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vendredi 5 mars 2021

A Nightmare on Elm Street 5: The Dream Child de Stephen Hopkins (1989) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Cela ne résoudra sans doute pas grand chose, mais il y a tout d'abord une précaution à prendre avant de se lancer dans la projection de L'Enfant du Cauchemar, le cinquième volet de la franchise A Nightmare on Elm Street : entreprendre autant que cela est possible de le découvrir en version originale sous-titrée. Parce qu'allez savoir pourquoi, le doublage en français y est désastreux. Du genre à donner des boutons à celles et ceux qui firent connaissance avec la chose au cinéma à l'époque de sa sortie sur grand écran et à faire rire les dernières générations d'amateurs de films d'épouvante qui doivent se demander ce que les ''vieux'' peuvent trouver dans ce personnage de croquemitaine gravement brûlé qu'est Freddy Krueger. C'est d'ailleurs à se demander si ce premier long-métrage n'est en fait pas un reboot avant l'heure puisque le réalisateur australien Stephen Hopkins dont il s'agit de la seconde réalisation se joue littéralement de l'histoire même du personnage emblématique de la série pour en modifier certains fondements. Mis en scène d'après une histoire de John Skipp, Craig Spector et Leslie Bohem, L'Enfant du Cauchemar tente de relancer une machinerie qui s'est quelque peu grippée lors du précédent volet Le Cauchemar de Freddy qui au regard de ce cinquième épisode paraît doté de qualités qui sautent désormais aux yeux si l'on compare l’œuvre de Renny Harlin à celle de Stephen Hopkins...


Voilà ce qui peut donc arriver à une franchise lorsqu'on la confie à un réalisateur qui jusque là n'a dans son escarcelle de cinéaste, qu'un téléfilm (Absolutely, 1985) et un petit thriller horrifique (Dangerous Game, 1988). Pas de quoi claironner, donc. Doublée par la canadienne Violette Chauveau, l'actrice Lisa Wilcox enchaîne donc en 1989 avec sa seconde apparition dans le rôle d'Alice Johnson. Après avoir mis à mal le pauvre Freddy Krueger lors d'un combat même pas digne du pire film d'arts martiaux dans l'épisode précédent, la voici désormais enceinte. Une contribution à laquelle espère participer le grand brûlé qui pour le coup, voudrait se réincarner dans le futur enfant de la jeune femme. Une idée riche, qui permet logiquement de relancer l'intrigue. Pourtant, L'Enfant du Cauchemar va pâtir d'une somme d'incohérences particulièrement stupéfiantes : à commencer par la relecture concernant l'existence même du croquemitaine dont on savait qu'il est né du fruit d'un viol collectif dont Amanda Krueger, sa mère, fut victime dans un hôpital psychiatrique alors qu'elle y était stagiaire. C'est régurgité sous la forme d'un flash-back/cauchemar dont on ne sait plus trop vraiment s'il tente d'apporter une explication quant aux origines du monstre que l'on découvre un Freddy déjà monstrueux lors de sa naissance (les horribles stigmates sont effectivement déjà présent sur le visage du bébé). Si par contre la séquence n'est due qu'à la volonté de ses auteurs de faire ''revivre'' le croquemitaine, alors comment expliquer qu'avant cela il harcèle déjà dans un premier temps la pauvre Alice ?


Les scénaristes et maquilleurs ont beau avoir une imagination débordante, les effets-spéciaux convainquent déjà beaucoup moins que par le passé. Dans l'esprit d'un David Cronenberg pré-Crash, l'un des jeunes héros se voit partiellement transformé en moto, façon Tetsuo de Shinya Tsukamoto (là où la chair et le métal fusionnent mais en moins bien tout de même). Le maquilleur Kevin Yagher n'étant plus aux commandes du maquillage de Freddy Krueger (bienheureux est celui qui fut engagé alors sur le tournage de Child's Play afin d'y concevoir le maquillage de la poupée Chucky), c'est Louis Lazzara auquel est confiée la lourde tâche, visiblement insurmontable, de prendre le relais. En résulte un maquillage vraiment repoussant. Non parce qu'il réussit à faire oublier le remarquable travail de Kevin Yagher, mais parce que le visage de Freddy ressemble désormais au type de masque que l'on est en droit de trouver dans n'importe quel magasin de farces et attrape ! Pour ne rien arranger, le film est décousu, et pour revenir sur le doublage atroce de comédiens tous sauf en grande forme, il faut entendre Alice prononcer Grueger en lieu et place de Krueger pour se convaincre du travail de sape effectué sur ce cinquième chapitre. Et dire qu'une suite allait sortir deux ans plus tard sous le titre La Fin de Freddy : L'Ultime Cauchemar...

 

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