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jeudi 27 mai 2021

Hibotan bakuto: isshuku ippan (La Pivoine rouge : La Règle du jeu) de Norifumi Suzuki (1968) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Au décès de Naoji Katagiri et après avoir vengé la mort de son père assassiné par le chef du clan Sennari Gozo Kakurai, Ryuko Yano surnommée Oryū La Pivoine Rouge intègre le clan Togasaki afin de parfaire sa formation de yakuza dans l'objectif de pouvoir reformer le clan Yano dont son père était le chef. Dans ce second volet intitulé Hibotan bakuto: isshuku ippan (La Pivoine rouge : La Règle du jeu), l'héroïne de cette saga constituée de huit longs-métrages sera plus que jamais sollicitée afin de mettre un peu d'ordre entre divers clans de yakuzas. Désormais, le grand méchant du premier volet ayant perdu la vie, la relève est assurée par l'acteur japonais Tomisaburo Wakayama qui incarne à son tour un Torakichi Kumazaka absolument épouvantable, faisant fi des règles établies par les yakuzas, manipulateurs, trahissant l'image de celui qui fut son maître et aujoud'hui chef du clan Kumazaka. Comme le fit déjà le réalisateur Kōsaku Yamashita avec le premier volet Hibotan bakuto, Noribumi Suzuki mêle diverses sous-intrigues qui, si elles ne semblent apparemment entretenir aucun rapport entre elles vont avoir cependant des conséquences communes. Le clan Yano étant dissout, Oryū n'en est cependant pas pour autant seule à combattre le mal qui s'attaque désormais au peuple, Hibotan bakuto: isshuku ippan politisant le débat puisque le chef du clan Kumazaka n'a d'autre ambition que de régner sur une région toute entière. Et pour cela, l'homme sera capable de se comporter de la manière la plus ignominieuse...


Arborant toujours son magnifique tatouage à la pivoine rouge, l'actrice Sumiko Fuji incarne pour la seconde fois le personnage de Oryū dont les valeurs sont plus que jamais respectables. Toujours armée d'une lame, d'un pistolet et même beaucoup plus étonnant, d'une ombrelle, la jeune femme peut désormais compter sur la présence de Sasagawa qu'interprète l'acteur Kojirô Kawanami, valeureux chevalier en lieu et place de Naoji Katagiri qu'interprétait avec autant de charisme et de bonnes intentions Ken Takakura dans le premier épisode. Avec Hibotan bakuto: isshuku ippan, Noribumi Suzuki noircit encore davantage le tableau. Le long-métrage se révèle bien plus violent et graphique que Hibotan bakuto ne l'était lui-même. La cruauté de certaines séquences dont une tricheuse battue au sang sur ordre de son chef (toujours le cruel Torakichi Kumazaka) alors qu'il l'avait lui-même contrainte de duper Oryū, son adversaire aux cartes, son parfois terribles. Le compositeur japonais Takeo Watanabe assure une fois de plus la partition de ce second volet. Des thèmes merveilleux qui imprègnent parfois l’œuvre d'un profond sentiment d'amertume et de mélancolie...


Dans la lignée de son prédécesseur, il y a peu de choses à reprocher à Hibotan bakuto: isshuku ippan, sinon rien. L'émotion qui s'en dégage parfois est la même, certaines actions étant éminemment théâtralisées afin de renforcer leur aspect dramatique. Les décors et les costumes traditionnels participent du dépaysement et de l'attrait de cette saga décidément très attachante. Si la plupart des interprètes du premier volet ont forcément disparu, la présence à nouveau de l'acteur Shingo Yamashiro dans le rôle de Yoshitaro, le fils d'Otaka est un tel plaisir que l'on aurait pu rêver d'une saga de longs-métrages lui étant entièrement consacrée. Repoussant davantage encore la caricature et le cabotinage, l'acteur est à l'origine de séquences irrésistiblement drôles. On pourra cependant reprocher à Hibotan bakuto: isshuku ippan sa construction qui n'est pas loin d'être similaire à celle du premier volet. Tout n'étant ici effectivement qu'histoire de vengeance et donc de combats au sabre, entre traîtres et fidèles avec pour intermèdes, de longues séquences de dialogues qui n'entachent fort heureusement pas l'intérêt du long-métrage de Noribumi Suzuki. L'année suivante en 1969, trois longs-métrages mettant en scène La Pivoine Rouge seront mis en scène, à commencer par Hibotan bakuto: Hanafuda shōbu (La Pivoine rouge : Le Jeu des fleurs) de Tai Katō, lequel prendra donc la relève à trois reprises...

 

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