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lundi 26 juillet 2021

Old de M.Night Shyamalan (2021) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Old de M.Night Shyamalan. Son dernier projet, dont la bande annonce est particulièrement attractive. Tellement d'ailleurs que l'on a tout de suite envie de conseiller à celles et ceux qui n'ont pas encore découvert le film en salle de faire l'impasse sur elle. Il faut dire que pour celle-ci, les choses ont été faites en grand. On y retrouve très exactement tout ce qui aurait dû faire le sel du long-métrage. Car au fond, Old n'est peut-être finalement qu'une bande-annonce en 2.0. Comme si celle-ci s'étirait non plus sur une poignée de minutes mais sur la durée d'un long-métrage tout entier. Un peu moins d'une heure quarante (si l'on ôte le générique de fin) pour un récit qui s'étire comme un vieux chewing-gum qui s'apprête à se déchirer en deux parties. Imaginez une île des tropiques, une plage privée donnant sur un océan agité et des roches somptueuses. De quoi faire rêver n'importe quel candidat de l'émission Koh Lanta sur TF1. Sauf que les événements vont prendre une tournure inédite. Imaginez également la plage de Meurtre au soleil du réalisateur britannique Guy Hamilton (1982) plongée au cœur de circonstances qui font appel au surnaturel. Du moins, c'est ce que laisseront supposer divers faits, aussi étranges que dramatiques, contraignant des vacanciers (dont certains sont atteints de maladies graves) à demeurer sur place. Là où des vestiges plus ou moins frais témoignent de la présence antérieure de vacanciers qui semblent avoir laissé sur place montres, colliers et divers autres objets d'usage quotidien...

Ne rêvons pas. Old se révèle bien en deçà de Sixième Sens, d'Incassable, de Split ou du Village mais surpasse allégrement Glass qui terminait en eau de boudin la trilogie super-héroïque du réalisateur indien ou pire, son infâme After Earth. Pourtant inspiré, le généreux M.Night Shyamalan plante un décor aux contours paradisiaques dont il va se saisir pour en faire le cadre d'un véritable cauchemar. Le réalisateur indien utilise le temps, le triture, le tord dans tous les sens pour ne pas l'étirer mais au contraire, le raccourcir. Ce qui, pour le coup, donne à Old une drôle d'allure puisque dans l'urgence de régler leur épineux problème, ses personnages semblent au contraire en suspension dans un cadre aussi ouvert qu'étriqué. M.Night Shyamalan use de sa caméra d'une manière fort intelligente en filmant océan, ciel, soleil et roche de façon menaçante. L'idyllique décor se mue alors en un anxiogène environnement d'où l'on s'attend à voir surgir à peu près n'importe quoi. Le film aborde en l'espace d'un peu moins d'une heure et quarante minutes toutes les étapes de l'évolution chez un être humain. De l'enfance jusqu'à la vieillesse en passant par l'adolescence et l'âge adulte. Lors de plans-séquences bien moins complexes à mettre en place que sous d'autres latitudes cinématographiques, M.Night Shyamalan parcourt la plage de long en large, se focalisant alors sur les dialogues émis par certains de ses interprètes, puis se penchant sur ceux des autres, mêlant chaque histoire personnelle et renforçant l'impression de chaos qui s'installe au sein de ce groupe contraint de subir les humeurs ou réactions de certains d'entre eux. Et l'on pense tout d'abord au personnage de Charles qu'interprète Rufus Sewell, inquiétant chirurgien qui sèmera le trouble dans un contexte déjà chargé en terme d'anxiété...


Autour de lui, une dizaine de personnages environ. Plus ou moins inspirés. Du rappeur dont on aura tôt fait d'oublier la présence jusqu'au couple formé par Gael García Bernal et Vicky Krieps en passant par les enfants Maddox, Trent, Kara dont le choix judicieux de ses interprètes rend crédible le mode de vieillissement dont ils vont être les victimes innocentes. Car chacun de ces trois là sont à divers moments de l'intrigue interprétés par autant d'acteurs qu'il s'avère nécessaire. Le résultat est bluffant. Comme le sont également certains effets-spéciaux. Comme ce cadavre flottant sur les eaux dont le passage surprendra celles et ceux qui ne se sont pas laissés tentés par la bande-annonce. M.Night Shyamalan ponctue son œuvre de scènes chocs. Comme lorsque le personnage de Patricia (l'actrice britannique d'origine nigériane Nikki Amuka-Bird) est prise de convulsions ou lorsque Kara (Eliza Scanlen) tombe enceinte et accouche, tout cela en une poignée de minutes seulement. Malgré des séquences marquantes pour la plupart déjà réunies dans la bande-annonce, Old se révèle un tantinet ennuyeux. Car entre ces séquences chocs, les personnages semblent souvent errer sans autre but que de comprendre ce qui leur arrive, tout en n'agissant pas réellement. Des vides scénaristiques et de mise en scène que le long-métrage tente de combler artificiellement à l'aide de la musique de Trevor Gureckis qui se trouve être parfois trop envahissante. Mais le pire demeure sans doute dans sa dernière partie. Puisque connaissant les habitudes du réalisateur et sa propension à terminer la plupart de ses œuvres sur un twist saisissant, on s'attend forcément à prendre une gifle en fin de parcours. Sauf que le twist en question fait pâle figure aux côtés de ceux de Sixième sens, Incassable ou Le Village. Au final, Old LE FILM est loin d'atteindre les attentes promises par Old LA BANDE-ANNONCE. Une semi déception...

 

1 commentaire:

  1. Pourquoi ne pas compter le générique de fin ? Il fait parti du film .....Il ne faut pas inciter les spectateurs à se lever avant la fin du générique. C'est irrespectueux pour les très nombreuses personnes qui ont travaillé sur le film. Il faut aussi dénoncé les gérants de salles de cinéma qui rallument la salle avant la vraie fin ce qui est interdit dans le règlement portant sur l'exploitation des salles

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