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vendredi 21 décembre 2018

Når dyrene drømmer de Jonas Alexander Arnby (2015)



Dans le Jutland, péninsule du Danemark, la jeune Marie vit comme une reclue dans la petite ville côtière où son père s'occupe avec elle de sa mère gravement malade. Il ne se passe pas grand chose là-bas. Les magnifiques paysages n'arrivent cependant pas à faire oublier l'étrange malédiction qui touche la famille et à laquelle tant d'habitants redoutent d'être confrontés. En effet, si la mère de Marie est clouée sur son fauteuil roulant, ça n'est pas pour rien. Avec la complicité du médecin de famille, le père injecte à son épouse une drogue la maintenant fermement dans un état de catatonie. Marie découvre bientôt pourquoi sa mère est malade.
Pire !
La jeune adolescente découvre qu'elle développe les mêmes symptômes que sa mère. Espionnant une conversation entre son père et le médecin, elle comprend alors qu'elle est la victime d'une inévitable transformation physique. Son corps peu à peu va changer et se couvrir d'une épaisse fourrure. Marie travaille depuis peu dans une usine qui traite et conditionne le poisson fraîchement péché. Ses nouveaux collègues savent qui est la jeune fille et connaissent ses antécédents familiaux. Seul le jeune Daniel semble s'attacher réellement à Marie, ignorant le mal qui touche sa famille.

Malgré les avertissements de son père, Marie se comporte de manière de plus en plus instable et sort malgré ses recommandations. Mais bientôt un drame va secouer la petite communauté : la mère de Marie est retrouvée noyée dans la baignoire de sa salle de bain...

Lorsque l'on découvre Når dyrene drømmer pour la première fois, comment ne pas penser au formidable Morse de Tomas Alfredson ? Tout comme le cinéaste suédois, le danois Jonas Alexander Arnby expose l'une des mythiques créatures du bestiaire fantastique dans une œuvre atypique. Si Alfredson exhibait un vampire hors-norme, Arnby lui, transpose le thème de la lycanthropie dans un univers aseptisé par un climat froid et passablement austère.

Ce qui nous intéresse ici n'est pas tant soit peu l'aspect horrifique d'une telle mutation. D'ailleurs, en terme d'horreur, le film est plutôt frileux, chose qu'on ne lui reprochera pas. On retient surtout le cadre magnifique et certains visuels absolument bluffant. Si le sujet peut prêter à sourire, il est ici traité de manière réaliste. Du moins, au tant que celui soir possible. Pas d'effets de surenchère ni d'effusion de sang qui viendrait pervertir cette œuvre particulièrement originale venant tout droit de Scandinavie. La jeune Marie est interprétée par Sonia Suhi. Et si l'acteur qui campe le rôle du père parle à certains, c'est parce qu'il a été l'un des plus importants interprètes de la première saison de la mythique série The Killing version danoise.

Når dyrene drømmer traite également du passage difficile à l'adolescence. D'ailleurs, l'analogie est évidente, les ongles et le contour de la bouche de la jeune Marie faisant tout naturellement penser aux premières menstruations. L’œuvre est poétique, admirablement filmée (la scène d'amour entre Marie et Daniel avec moult ralentis et gros plans) et interprétée avec une très grande sensibilité. Le film de Jonas Alexander Arnby risque de décevoir ceux qui attendaient un pur film d'horreur. Par contre, pour tous ceux qui aiment les contes (La Compagnie des Loups), ceux qui aiment les métaphores (The Addiction), regarderont ce Når dyrene drømmer avec une attention toute particulière...

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