garagiste Henri Simon (l'acteur Gérard Buhr), elle est interprétée par la séduisante Annie Girardot. Cora Lambert... un patronyme qu'elle endossera de nouveau bien des années plus tard en incarnant le rôle d'Emma Lambert dans la série d'été à succès Orages d'été en 1989 et sa séquelle Orages d'été, avis de tempête l'année suivante. Une femme très proche des siens, très éloignée de celle que l'on retrouve justement dans la corde raide. N'interprétant pas une épouse profondément mauvaise (on peut comprendre qu'elle se détache de son mari, un individu cynique et antipathique) mais infidèle, le film s'attarde sur une machination consistant à se débarrasser de l'époux afin de pouvoir vivre librement avec son garagiste d'amant. Durant sa carrière de réalisateur, Jean-Charles Dudrumet n'a mis en scène qu'une poignée de longs-métrages avant de se tourner vers le petit écran. Écrite par le réalisateur lui-même ainsi que par le scénariste, éditeur et journaliste Roland Laudenbach, cette adaptation du roman La veuve de l'écrivain Michel Lebrun possède un fort potentiel qui malheureusement et assez peu visible à l'écran. Si le réalisateur tente d'instaurer un certain climat retranscrit à travers de ponctuels orages ou des gros plans sur le visage d'Annie Girardot éclairant principalement son incroyable regard, le résultat est relativement décevant...


En effet, alors que l'on imagine ce qu'aurait pu être Le corde raide si la réalisation avait été confiée à un réalisateur de la trempe d'un Henri-Georges Clouzot (L'assassin habite au 21 en 1942, Le corbeau l'année suivante ou Les diaboliques en 1955), la mise en scène de Jean-Charles Dudrumet s'avère plutôt mollassonne. Intrigue classique à base de machination visant l'élimination d'un époux gênant, le film se traîne sur la longueur. Si Annie Girardot sait jouer de ses charmes et si François Périer sait se montrer parfois cruel dans ses propos, le film ne se révèle être au fond qu'un petit thriller dramatique sans trop d'envergure. Ce qui ne l'empêche pas de traiter parfois de l'obsession maladive de la jalousie avec un certain panache. En effet, le riche directeur de l'entreprise d’import-export s'attache les services d'un détective (l'acteur Pierre-Jacques Moncorbier dans le rôle de ce dernier) qui le renseigne régulièrement sur les agissements de son épouse. Si la mise en scène est quelque peu ratée en l'absence de rebondissements réellement convaincants, l'interprétation des principaux protagonistes s'avère, elle, plutôt persuasive. Tourné en noir et blanc et s'étalant sur une durée relativement courte, La corde raide s'octroie un twist final qui aurait pu être efficace si seulement l'on ne le voyait pas arriver à des kilomètres à la ronde. On regardera donc avant tout le long-métrage de Jean-Charles Dudrumet pour la présence lumineuse d'Annie Girardot et celle, un peu plus austère de François Périer. On pourra sans doute aussi s'amuser de l'attitude finale et particulièrement lâche de l'amant une fois découvert par le mari le pot aux roses. Mais ces quelques aspects du film ne suffisent malheureusement pas à en faire un classique du genre...

 

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