Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 5 mai 2024

Comment tuer sa mère de David Diane et Morgan Spillemaecker (2017)) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Dans le plus pur style du Boulevard, le premier long-métrage de Morgan Spillemaecker et de David Diane est donc une comédie remplie de situations qui l'inscrivent dans le contexte de l'humour noir. Deux frères et une sœur vont ainsi durant un peu moins de quatre-vingt minutes, tenter d'assassiner leur mère incarnée à l'écran par l'humoriste et actrice française Chantal Ladesou. En France, elle est rendue célèbre grâce à sa participation à l'émission humoristique La Classe diffusée entre 1983 et 1994 sur FR3. À ses côtés l'on retrouve l'acteur et animateur radio Vincent Desagnat (fils de Jean-Pierre Desagnat et frère de François Desagnat) qui devient populaire aux côtés de Michael Youn sur le plateau de l'émission Morning Live sur M6 entre 2000 et 2003. Julien Arruti, lui, fait partie de la Bande à Fifi auprès de Philippe Lacheau et du reste du groupe et est notamment apparu dans Babysitting et sa suite en 2014 et 2015. Fille du batteur Philippe Draï qui collabora avec le chanteur Alain Bashung, Joséphine Draï est quant à elle majoritairement apparue dans des comédies parmi lesquelles Si j'étais un homme d'Audrey Dana en 2017, le pathétique Les Nouvelles Aventures de Cendrillon de Lionel Steketee la même année ou encore plus récemment, le nullissime BDE de et avec Michael Youn. Ajoutons au quatuor l'acteur franco-algérien Fatsah Bouyahmed, interprète lui aussi d'un grand nombre de comédies dont la plupart méritent de rester sous silence vues leurs piètres qualités (Les Kaïra de Franck Gastambide en 2012, Les Nouvelles Aventures d'Aladin de Arthur Benzaquen en 2015, Le Dernier Mercenaire de David ''Tâcheron'' Charhon en 2021 ou le tout aussi mauvais Le Médecin imaginaire d'Ahmed Hamidi la même année... Autant dire que ça part plutôt mal pour Comment tuer sa mère, comédie écrite par Morgan Spillemaecker et Amanda Sthers (scénariste de près de sept-cent épisodes de la série télévisée Caméra café). Dans un contexte où Nico Mauret (Vincent Desagnat) est financièrement aux abois tandis qu'il entretient son frère Ben (Julien Arruti), dessinateur raté de bandes-dessinées portées sur le sujets des gladiateurs et sa sœur Fanny (Joséphine Draï), lors d'un repas organisé chez le premier et auquel va participer leur mère (Chantal Ladesou), les trois enfants vont fomenter un plan afin de se débarrasser d'elle. Du moins, Nico puisque Fanny et Ben le rejoindront plus ou moins tardivement dans son projet d'assassinat !


Avec un tel sujet, forcément, nous pouvions nous attendre à une comédie noire, féroce, une tentative de matricide passant par toutes une séries de tentatives de meurtres avortées et pourtant, la faiblesse de l'écriture se distingue certes non seulement au niveau des dialogues mais certainement plus encore concernant la manière d'aborder l'acte en lui-même. Avec tout ce que recèle d'armes par destination une maison, qu'il s'agisse du simple couteau de cuisine ou de la paire de ciseaux, en passant par certains outils de bricolage ou pour ceux qui possèdent un jardin, une tronçonneuse, une hache ou une serpe, il y avait de quoi nous concocter un catalogue, sans doute non exhaustif, mais du moins beaucoup plus large que le seul emploi d'un ''cocktail'' empoisonné au dératisant ! À l'origine de Comment tuer sa mère l'on trouve la pièce de théâtre d'Amanda Sthers et Morgan Spillemaecker., Conseil de famille. Une origine qui se ressent très clairement à travers le long-métrage qui en très grande partie situe donc son action dans la propriété de Nico, lequel est très fier de présenter son nouvel espace détente entièrement construit de ses propres mains dont on sait qu'il aura plus tard son importance. L'autre importance est donc celle qui normalement contraint ce genre de production limitée dans ses choix environnementaux à contrebalancer la présence d'un décor unique par des dialogues savoureux. Ceux-là même qui manquent ici cruellement. Si le long-métrage de David Diane et Morgan Spillemaecker n'est pas fondamentalement déplaisant à regarder, on a vu BEAUCOUP mieux ailleurs. N'est pas Francis Veber, Alexandre de La Patellière, Matthieu Delaporte ou Albert Dupontel qui veut. Les dialogues sont malheureusement assez pauvres et le spectateur ne devra compter que sur la gueule stupéfaite et enfarinée des uns et l'habituel timbre de Chantal Ladesou pour extraire du concept quelques scènes plutôt insolentes. Dans le genre, on se tournera donc davantage vers le cinéma de l'espagnol Alex De La Iglesia qui dans le genre reste l'un des maîtres-étalons...

 

1 commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...