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mardi 1 juin 2021

VFW de Joe Begos (2019) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

L'année suivant la sortie de Bliss, l'avant dernier long-métrage de Joe Begos à avoir vu le jour jusqu'à maintenant, VFW met en scène quelques vieux routiers du cinéma bis parmi lesquels on retrouve notamment l'ancien joueur professionnel de football américain Fred Williamson qui fut surtout l'un des principaux représentants de la vague de Blaxploitation durant les années 1970. À ses côtés, impossible de ne pas reconnaître l'acteur William Sadler qui joua notamment dans Les Evadés et La ligne Verte de Frank Darabont, deux brillantes adaptations du romancier Stephen King ou David Patrick Kelly, interprète de Luther dans 48 heures de Walter Hill, Sully dans Commando de Mark L. Lester ou DropShadow dans Sailor et Lula de David Lynch. Ils incarnent avec d'autres un tout petit groupe d'anciens combattants qui ont leurs habitudes dans un bar, propriété de Fred Parras, ex combattant du Vietnam qu'interprète l'acteur Stephen Lang, surtout connu chez nous pour avoir joué le rôle du Colonel Miles Quaritch dans Avatar de James Cameron et plus récemment celui de l'aveugle dans l'anxiogène et donc très réussi Don't Breathe de Fede Alvarez. Face à ce petit groupe de résistants qui vont sans doute vivre la plus intense nuit de leur existence, l'actrice Dora Madison, déjà dérangeante dans Bliss et qui dans le cas présent interprète le rôle relativement anecdotique de Gutter, proche du trafiquant de drogue Boz qu'incarne l'acteur Travis Hammer...


Dans une ambiance qui se veut lourde, glauque et mortifère, Joe Begos impose une nouvelle fois après Bliss une esthétique souvent proche de celle de l'hexagonal Gaspar Noé mais avec infiniment moins de talent artistique. À trop vouloir plonger ses protagonistes et leurs agresseurs dans un climat opaque noyé sous des rouges et de bleus primaire saturés, le film en devient illisible. Ce qui s'avère dommage, d'autant plus qu'en digérant nombre d'influences, le réalisateur propose ce qui aurait pu devenir rien moins qu'une œuvre culte autant inspirée par les gangs de New York 1997 de John Carpenter que par le Self Defense de Paul Donovan & Maura O'Connell (pour ne pas citer à nouveau John Carpenter avec son Assault on Precinct 13), mais aussi et surtout par Une nuit en enfer de Robert Rodriguez. Remplacez les vampires auxquels furent opposés George Clooney, Quentin Tarantino, Harvey Keitel et Juliette Lewis à une horde de toxicomanes sous les ordres d'un immonde trafiquant de drogue et vous obtenez à peu de chose près le même contenu... sans tout le génie de Robert Rodriguez, faut-il le préciser...



Certains pourraient reprocher à VFW son manque d'énergie. Ces plages horaires lors desquelles il ne se passe pas grand chose (c'est qu'il faut les ménager nos vétérans du septième art!). Mais le problème n'est pas là. Ni d'ailleurs dans les scène d'horreur parfois bien gore qui transpirent les effets-spéciaux à l'ancienne, la majeur partie des personnages prenant visiblement un plaisir immense à utiliser fusils à pompe, haches, scie circulaire, batte de base-ball nantie de clous (arme très à la mode depuis Negan de The Walking Dead et sa batte prénommée ''Lucille'') et tout ce qui leur tombe sous la main. Joe Begos dépeint d'anciens combattants vieillissants mais auxquels il reste cependant suffisant de force pour combattre une horde de toxicomanes décrits ici comme des zombies. Mieux, des infectés dont les motivations ne sont plus de dévorer leurs semblables mais de récupérer la dope de leur fournisseurs. Si tout concourait à faire de VFW un petit bijou ''What the Fuck'', le visuel devient très rapidement usant. Car non content d'abuser de couleurs saturées, le film est si souvent plongé dans l'obscurité qu'il devient très rapidement éprouvant d'essayer de décoder ce qui se passe à l'écran. Beaucoup trop sombres, les séquences horrifiques en deviennent alors brouillonnes et ça n'est certes pas en plissant les yeux ou en visionnant le long-métrage tous volets fermés que les choses s'arrangeront. Prévoyez donc d'accentuer la luminosité, même avec les conséquences que cela pourrait avoir sur l'esthétique générale, sinon, autant ''écouter'' le film les yeux fermés, le résultat sera pratiquement le même...

 

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