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vendredi 28 mai 2021

Enter the Ninja de Menahem Golan (1981) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Lorsque l'on s'appelle Menahem Golan et Yoram Globus, que l'on rachète une petite compagnie de cinéma à l'agonie du nom de The Cannon Group Inc. et que l'on a l'ambition de rivaliser avec les plus grands et pourquoi pas dompter Hollywood, encore faut-il s'en donner les moyens. Nos deux producteurs israéliens rachètent la compagnie en 1979, réalisent (pour le premier) et produisent des dizaines de longs-métrages dès le début des années quatre-vingt. Beaucoup de ceux-ci deviendront pour les amateurs de séries B, de véritables objets de culte. Les passionnés de nanars s'y retrouveront également, et notamment à travers Enter the Ninja (L'implacable Ninja) que réalise lui-même Menahem Golan en 1981. Premier volet d'une trilogie fantasmant logiquement sur le succès d'un certain Bruce Lee et des classiques qu'engendra sa participation à une poignée de longs-métrages d'arts martiaux révérés par les fans du genre (parmi lesquels, The Big Boss de Lo Wei, Opération Dragon de Robert Clouse ou Le Jeu de la mort de Robert Clouse). Un sous-genre qui sera surtout popularisé par l'acteur Michael Dudikoff et la série de films intitulés American Ninja et initiée quatre ans plus tard par le réalisateur Sam Firstenberg. Mais avant cela, retour en 1981, donc, avec le réalisateur/producteur aux commandes et l'acteur italien Franco Nero (oui, oui, il s'agit bien de celui qui incarna le rôle-titre de Django de Sergio Corbucci en 1966) dans le rôle principal...


Lorsque débute Enter the Ninja, on constate une chose : la présence au générique du logo Metro-Goldwyn-Mayer, laquelle entreprise qui, faut-il le savoir, devient propriétaire de The Cannon Group Inc. en 1993. Mais rassurons-nous puisqu'une toute petite poignée de seconde après apparaît celui de notre petite compagnie spécialisée dans le cinéma d'action, ornée d'un symbole japonais qui ne laisse aucun doute sur le produit devant lequel nous allons nous positionner en tant que spectateurs. Franco Nero qui dans la peau de Cole vient de parfaire et d'obtenir son titre de Ninja dans une école spécialisée située au Japon (malgré l'avis contraire de l'un des élèves, Hasegawa qu'interprète Sho Kosugi) se rend ensuite en Thaïlande où il retrouve l'un de ses anciens compagnons d'arme de l'Angola, un certain Frank Landers (l'acteur Alex Courtney) qui vit dans une luxueuse propriété avec son épouse Mary Ann (la britannique Susan George qui apparu notamment dans la série Amicalement votre en 1970 et fut l'épouse à l'écran de Dustin Hoffman dans Les Chiens de Paille de Sam Peckinpah l'année suivante). Malheureusement pour lui, le couple est très régulièrement pris à partie par les hommes de main d'un certain Venanius qui veut s'emparer des terres de Frank et Mary Ann car elles recèlent des nappes de pétrole. Devant le refus des Landers de lui céder leurs terres, ses hommes s'en prennent à leurs employés qui finissent par abandonner leur travail laissant seuls les deux propriétaires. Mais heureusement, Zorro.... Oups ! Cole est arrivé, sans s'presser. Le grand Cole, le beau Cole, avec sa moustache et son sabre blanc...


En passant du rôle de cow-boy à celui de Ninja, l'italien Franco Nero n'a pas tout à fait perdu de son charisme. ''Pas tout à fait'' puisque malgré un regard toujours aussi intense, l'acteur se voit affublé d'une moustache toute ''villagepeoplienne'' du plus ridicule effet. Mais passons. Arborant toute la panoplie du ninja (kusarigama, épée, shurikens, Makibishi, aiguilles et sarbacanes, Shikomizue), la liste étant complétée par son ancien camarade mais désormais ennemi Hasegawa, Cole et cette première et dernière œuvre dans laquelle intervient son personnage peuvent être considérés comme les ancêtres d'Hannibal Smith et de son équipe d'anciens membres d'une équipe de soldats américains ayant servi durant la guerre du Vietnam de la célèbre série télévisée L'Agence tous risques. Deux ans avant eux, Cole est typiquement le genre de héros aidant ''la veuve et l'orphelin'' face aux voyous et aux criminels en tous genres. Ici, ces derniers sont sous les ordres de Venanius qu'interprète l'acteur Christopher George que les amateurs de films d'horreur connaissent et apprécient pour l'avoir vu dans l'un des chefs-d’œuvre du cinéma d'épouvante italien, Paura nella città dei morti viventi du maître Lucio Fulci. À ses côtés, un curieux personnage interprété par l'acteur Zachi Noy, ici sorte de Capitaine Crochet d'un mètre cinquante à peine et claudiquant que l'on aurait sans doute mieux vu chez le Quasimodo de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo.


Concernant l'action à proprement parler et donc des scènes de combats que les spectateurs ont le droit d'exiger, Enter the Ninja ne risque à aucun moment de leur faire oublier Bruce Lee et même tous ses succédanés. Si elles sont en nombre, les séquences lors desquelles Cole fait usage de la technique qu'il a acquise lors de sa formation sont rarement convaincantes. Franco Nero a bien du mal à se battre lors de scène, de plus, généralement mal chorégraphiées. Ce qui donne à l'ensemble du long-métrage, présence de Zachi Noy en nain nanti d'un crochet à la main droit et de Christopher George en chef de gang en roue libre compris, de faux airs de comédies façon Terence Hill et Bud Spencer. Tout cela n'est pas très sérieux, assez ennuyeux même au final, avec un scénario relativement plat. Et pourtant, Enter the Ninja sera à l'origine de deux fausses suites intitulées Revenge of the Ninja et Ninja 3 the domination toutes deux réalisées en 1983 et 1984 par le réalisateur Sam Firstenberg...

 

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