Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mercredi 27 décembre 2023

Chaw de Jeong-won Shin (2009) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Nous avons eu droit aux requins tueurs. Aux oiseaux, aux abeilles, aux piranhas, aux araignées, aux lions, aux serpents, aux crocodiles et autres sauriens et même à nos bons vieux dinosaures. Une liste non exhaustive à laquelle nous ajouterons le rarissme sanglier qui fit sensation en 1984 dans le long-métrage d'origine australienne réalisé par Russell Mulcahy, Razorback. Une créature qui à l'époque se déplaçait sur un chariot muni de roulettes. L'effet n'était pas des plus convainquant, n'empêche, le film est devenu malgré tout, un petit classique du genre. Grâce aux féroces attaques de la bête, aux deux dégénérés et leur glauquissime conserverie ainsi qu'aux magnifiques plans nocturnes de l'Outback australien... Un quart de siècle plus tard, l'intrigue de Chaw (qui en coréen signifie Mâcher) déplace l'action à quelque sept mille kilomètres au nord de l'Australie. En Corée du sud, pays du Kimchi, du Bulgogi, du Japchae, du Bibimbap ou du Patbingsu. Parmi d'autres recettes du même cru, l'une possède la spécificité d'être préparée à base de sanglier. : le Sanjeo Hoe. Mais Chaw, lui, ne nous présente pas les coutumes gastronomiques du pays mais plutôt l'une de ses plus terrifiantes créatures, heureusement uniquement produite par l'imaginaire du réalisateur Jeong-won Shin et du scénariste Kim Yong-Cheol. Le récit débute à Séoul où un officier de police un peu trop zélé est muté en province après avoir osé demander son permis de conduire à un procureur ! Débarqué dans le petit village de Sameri où aucun meurtre n'est à déplorer depuis de nombreuses années, Kim ne va pas avoir le temps de chômer. En effet, une créature monstrueuse sévit depuis quelques temps et laisse derrière elle les traces sanguinolentes de son passage. Au sein de sa nouvelle brigade et sous les ordres d'un supérieur quelque peu irascible, le jeune officier va devoir compter sur le soutien d'un chasseur professionnel entouré de deux finlandais eux aussi spécialisés dans la traque en milieu hostile, d'un vieil homme et d'une jeune biologiste spécialiste de la faune. Le long-métrage de Jeong-won Shin remettait au goût du jour en 2009, l'agression animale perpétrée par l'une des créatures les plus méprisées qui soient.


Qu'il s'agisse du cinéma où il s'avère minoritaire en comparaison des requins ou des sauriens ou dans la vie réelle où lorsqu'il n'est pas chassé par les hommes, il jouit d'une très mauvaise réputation ! Met préféré des irréductibles gaulois de la célèbre bande-dessinée Astérix, le sanglier bénéficie dans Chaw d'un soin tout particulier. Terminé le chariot sur roulettes. Désormais animé grâce à l'apport des effets-spéciaux numérique, la créature n'en est que plus inquiétante. Pourtant plutôt que de traiter son œuvre sous l'angle exclusif de l'horreur ou de l'épouvante, Jeong-won Shin choisit d'y injecter une bonne dose d'humour, à travers des personnages hauts en couleurs, comme cette vieille sorcière qui se la jouera notamment ''Sadako'' lors d'une courte séquence. Pétri de cette bonne volonté consistant à en donner aux spectateurs pour leur argent, le film n'en est pas moins un poil trop long. Un peu plus de deux heures, c'est la promesse d'une œuvre qui tourne un peu en rond et explore quelques idées que le réalisateur aurait pu nous épargner pour aller droit à l'essentiel. Concernant l'interprétation, les actrices et acteurs semblent être tous atteints d'un mal étrange qui les pousse à en faire des tonnes. Si bien que l'on a l'impression, parfois, que ce film pourtant d'origine sud-coréenne s'amuse à singer le cinéma chinois !  Jeong-won Shin profite de l'occasion pour faire passer un message écologique typique de ce que l'on rencontre dans le cinéma outre-atlantique. D'ailleurs, de son propre aveu, celui-ci a cherché à se rapprocher des films de monstres hollywoodiens. Les effets-spéciaux seront à ce sujet, réalisés sur le territoire américain. La part la plus importante du budget qui se monta à sept millions de dollars furent d'ailleurs consacrés à ces derniers. Malgré la légèreté de l'interprétation qui nuit au propos même de la bête meurtrière, traquée puis décimée (vision assez coutumière se rapprochant notamment de certains propos des Dents de la mer de Steven Spielberg), Chaw souffre surtout d'une durée beaucoup trop importante mais reste tout de même agréable à regarder. Une œuvre qui ne nous empêchera pas pour autant de retourner en forêt pour y faire la cueillette des champignons...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...