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dimanche 27 mai 2012

Ciné Fast-Food: Kamikaze de Didier Grousset (1986)



Albert (Michel Galabru) est licencié de la boite d'informatique dans laquelle il travaille. Inventeur de génie mais quelque peu perturbé, il est remercié en raison d'une compression de personnel. Dès lors, il n'a qu'une idée en tête: se venger. Habitant en compagnie de son neveu Patrick et de sa compagne Lea, qu'il déteste par ailleurs copieusement, il s'enferme dans une des chambres à l'étage de sa petite maison de banlieue lorsque ceux-ci décident de prendre quelques vacances. Avec pour unique distraction, un téléviseur, il s'excite devant les speakerines et autres journalistes qui l'énervent. Une nuit, il fait un curieux rêves. Semblant avoir perdu la tête, Albert est obsédé par les programmes insipides diffusés sur son petit écran de télé. Un jour, alors, que Patrick et Léa rentrent de vacances, un camion vient livrer du matériel à l'attention d'Albert.


Romain (Richard Bohringer) est commissaire de police. Il a sur les bras une sale affaire: Une speakerine est morte devant la caméra alors qu'elle présentait le programme de la journée. Laure (Dominique Lavanant) quand à elle est secrétaire d'état. Froide et objective, elle suit à la trace commissaire dans ses fonctions. Un problème se pose. Après vérification, aucune trace de projectile n'a été découvert sur le lieu du crime. Le médecin légiste est lui-même incapable de dire comment est morte la speakerine. Tout juste peut-il affirmer qu'elle a un trou dans le ventre mais sans pouvoir préciser de quelle manière cela est arrivé. Lorsque Romain se rend dans le bureau de Laure afin de lui faire part de son rapport, il ne trouve rien de mieux que de lui annoncer que la speakerine est morte de cause naturelle. Ne sentant pas Laure se satisfaire de cette réponse, Romain, non sans une pincée d'humour noir, lui explique que la victime a sans doute été "agressée par un troupeau de martiens en vacances rue cognacq jay".


Mais grâce à un concours de circonstances, et alors qu'il parcourt le rayon électroménager d'un magasin, Romain voit un enfant cibler les téléviseurs à l'aide de son arme en plastique. Le commissaire semble enfin comprendre de quelle manière le tueur s'en prend à ses victimes. Décidé à stopper la série de meurtres, une batteries de scientifiques est convoquée afin de trouver une solution. L'un d'eux, un dénommé Samrat (Étienne Chicot), explique au commissaire qu'il suffit d'utiliser les mêmes moyens que le tueur pour l'éliminer...Produit et scénarisé par un Luc Besson alors en pleine ascension ("Subway" et bientôt "Le Grand Bleu"), Kamikaze est un film de Didier Grousset, cinéaste qui œuvre majoritairement pour la télévision. On ne peut pas dire que le cinéma fantastique français fit des vagues dans les années quatre-vingt, ou peut-être pour les amateurs de pellicules Z. Pourtant, quelques-uns d'entre eux ont semblent-ils pris le temps de se bonifier et le film de Grousset semble faire partie de ceux-là. Aux cotés du très curieux "Litan" de Jean-Pierre Mocky, et du "Démon Dans L'Ile" de Francis Leroi, il en existe d'autres que l'on aimerait pouvoir oublier tant leur mise en scène et les faibles moyens qui leur furent alloués sont navrant ("Terminus" de Pierre William Glenn avec un Johnny Hallyday particulièrement mauvais et "Le Lac Des Morts-Vivants" de Jean Rollin, cinéaste spécialisé dans le cinéma fantastique qui malgré la piètre qualité de ses films a son petit cercle d'aficionados). Michel Galabru, que l'on avait principalement l'habitude de croiser dans des comédies pas toujours d'excellente réputation, campe ici ce tueur aigri qui en veut au monde entier. Il porte sur les épaules ce petit film dans lequel on croise de savoureux seconds rôles (Étienne Chicot et Dominique Lavanant en tête). Richard Bohringer lui aussi apporte beaucoup à cette histoire assez peu crédible à laquelle pourtant, on finit par croire sans même se poser de questions devant les quelques invraisemblances du script. 
 

On notera la présence de la petite Romane, la fille de Richard, alors âgée de seulement treize ans et qui montre déjà une prédisposition pour le métier d'actrice. Ainsi que la minuscule apparition de Charles Gérard ("L'Aventure, C'Est L'Aventure"), l'un des acteurs fétiche de Claude Lelouch. On notera également la partition musicale signée Éric Serra, reconnaissable entre toutes. "Kamikaze" n'est peut-être pas un chef-d'œuvre. Il ne fait sans doute pas partie des grands classiques du cinéma français. Il a juste le mérite d'exister et peut-être même avouons-le, celui d'exciter certaines de nos pulsions. Car en réalité, qui n'a jamais rêvé de pouvoir éliminer d'un simple clic de télécommande un animateur, une présentatrice, ou encore un journaliste qui ne lui convenait pas?


1 commentaire:

  1. Ah là là ! Un film vu il y a bien longtemps et que j'avais vraiment apprécié. J'aimerais le revoir mais la crainte est de trouver qu'il a mal vieilli.
    D'après ce que tu dis, aujourd'hui encore il s'en sort plutôt bien.

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