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mercredi 19 juillet 2017

Hommage à Martin Landau: Terreur Extraterrestre de Greydon Clark (1980)



Il y a des films sur lesquels on n'a pas forcément envie de s'étendre. De petites productions horrifiques tout droit venues des États-Unis qui ne feront jamais d'ombre aux grands classiques. Et pourtant, c'est souvent lorsqu'en pleine nuit le sommeil est agité, et que l'on a des myriades de films à chroniquer qu'une idée pas forcément intelligente nous vient à l'esprit: Donner vie à une nouvelle section. Consacrée à ces petites productions que l'on partageait entre potes il y a de nombreuses années. Cette "terreur extraterrestre" ("Without Warning" dans la langue de Shakespeare) nous plonge en pleine campagne américaine. Là où les adolescents aiment se retrouver. Et comme dans toute bonne pellicule sanguinolente, on y croise un binôme immature que l'on ne regrettera pas voir servir de diner à la créature du film. Il y a aussi les deux héros du film. Deux autres jeunes personnes qui regrettent sûrement d'avoir mis les pieds dans cette bourgade habitées par des bouseux. Il faut dire que Sandy et Greg ne s'attendaient certainement pas à tomber sur un type de la trempe de Fred "Sarge" Dobbs (l'excellent Martin Landau) en pénétrant dans le seul bar de ce trou perdu. Un shérif tout droit sorti de l'asile et qui radote son passé militaire. Un vrai dingue paranoïaque avec lequel nos deux jeunes gens vont avoir maille à partir. 
 
Car le bonhomme semble être au courant d'un fait dont les habitants du coin se gaussent. Un alien a posé son vaisseau dans les environs pour s'adonner à sa passion: la chasse à l'homme. Beth et Tom, les deux amis de Sandy et Greg, en ont déjà fait les frais. Pendus dans ce qui semble être le garde-manger de l'hostile extraterrestre; leur corps se désagrègent à la vitesse de ceux qui les ont déjà précédés. Lorsque Sandy et Greg tombent sur les cadavres de leurs amis, ils prennent la fuite et tombent justement sur le bar dans lequel le shérif Dobbs partage une partie de billard. Et c'est ici que les véritables problèmes débutent pour les adolescents.


Si Greydon Clark reste chez nous un parfait inconnu, il suffit de se rendre sur son site officiel ou sur Wikipedia pour constater qu'il s'agit d'un cinéaste, producteur, scénariste et acteur plutôt prolifique. Sauf qu'ici, on a plutôt affaire avec un cinéma fast-food. Aussi vite vu, aussi vite oublié.  
Pourtant le réalisateur semble y croire. Ou sinon, pourquoi embaucher des acteurs de la trempe de Neville Brand (le tueur cinglé du morbide "Eaten Alive" de Tobe Hooper) , Cameron Mitchell (pour une toute petite apparition au début du film), Martin Landau (qui malgré la pauvreté du scénario parvient à camper le seul rôle véritablement intéressant), ainsi que Jack Palance (qui joua dans de nombreux films dont pas mal de westerns). On croise même David Caruso dans un rôle des plus insipide avant qu'il ne se fasse connaître grâce à Abel Ferrarra et son excellent "King Of New-York" et surtout son personnage d'Horacio Caine dans la série à succès "Les Experts: Miami".


Greydon Cark surfe sur le succès du film de Ridley Scott "Alien, Le Huitième Passager" réalisé un an auparavant. Ici, pas de vaisseau, pas de planète aux paysages austères, pas de créature à la séduisante silhouette mais un alien qui ressemble à ses ancêtres des années cinquante-soixante. Un crâne bien plein mais des intentions primaires. On ne le verra qu'à la toute fin du film, ce qui ne pose pas vraiment de problème puisque le principal intérêt du film se trouve finalement dans la terreur qu'inspire Martin Landau auprès des deux jeunes héros. Si l'aspect général de l'alien est relativement sobre, on remarquera les armes qu'il emploie pour attaquer l'homme: En effet, plutôt que d'user d'armes sophistiquées, il lance sur ses proies d'étranges petites créatures qui figent leurs horribles excroissances dans la chair de leurs victimes avant de leur pomper le sang.


"Terreur Extraterrestre" se révèle être une toute petite production horrifique. Et si dès le départ on ne s'attend pas à un florilège d'effets-spéciaux et que l'on n'est pas trop regardant sur le scénario, il se peut que l'on passe un moment agréable d'autant plus que le film parvient à distiller un certain malaise à une ou deux reprises.

dimanche 9 septembre 2012

Ciné Fast-Food: Frankenstein 90 de Alain Jessua (1984)




Le Docteur Victor Frankenstein rêve de reprendre le flambeau laissé par ses ancêtres et qui consiste à donner vie à un homme crée à partir de diverses parties du corps humain. Prélevant bras, jambes et torses dans le laboratoire où officie sa compagne Élisabeth, c'est l'inspecteur chargé d'enquêter sur la disparitions des membres qui lui fournit une tête. Celle de Frank, la créature à laquelle Victor finit par donner vie dans le laboratoire secret qu'il a construit derrière l'un des murs de la cave de sa demeure. Frank s'exprime avec aisance. Particulièrement laid, il est incapable de contrôler sa force, ce qui provoque des ravages dans l'entourage de Victor. Témoin des rapports intimes entre Victor et Élisabeth, Frank espère lui aussi trouver sa promise. Il tente de serrer dans ses bras la femme de ménage de Victor mais lui brise les reins. Amoureux d'Élisabeth, il l'enlève et l'emmène jusqu'au cœur de la forêt et la viole. Victor décide alors de lui créer une compagne parfaite. Elle s'appellera Adélaïde. Et effectivement, il s'agit d'une jeune femme au physique remarquable. Malgré tout Frank demeure toujours amoureux d'Élisabeth...


L'œuvre toute entière d'Alain Jessua est parcourue d'un étrange pessimisme. "Traitement De Choc" voit Annie Girardot aux prises avec un médecin pratiquant de curieuses expériences sur de jeunes portugais dans l'institut de thalassothérapie dont il est le propriétaire. "Armaguedon" oppose le mégalomane louis Carrier (Jean Yanne) au psychanalyste Michel Ambrose (Alain Delon). Ce dernier tente de nuire au projet fou de Carrier dont l'intention est de faire exploser une bombe lors d'une émission de télévision. "Les Chiens" démontre déjà à l'époque l'insécurité latente des cités-dortoirs et dénigre la pratique de la self-défense à travers le portrait d'un jeune médecin tout juste installé dans une banlieue parisienne où "sévissent" des maîtres-chiens. Quand à "Paradis Pour Tous", ce film dresse le portrait d'Alain Durieux, handicapé après avoir tenté de se suicider, et devenu le cobaye d'un médecin ayant inventé un traitement annihilant les états dépressifs. 
 

Alors quand sort dans les salles "Frankenstein 90", le film déroute. On n'y retrouve pas la patte si particulière du cinéaste. Souvent critiquée en raison d'une interprétation mollassonne, l'œuvre est achevée par la presse. D'autant plus qu'Alain Jessua s'attaque tout de même à l'un des grands classiques littéraires du fantastique (Frankenstein de Mary Shelley) et à deux des plus flamboyantes adaptations cinématographiques signées James Whale ("Frankenstein" et "The Bride Of Frankenstein"). L'interprétation elle-même fait défaut. Le pourtant si talentueux Jean Rochefort peine à convaincre dans son rôle de médecin fou (aspect de sa personnalité totalement ignoré dans ce film). Eddy Mitchell, si drôle habituellement, ressemble à un pantin qu'un cerveau électronique ne parvient même pas à rendre un tant soit peu crédible. Quand au reste de la distribution, elle n'aide pas davantage l'histoire à s'étoffer. Fiona Gélin est peut-être séduisante mais son personnage n'aide qu'à apporter une raison valable à l'arrivée d'une Adélaïde-Herma Vos potiche et sans consistance. Tout juste Ged Marlon aurait-il mérité un rôle plus important (et plus long) que celui de pseudo Columbo cynique qui lui est offert.


La partition musicale (signée Armando Trovajoli) n'est pas en reste puisqu'elle compense l'éventuel aspect dramatique en apportant une touche d'insouciance au sujet abordé. Dominique Colladant et Reiko Kruk peuvent en revanche s'estimer satisfait du travail accompli sur les effets-spéciaux puisque les différents membres humains et le maquillage appliqué sur le visage d'Eddy Mitchell sont plutôt réussis.

En fait, "Frankenstein 90" s'apparente plutôt à une parodie maladroitement mise en scène des classiques précédemment évoqués qu'à une production revendiquant un certain sérieux. Il suffit juste de jeter un œil à l'affiche du film pour s'en convaincre...

Voir aussi: Kamikaze

samedi 4 août 2012

Ciné Fast-Food: Eating Raoul de Paul Bartel (1982)

 
Paul et Mary Bland rêvent d'ouvrir un restaurant. Lui vend du vin mais termine au chômage après avoir commandé des bouteilles hors de prix sans en avoir parlé avant à son patron. Quand à Mary, elle est infirmière et n'obtient pas le crédit nécessaire auprès de son banquier. Ce dernier est un véritable obsédé sexuel qui fait des avances à la plantureuse et séduisante jeune femme qui l'éconduit. D'ailleurs, le monde semble fourmiller de pervers. A l'étage de l'immeuble dans lequel vivent Paul et Mary, certains voisins organisent des soirées échangistes. L'un des participants s'égare un jour devant leur porte et s'incruste chez eux avant de sauter sur Mary. Paul s'interpose entre sa femme et l’intrus. Les deux hommes en viennent aux mains mais Mary intervient ensuite en assommant l'échangiste à coup de poêle. Ce dernier meurt et le couple décide de lui faire les poches avant de s'en débarrasser en le jetant par le conduit menant jusqu'aux poubelles du rez de chaussée.


Ne sachant toujours pas comment faire pour se procurer la caution de vingt mille dollars qui leur permettrait d'acquérir leur futur restaurant, Paul et Mary échafaudent un plan qui les aiderait à gagner beaucoup d'argent en un temps record. Après s'être débarrassés d'un second obsédé sexuel le lendemain et dans des conditions identiques, le couple passe une annonce dans un magasine apprécié des amateurs de sexe en tous genres afin d'attirer ces derniers dans un piège. Promettant d'assouvir tous les fantasmes de leurs futures victimes, Paul et Mary n'auront en réalité d'autre objectif que celui de tuer et voler tout ceux qui viendront sonner à leur porte.


Puisqu'il s'agit d'une entreprise particulièrement périlleuse, ils vont faire appel à un serrurier afin de sécuriser leur appartement. En l’occurrence, celui qu'ils contactent se nomme Raoul. S'il paraît tout d'abord sérieux et honnête, il se révèle être en vérité un parfait escroc qui:la nuit s'introduit dans les appartements des clients auxquels il a loué ses services à l'aide d'un double des clés.

Lorsqu'il pénètre dans celui des Bland, il découvre allongé dans la cuisine, la seconde victime de Paul et Mary. Raoul leur propose alors de s'associer à eux, de partager l'argent, et de débarrasser ses nouveaux complices de leurs encombrants cadavres. S'il acceptent, ils ne se doutent pas qu'en plus d'empocher la moitié des gains , Raoul revend les corps à une fabrique d'aliments pour chiens et les voitures victimes à des types peu scrupuleux. 

De plus, ce dernier tombe amoureux de Mary, qui d'abord lui résiste, et décide de se débarrasser de son encombrant rival... 


Tourné dans des conditions particulières, le film de Paul bartel, malgré ses évidents problèmes de budget, se regarde avec un certain plaisir. Mélangeant avec un certain bonheur la comédie et l'horreur (ici suggérée), "Eating Raoul" ravira les amateurs de pellicules indépendantes (au hasard "Basket Case" de Frank Henenlotter, "Pink Flamingos" de John waters ou bien "Welcome To The Dollhouse" de Tod Solondz). La somme de 500 000 dollars représentant le budget total n'ayant pas été réunie en une seule fois, le film fut tourné en peu de jours mais sur une période d'un an, les scènes ayant été réalisées chaque fois que les fonds le leur permettaient. Proche de l'amateurisme, le film dégage tout d'abord une étrange sensation de malaise. Un peu comme lorsque l'on se promène seul dans un pays dont on ne maîtrise pas la langue. Mais Paul bartel et Mary Woronov insufflent tant de conviction dans leur projet que l'on adhère finalement très vite à l'aspect rudimentaire de la mise en scène, des seconds rôles et des décors...

mercredi 6 juin 2012

Ciné Fast-Food: Tentacules de Ovidio G. Assonitis (1976)



Un enfant et deux adultes disparaissent dans d'étranges conditions aux abords de l'océan. Leur corps est bientôt retrouvé atrocement mutilé. Le journaliste Ned Turner se mêle à l'enquête policière et suspecte d'abord la société Trojan d'être responsable des décès, mais son président, M. Whitehead, refuse que la responsabilité soit mise sur le dos de son entreprise, surtout lorsque d'autres corps sont retrouvés cette fois-ci loin du tunnel en construction. Les soupçons se portent alors sur l'éventuelle présence d'une pieuvre géante. Soupçons étayés par un expert en faune sous-marine.
La sœur de Ned prépare avec engouement son départ en compagnie de son fils tommy et de son camarade Jaimie pour la régate prévue à Solana Beach le lendemain. La course, prévue en pleine mer accueillera une cinquantaine de participants...


"Ennuyeux" est certainement le terme qui colle le mieux à l'œuvre de Oliver Hellman (pseudo sous lequel se planque Ovidio G. Assonitis, cinéaste italien responsable de quelques obscures pellicules). Évidemment rattaché au genre qui donna naissance au classique de Steven Spielberg "Les Dents De La Mer", "Tentacules" est bien trop bavard. Les dialogues, trop nombreux, ralentissent le rythme déjà léthargique d'un scénario pauvre en évènements. On s'attendait bien sûr aux sempiternelles plongées sous-marines mais force est de constater que leur intérêt est mitigé au point que l'on croirait parfois se trouver devant un documentaire réalisé par l'illustre commandant Jacques-Yves Cousteau.

On ne pourra pas reprocher aux acteurs d'être mauvais puisqu'ils font leur travail sans jamais plonger dans le ridicule. Il faut dire que certains ont la trempe des plus grands comme Henry Fonda connu pour ses nombreux rôles dans des westerns, tournant notamment sous la houlette de John Ford parmi les meilleurs du genre ("La Poursuite Infernale" et "Le Massacre De Fort Apache"). John Huston reste quand à lui surtout connu pour avoir réalisé des œuvres comme "Moby Dick" (adaptation du roman de Herman Melville) ou bien encore "Les Désaxés" avec Clark Gable et Marilyn Monroe. 

 
Le nom de Shelley Winters est peut-être aujourd'hui beaucoup moins connu que celui d'autres actrices et pourtant, cette blonde plantureuse interpréta des rôles qui firent d'elle une actrice à part entière. Elle joua de ses charmes dans le "Lolita" de Stanley Kubrick, interpréta le rôle de Ma Backer dans "Bloody Mama", et celui, particulièrement ambigu, de la concierge dans le traumatisant "Locataire" de Roman Polanski.


De grands acteurs donc, mais qui parviennent avec difficulté à changer la donne d'un film qui sombre dans un flot de dialogues qui le condamnent à l'ennui éternel. Même les effets-spéciaux ont beaucoup de mal à raviver la flamme d'un intérêt qui ne dépasse pas le premier quart-d'heure.
La musique quand à elle mêle avec plus ou moins de bonheur bande-son typique de l'époque à de curieuses expérimentations électroniques. 

  
Finalement, "Tentacules" ne se révèle être qu'un succédané du classique de Steven Spielberg, et c'est bien dommage. Car aborder un thème tout en y plaçant une créature aussi terrifiante qu'une pieuvre géante aurait pu faire du film de Oliver Hellman une oeuvre au fort potentiel horrifique. Ce qui, malheureusement, n'est pas le cas.

Bof, bof !!!

dimanche 27 mai 2012

Ciné Fast-Food: Kamikaze de Didier Grousset (1986)



Albert (Michel Galabru) est licencié de la boite d'informatique dans laquelle il travaille. Inventeur de génie mais quelque peu perturbé, il est remercié en raison d'une compression de personnel. Dès lors, il n'a qu'une idée en tête: se venger. Habitant en compagnie de son neveu Patrick et de sa compagne Lea, qu'il déteste par ailleurs copieusement, il s'enferme dans une des chambres à l'étage de sa petite maison de banlieue lorsque ceux-ci décident de prendre quelques vacances. Avec pour unique distraction, un téléviseur, il s'excite devant les speakerines et autres journalistes qui l'énervent. Une nuit, il fait un curieux rêves. Semblant avoir perdu la tête, Albert est obsédé par les programmes insipides diffusés sur son petit écran de télé. Un jour, alors, que Patrick et Léa rentrent de vacances, un camion vient livrer du matériel à l'attention d'Albert.


Romain (Richard Bohringer) est commissaire de police. Il a sur les bras une sale affaire: Une speakerine est morte devant la caméra alors qu'elle présentait le programme de la journée. Laure (Dominique Lavanant) quand à elle est secrétaire d'état. Froide et objective, elle suit à la trace commissaire dans ses fonctions. Un problème se pose. Après vérification, aucune trace de projectile n'a été découvert sur le lieu du crime. Le médecin légiste est lui-même incapable de dire comment est morte la speakerine. Tout juste peut-il affirmer qu'elle a un trou dans le ventre mais sans pouvoir préciser de quelle manière cela est arrivé. Lorsque Romain se rend dans le bureau de Laure afin de lui faire part de son rapport, il ne trouve rien de mieux que de lui annoncer que la speakerine est morte de cause naturelle. Ne sentant pas Laure se satisfaire de cette réponse, Romain, non sans une pincée d'humour noir, lui explique que la victime a sans doute été "agressée par un troupeau de martiens en vacances rue cognacq jay".


Mais grâce à un concours de circonstances, et alors qu'il parcourt le rayon électroménager d'un magasin, Romain voit un enfant cibler les téléviseurs à l'aide de son arme en plastique. Le commissaire semble enfin comprendre de quelle manière le tueur s'en prend à ses victimes. Décidé à stopper la série de meurtres, une batteries de scientifiques est convoquée afin de trouver une solution. L'un d'eux, un dénommé Samrat (Étienne Chicot), explique au commissaire qu'il suffit d'utiliser les mêmes moyens que le tueur pour l'éliminer...Produit et scénarisé par un Luc Besson alors en pleine ascension ("Subway" et bientôt "Le Grand Bleu"), Kamikaze est un film de Didier Grousset, cinéaste qui œuvre majoritairement pour la télévision. On ne peut pas dire que le cinéma fantastique français fit des vagues dans les années quatre-vingt, ou peut-être pour les amateurs de pellicules Z. Pourtant, quelques-uns d'entre eux ont semblent-ils pris le temps de se bonifier et le film de Grousset semble faire partie de ceux-là. Aux cotés du très curieux "Litan" de Jean-Pierre Mocky, et du "Démon Dans L'Ile" de Francis Leroi, il en existe d'autres que l'on aimerait pouvoir oublier tant leur mise en scène et les faibles moyens qui leur furent alloués sont navrant ("Terminus" de Pierre William Glenn avec un Johnny Hallyday particulièrement mauvais et "Le Lac Des Morts-Vivants" de Jean Rollin, cinéaste spécialisé dans le cinéma fantastique qui malgré la piètre qualité de ses films a son petit cercle d'aficionados). Michel Galabru, que l'on avait principalement l'habitude de croiser dans des comédies pas toujours d'excellente réputation, campe ici ce tueur aigri qui en veut au monde entier. Il porte sur les épaules ce petit film dans lequel on croise de savoureux seconds rôles (Étienne Chicot et Dominique Lavanant en tête). Richard Bohringer lui aussi apporte beaucoup à cette histoire assez peu crédible à laquelle pourtant, on finit par croire sans même se poser de questions devant les quelques invraisemblances du script. 
 

On notera la présence de la petite Romane, la fille de Richard, alors âgée de seulement treize ans et qui montre déjà une prédisposition pour le métier d'actrice. Ainsi que la minuscule apparition de Charles Gérard ("L'Aventure, C'Est L'Aventure"), l'un des acteurs fétiche de Claude Lelouch. On notera également la partition musicale signée Éric Serra, reconnaissable entre toutes. "Kamikaze" n'est peut-être pas un chef-d'œuvre. Il ne fait sans doute pas partie des grands classiques du cinéma français. Il a juste le mérite d'exister et peut-être même avouons-le, celui d'exciter certaines de nos pulsions. Car en réalité, qui n'a jamais rêvé de pouvoir éliminer d'un simple clic de télécommande un animateur, une présentatrice, ou encore un journaliste qui ne lui convenait pas?


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