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samedi 29 mai 2021

Revenge of the Ninja (Ultime Violence : Ninja 2) de Sam Firstenberg (1983) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Franco Nero éclipsé, le ninja blanc est désormais remplacé par le noir (on parle ici de leur tenue et non pas d'une éventuelle couleur de peau), incarné cette fois-ci par l'acteur japonais Shô Kosugi qui deux ans auparavant tentait de faire la misère au héros de Enter the Ninja mais terminait la tête séparée du re ste de son corps. Celle-ci ayant miraculeusement repoussé, le voici deux ans plus tard passé du statut de méchant ninja à celui de... gentil ninja. Intitulé Revenge of the Ninja (Ultime Violence : Ninja 2), le titre original de ce long-métrage et sa traduction en français laissent envisager que cette fausse suite du film réalisé deux ans auparavant par le producteur et réalisateur israélien Menahem Golan puisse être effectivement sa séquelle. Sauf que les deux longs-métrages n'entretiennent aucun rapport en dehors du fait qu'ils mettent tous les deux en scène des ninjas. À part ce petit détail, Revenge of the Ninja enfonce littéralement Enter the Ninja. En effet, Sam Firstenberg réussi là où Menahem Golan incarnait le petit artisan sans grandes ambitions. L'une des principales qualités de Revenge of the Ninja est d'avoir mis en vedettes de véritables professionnels des arts martiaux. Et cela se ressent lors des innombrables combats qui émaillent le long-métrage de son ouverture jusqu'à sa conclusion. À noter que la qualité des chorégraphies qui n'ont aucun équivalent aux piteuses démonstrations de Enter the Ninja gagnent en intensité au fil de l'intrigue...


Une intrigue dont le scénario tient d'ailleurs sur un simple bout de papier : Après que sa famille a été entièrement massacrée par des ninjas en dehors de son plus jeune enfant et de sa mère, Cho Osaki accepte d'accompagner son ami Braden (l'acteur Arthur Roberts) jusqu'en Amérique afin de refaire sa vie. Les années passent et six ans plus tard, son fils Kane a bien grandi et connaît les arts martiaux sur le bout des doigts (étonnant Kane Kosugi qui, pas plus haut que trois pommes, sait se battre et se servir de différentes armes avec brio). Quant à Cho, il est désormais propriétaire d'une galerie où il expose des poupées d'origine japonaises importées de son pays natal sans savoir qu'elles renferment de l'héroïne. Ce dont il ne se doute pas non plus, c'est que celui qui est responsable de ce trafic n'est autre que son ami Braden et sa petite amie de moment, la blonde Cathy (Ashley Ferrare). Braden est en affaire avec un mafieux d'origine italienne qui se fait appeler Caifano (Mario Gallo), lequel tente de l'escroquer en refusant de le payer pour la marchandise. Braden n'ayant pas pour habitude de se laisser arnaquer, il entre dans une fureur meurtrière, vêtu d'une tenue et de tout un attirail de ninja. L'homme part alors en guerre contre Caifano et les nombreux hommes formés autour de lui. Quant à Cho, après que ses poupées aient toutes été volées par certains d'entre eux, il décide lui aussi de poursuivre Caifano et ses hommes afin de récupérer son bien...


Et ce n'est là que le début d'un film d'action proprement hallucinant. Culte dans son improbabilité mais aussi, tellement jouissif qu'on lui pardonnerait presque tous ses défauts. Que le montage soit aussi haché et conçu à l'arrache, que les acteurs soient PRESQUE aussi talentueux que notre Hélène et ses garçons nationaux, que le scénario tienne sur un ticket de caisse, que la caractérisation passe à l'as ou que la mise en scène soit en ne peut plus basique, Revenge of the Ninja n'en demeure pas moins un pur et véritable moment de plaisir coupable. De ces bobines vénérées très justement par les amateurs de séries B aux budget riquiqui (deux millions de dollars seulement) qui n'ont sans doute pas les atours des grosses productions du genre mais qui transpirent cependant la générosité dans toute sa vertu. Alors, pour pallier aux différents manques, Revenge of the Ninja accumule les scènes de combats et rendrait jaloux n'importe quel slasher au moment de faire le bilan du bodycount qui se chiffre ici à plusieurs dizaines de morts. Le film recense à peu près tout ce qui existe en terme d'armes de ninjas, des plus communs aux plus étonnants. Le long-métrage de Sam Firstenberg se paie le luxe de partir dans toutes les directions, parfois (et même très souvent) en dépit du bon sens. Le spectacle culmine à deux occasions. La première se situant aux abords de la cinquantième minutes lorsque l'ami flic de Cho (le lieutenant Dime interprété par Virgil Frye) veut lui présenter quatre ex-taulards qui pourraient éventuellement leur apporter des renseignements mais qui au final, rechignent à la tâche. Quatre pseudo Vllage People dont la présence à l'image est aussi amusante que pittoresque. Grosse tranche de rigolade avant que ne débute l'une des sempiternelles parties de gifles et de coups de pieds du long-métrage. Pour la seconde occasion, je vous laisse tout loisir de découvrir la chose par vous-même. Si sous divers points techniques Revenge of the Ninja s'avère à la ramasse, le film est en revanche parfaitement rythmé, sans presque aucun temps mort et les combats sont pour une fois plutôt correctement chorégraphiés. Et pour ce type de films, c'est tout ce que l'on demande...

 

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