Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 29 décembre 2023

Butchers d'Adrian Langley (2020) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Massacre à la tronçonneuse, La colline a des yeux, Wolf Creek, Détour mortel ou plus près de nous, Frontière(s). Quelques exemples de longs-métrages horrifiques mettant en scène des individus isolés ou des familles de dégénérés vivant généralement dans des lieux reculés ou en tout cas, généralement éloignés de toute civilisation. Un terreau particulièrement fertile, souvent inspiré de faits-divers effroyables parfaitement authentiques. Et parmi ces derniers, l'un des plus célèbres ayant eu lieu dans les années cinquante. Un certain Edward Theodore Gein plus connu sous le diminutif de Ed Gein commit deux assassinats avant que la police ne découvre chez lui un spectacle que même le scénariste le plus inspiré n'aurait pu imaginer à l'époque. Une maison transformée en véritable musée des horreurs : des crânes humains changés en bols, des abats-jours et des fauteuils en peau humaine, un lit dont les pieds étaient surmontés de crânes, une boite renfermant des sexes féminins desséchés, un corps suspendu à des crochets et éviscéré comme un gibier, une boite renfermant une tête et d'autres qui furent réduites, des nez, des mamelons et même un ''costume'' fait entièrement de peau humaine. Les autorités découvriront qu'en plus d'avoir tué deux femmes de la région à quelques années d'intervalle, Ed Gein déterra en outre une trentaine de cadavres dans divers cimetières de la région pour les ramener chez lui et ''faire joujou'' avec. Le cas de ce fameux tueur nécrophile soupçonné de surcroît d'avoir été l'auteur d'actes de cannibalisme inspira donc le chef-d’œuvre de Tobe Hooper et même le Psychose d'Alfred Hitchcock. Un dingue qui sans aucun doute en inspira d'autres et parmi lesquels, probablement, le Butchers d'Adrian Langley, œuvre qui ne fut pas sa première réalisation puisque avant cela il mis en scène une foule de courts-métrages ainsi que quelques longs-métrages parmi lesquels A Violent State en 2011 et Crook deux ans plus tard. Butchers s'inscrit donc dans cette grande tradition de films prenant pour scène de jeunes adultes aux prises avec des rednecks physiquement impropres et psychologiquement perturbés. Ici, deux frangins dont l'un semble être encore plus atteint que son frère. Owen et Oswald Watson vivent dans une vieille ferme, loin de tout et surtout des regards extérieurs. Le premier est visiblement celui qui dirige les opérations visant à capturer, torturer et humilier toutes celles et ceux qui osent pénétrer leur territoire. Avec un malin plaisir, Owen s'amuse à terroriser ses potentielles victimes.


Le film s'ouvre sur la capture d'une jeune femme et la mort de son compagnon. L'action se situe ensuite plusieurs mois après. L'on constate que la pauvre est toujours en vie mais porte désormais en elle, le fruit impure d'une union avec Oswald. C'est à ce moment très précis que passent dans la région quatre jeunes gens parmi lesquels Jenna Simpson (l'actrice Julie Mainville), sa meilleure amie Taylor Smythe (Anne-Carolyne Binette) ainsi que Mike Crenshaw (James Gerald Hicks), le petit ami adultère de l'une d'entre elles (l'homme couche en effet avec la seconde). Leur voiture tombe en panne et évidemment, ceux-ci croiseront la route de nos doux dingues. Lors du massacre à venir, l'usage de hachoirs sera la norme exclusive de nos deux compères. Adrian Langley nous refait donc le coup de Massacre à la tronçonneuse auquel il semble vouloir coller au plus près. Mais comme si cela pouvait à nouveau encore servir de preuve, Butchers est l'un de ces nombreux films d'horreur du genre survival à démontrer combien le classique de 1974 est indéboulonnable de sa première place de chef-d’œuvre. Dans la thématique des tueurs fous ou des familles de dégénérés, le long-métrage d'Adrian Langley arrive parmi les derniers au classement tant le réalisateur s'empêtre dans une redite à géométrie variable qui tente à sombrer dans l'indigent plus que dans la réussite. Au Owen soliloquant incarné par Simon Phillips, son frangin beuglant comme une vache qui met bas interprété par Michael Swatton et son dépanneur de véhicules aussi chtarbé que ces deux là (Nick Allan dans le rôle de Willard), le réalisateur et scénariste ajoute une ''créature'' prénommée Oxford (Jonathan Largy) qui ressemble davantage à un homme zombifié qu'à un bouseux décérébré des campagnes canadiennes. À force d'entendre le personnage d'Owen passer son temps à foutre la trouille aux deux copines, le film n'en est que plus bavard et donc relativement ennuyeux. Un film d'horreur gâté par un trop plein de dialogues quand le spectateur n'attend qu'une seule chose : que le massacre commence. Heureusement, le dernier tiers du film améliore les conditions du récit et l'on a droit à quelques séquences plutôt sympathiques même si en terme d'horreur, on aurait par exemple aimé voir les hachoirs entrer au contact es chairs plutôt que de voir les séquences filmées hors champ. Bref, si vous connaissez déjà les classiques du genre sur le bout des doigts, ce Butchers risque de faire pâle figure à leurs côtés...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...