Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


vendredi 13 janvier 2023

Cheech & Chong - Still Smokin de (Tommy Chong) (1983) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Un an après l'excellent Things Are Tough All Over, unique long-métrage réalisé par Thomas K.Avildsen, Still Smokin signe le retour de Tommy Chong à la réalisation. Et les craintes ou les regrets que l'on pouvait ressentir de voir disparaître aux commandes celui qui signa le brillant quatrième film du duo Cheech Roman/Tommy Chong se concrétisent malheureusement à la découverte d'un cinquième opus qui ressemble davantage à un ''Two Men Show'' qu'à un véritable long-métrage. On ne va pas refaire sans cesse le même numéro en expliquant que le récit (dont le scénario est une fois l’œuvre du duo) tourne essentiellement autour de la drogue et du sexe même si tel est véritablement le cas. Cette fois-ci, Still Smokin prend des allures de mise en abîme du spectacle de comiques puisque non seulement les deux acteurs apparaissent à nouveau sous leur propre nom mais ils incarnent de plus, deux humoristes débarquant dans la capitale des Pays-Bas, Amsterdam ! Ce fait entrant en toute logique dans l'évolution de personnages vouant quasiment leur existence toute entière à la fumette, on ne s'étonnera donc pas de les voir arriver dans l'un des aéroports de la ville, l'un ressemblant à un éternel hippie tandis que l'autre continue à vaguement s'apparenter à un ''vaquero'' (gardien de vache ou ''Cow-boy'' d'origine mexicaine), un stetson toujours vissé sur le crâne. Accueillis par des fans et surtout un promoteur de cinéma qui les confondent avec Burt Reynolds et Dolly Parton (cette dernière ayant sans doute plus de soucis à se faire que le premier!), les voilà conviés à venir s'installer dans la plus luxueuse suite d'un hôtel, tous frais (présents et à venir) payés. Une vie dorée offrant à Chong l'opportunité de s'adonner à sa passion pour la drogue (n'oublions pas qu'Amsterdam est connue pour être la capitale mondiale de la culture et de la consommation ''légale'' du cannabis) et à Cheech de coucher avec une blonde domestique... Oui mais voilà, les deux hommes s'emmerdent assez rapidement et décident tout d'abord d'aller faire un tour en ville. À bord d'un bateau-mouche traversant l'un des canaux de la ville, Cheech et Chong consomment nourritures et boissons à base de marijuana qui les font alors planer dans les hautes sphères...


Surtout Chong qui alors va ''imaginer'' des séquences les mettant en scène son compagnon et lui... Et c'est autour de ces dernières que va tourner le récit de ce Still Mokin qui, dans le meilleur des cas n'est qu'un catalogue de sketchs plus ou moindre amusants et au pire, une vaste fumisterie. Si le bordel ne règne pas vraiment au sein d'une mise en scène récupérée de nouveau par Tommy Chong, l'écriture du scénario semble avoir été purement et simplement mis de côté par le duo tant le film a l'air de n'être rien d'autre qu'un enchaînement de sketchs dont certains, malheureusement trop rares, sortiront du lot. Pas d'histoire, donc, ou si peu, mais un retour aux sources puisque au début des années soixante-dix et de leur rencontre, Tommy Chong et Cheech Marin écrivirent et interprétèrent nombre de sketchs avant de tourner ensemble pour la première fois dans le cultissime Up to Smoke en 1978. On reprochera moins à Still Mokin cette étonnante approche qui écarte quelque peu ce cinquième long-métrage de la franchise que la vacuité d'une bonne partie des ''numéros'' qu'ils vont interpréter à la manière d'un duo sur scène. Après vingt/vingt-cinq minutes lors desquelles Cheech et Chong se moquent gentiment du concept des groupies, des fans et des journalistes, le film ressemblant pour l'instant encore à un film dans le sens où le spectateur a l'habitude de l'entendre, la suite n'est qu'une (quasi) perpétuelle désillusion. Car à par un duo de ''folles'' assez savoureux n'ayant rien à envier à celui de La cage aux folles et surtout, surtout, surtout, une séquence lors de laquelle Tommy Chong incarne un chanteur de blues noir à ''pisser de rire'', il faudra sans doute s'imaginer dans la peau d'un habitant outre-atlantique pour comprendre ce sens de l'humour qui dénote tant avec celui que l'on rencontre dans l'hexagone. Still Mokin n'est donc pas le digne descendant de son prédécesseur et parmi les cinq premiers longs-métrages de la collaboration entre Tommy Chong et Cheech Marin, on le rangera à la quatrième place, juste devant Cheech and Chong's Next Movie...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...