Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


lundi 31 mai 2021

The deadly Mantis de Nathan Juran (1957) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Petit voyage dans le temps pour ce long-métrage datant de 1957 et réalisé par le cinéaste américain Nathan Juran qui après avoir exploré le drame, l'aventure mais aussi et surtout le western jusque là va durant une très courte période s'intéresser au fantastique avec pas moins de cinq longs-métrages et huit épisodes de séries télévisées en l'espace de quatre années. Tout commence en 1957 avec The deadly Mantis traduit chez nous sous le très appétissant titre, La chose qui surgit des ténèbres... des ténèbres qui ne sont rien de plus, rien de moins que les conséquences d'une éruption volcanique située dans une toute petite zone du pôle sud ayant des répercussions en Arctique, là où est emprisonnée depuis des siècles une immense créature. Ce n'est pas trahir le mystère qui entoure celle-ci que de révéler qu'il s'agit d'une énorme mante religieuse puisque l'affiche d'origine ne fait aucun mystère quant à son apparence et donc, sa ressemblance avec cette espèce d'insecte connue pour sa voracité. Après une introduction étonnamment longue évoquant l'installation de trois lignes de radars positionnées entre les États-Unis et le Canada dont un système de surveillance baptisé ''ligne DEW'' prévue pour donner l'alerte en cas d'attaque provenant des régions polaires (il vaut mieux en effet se prémunir d'une éventuelle attaque du peuple esquimau !!!) , une station est attaquée par une ''entité'' qui pour le moment demeure mystérieuse. Puis c'est au tour d'un avion de connaître le même sort. Dans les deux cas, toute trace de l'homme à disparu. En enquêtant sur les disparitions, deux hommes mettent à jour une étrange ''épine'' qui paraît être d'origine organique.


Ne sachant cependant pas de quelle créature celle-ci provient, l'armée décide de faire appel au docteur Nedrick Jackson (l'acteur William Hopper ) du Museum d'histoire naturelle de Washington. En étudiant ''l'épine'', il découvre bientôt qu'il s'agirait d'un appendice appartenant à une mante religieuse aux proportions monstrueuses... Les films de créatures géantes se comptant par dizaines, on ne va pas chipoter en passant la brosse à reluire sur ce petit film relativement décevant. En effet, à côté de Des monstres attaquent la ville de Gordon Douglas ou de Soudain... les monstres de Bert I. Gordon, deux ''classiques'' du genre, aussi nanardesques qu'ils puissent être, The deadly Mantis fait peine à voir. Vu les proportions et la structure de la mante religieuse, celle-ci peine à se mouvoir lors de séquences en incrustation qui semblent pour l'équipe en charge des effets-spéciaux, compliquées à mettre en œuvre. À dire vrai, tout ou partie de l'intérêt du long-métrage de Nathan Juran repose dans sa première partie, lorsque les spectateurs sont censés n'avoir encore aucune idée des origines de la créature. Se situant tout d'abord au pôle nord, sur un glacier, le vent et la neige fouettant en permanence le visage des soldats installés sur place, il est possible de se passionner pour cette enquête qui pousse les hauts gradés de l'armée américaine à se creuser les méninges. La découverte de la station éventrée, de l'épave de l'avion militaire et la disparition de toute trace d'humains faisant tout le reste.


Comme le veut la tradition pour ce genre de longs-métrages, on n'échappe évidemment pas à l'idylle entre le représentant de l'autorité militaire et l'assistante du scientifique, ici incarnée par le séduisant Colonel Joe Parkman (l'acteur Craig Stevens) et par la charmante Marge Blaine (Alix Talton)... Si la mante religieuse est d'une laideur repoussante, ça n'est pas simplement pour des raisons évidentes mais parce que sa plastique est rudimentaire et fait davantage sourire qu'elle n'effraie. Même si à grands renforts de cuivres la partition musicale de Irving Gertz et William Lava tente de renforcer l'aspect dramatique des événements, elle n'y parvient jamais vraiment. À dire vrai, l'exploitation d'une créature capable de dévorer sans discontinuer ou d'attaquer aussi bien au sol que dans les airs était riche d'interaction. Malheureusement, une fois son identité établie, les scènes de ''guerre'' se succèdent mais s'avèrent relativement redondantes. The deadly Mantis est donc répétitif et passablement ennuyeux, agrémenté d'une séquence finale qui tente un dernier sursaut mais sans y parvenir. De plus, on sent bien que le budget dont bénéficie alors le réalisateur est plutôt maigre car des décors à la photographie en passant par les effets-spéciaux, tout ou presque est d'une laideur absolue. Reste des interprètes acquis à la cause de Nathan Juran et dont les personnages sont pourtant caractérisés de façon rudimentaire...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...