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mercredi 21 août 2019

Nightmare Cinema : Dead de Mick Garris (2018) - ★★★★★★★☆☆☆



Projet initié par le réalisateur Mick Garris, il est lui-même l'auteur des séquences tournant autour du projectionniste incarné par l'acteur Mickey Rourke mais aussi celui du cinquième et dernier segment qui compose l'anthologie d'horreur et d'épouvante Nightmare Cinema. Cette fois-ci, le cinéaste clôt l'aventure sur le thème des revenants. Ceux qui vont subitement apparaître devant le héros de cette nouvelle histoire incarnée par Faly Rakotohavana qui interprète le rôle de Riley, jeune pianiste surdoué qui à la suite d'un récital a vu ses parents mourir sous les balles d'un déséquilibré. Mais pas seulement puisque lui-même en a pris une dans le dos au niveau du cœur. Sauvé in extremis après avoir été déclaré mort durant dix-sept minutes, Riley est désormais capable de voir les morts déambuler dans les couloirs du service de réanimation où il loge le temps de se remettre du traumatisme. Réveillé depuis peu, sa mère vient lui ''rendre visite'' et le pousse à le rejoindre dans le monde des esprits. Fort heureusement, la jeune Casey qui elle aussi est capable de voir les morts le prévient des mauvaises intentions de sa mère. Mais le pire reste encore à venir lorsque l'homme qui tua ses deux parents (l'acteur Orson Chaplin) réapparaît avec l'intention d'en finir une bonne fois pour toute avec le seul témoin du double meurtre qu'il a commis quelques jours auparavant. S'ensuit un combat et une course-poursuite effrénée dans les locaux du service de réanimation entre le tueur et le jeune garçon...


Dead est un cas typique au cinéma. La capacité pour des individus de communiquer avec les morts. S'il est le sujet d'expériences parfois très risquées (L’Expérience Interdite de Joel Schumacher) le contact est parfois difficile à mettre en place mais peut se révéler charnel et romantique (Ghost) ou beaucoup plus léger et humoristique comme c'est le cas avec l'excellent Fantômes contre Fantômes de Peter Jackson. Dead opte pour des choix scénaristiques qui pourront s'avérer relativement curieux. En effet, ce fils aimé de ses parents ne sera-t-il pas poussé par sa mère à choisir la mort plutôt que de vivre parmi les vivants ? Mick Garris réalise à ce titre un court-métrage d'un peu moins d'une demi-heure, ce qui en fait le plus long des cinq mais pas forcément le pire ni le meilleur. Alors que le noir et blanc du précédent avait su nous séduire, la couleur réapparaît soudainement le temps d'un épisode tantôt étonnant, tantôt classique.
Si le jeune Faly Rakotohavana est plutôt convaincant dans le rôle de l'adolescent persécuté par sa mère qui veut l'emporter auprès d'elle et l'assassin de ses parents qui veut faire disparaître le dernier à avoir vu son visage au moment des meurtres, Orson Chaplin incarne lui-même un déséquilibré plutôt correct. Seuls les quelques effets-spéciaux qui émaillent le récit font peine à voir. 

La plupart d'entre eux nous renvoient à l'époque des séries fantastiques des années quatre-vingt dix du type Au-delà du Réel, l'Aventure Continue, allant même jusqu'à dépasser les bornes en matière de kitsch lors de l'intervention de la mère du jeune héros (interprétée par l'actrice Annabeth Gish) qui dans un halo de lumière tente une dernière fois de l'emporter avec elle. Un plan visuellement ringard qui pique éminemment les yeux. Pour autant, Dead n'est pas désagréable à regarder et constitue avec la majorité des sketches, une bonne alternative à bon nombre d'anthologies fantastico-horrifiques. Au final, Nightmare Cinema vaut le coup d'être découvert...


 Les cinq réalisateurs de Nightmare Cinema réunis le temps d'une photo...
 

vendredi 19 octobre 2018

Cycle Stephen King : Sleepwalkers de Mick Garris - (1992) - ★★★★☆☆☆☆☆☆



Plus nous continuons à explorer la filmographie issue des écrits du romancier d'épouvante Stephen King, et plus il paraît clair que dans la balance, pèsent plus lourd la somme des indigences que ne pèsent les œuvres pouvant revendiquer le statut d’œuvres cultes. Heureusement, il en fut pour rétablir une certaine vérité, mais combien de navets pour chaque chef-d’œuvre enfanté ? Trop, beaucoup trop. Qui se souviendra longtemps après leur sortie au cinéma de Children of the Corn, Maximum Overdrive, The Running Man ou de Graveyard Shift autrement que pour la vacuité de leur contenu ? Trop rares sont les George A. Romero, David Cronenberg, John Carpenter, Rob Reiner, ou Frank Darabont qui rendirent honneur aux ouvrages dont il s'inspirèrent, et en trop grand nombre sont ceux qui ont pillé l’œuvre labyrinthique de Stephen King pour n'en faire rien d'autre que des produits de consommation aussi rapidement vus qu'aussi promptement oubliés.
Sleepwalkers ne déroge malheureusement pas à la règle, et pour qui ne connaît de l’œuvre de Stephen King que quelques phrases relevées de ci, de là afin d'accompagner un article lui étant consacré, d'aucun ne pourrait imaginer la force d'imprégnation de certains de ses plus grands romans. On pourra toujours invoquer le fait que le film de Mick Garris n'est que l'adaptation d'une nouvelle de l'écrivain n'ayant sans doute pas assez d'envergure pour mériter sa place sur grand écran. Mais qu'en sait-on finalement, puisque cette nouvelle, justement, n'est jamais parue dans aucun ouvrage et que Stephen King n'a fait que la reprendre dans l'intention d'en faire un scénario digne d'un long-métrage ? Sauf que le résultat, à l'écran, peine à revendiquer la moindre capacité à faire peur. On pourrait même ranger Sleepwalkers dans la catégorie des comédies involontaires tant il est à l'opposé des ambitions de celui qui tentera pourtant par la suite, et à plusieurs reprises, de s'attaquer à nouveau à l’œuvre de Stephen King (The Stand en 1994, Desperation en 2006).

Le principal soucis avec Mick Garris est que quoi qu'il tourne, le résultat est digne d'un téléfilm et rien de plus. Sleepwalkers peut donc s'envisager comme une œuvre réalisée pour le petit écran. De moyenne envergure. Alors imaginez le produit finit, très en deçà des exigences du spectateur qui va payer sa place de cinéma pour aller voir ce qui aurait pu très largement se contenter d'un passage à la télévision. Une catastrophe. Un nanar comme semble être le nouvel emblème d'un Stephen King désormais presque systématiquement adapté au cinéma. Une image aussi lisse qu'une jeune vierge qui n'a même pas encore entendu parler du loup... Stephen King y aborde dans le scénario qu'il s'est lui-même chargé d'écrire, le thème de l'inceste. Sulfureux, Sleepwalkers ? Pas davantage qu'un épisode des Feux de l'Amour, je vous assure. Autre sujet abordé ? Celui des félidés, dont la définition est ici développée au delà de nos connaissances en éthologie, puisqu'on leur découvre ainsi des pouvoirs insoupçonnés comme celui de se camoufler sous l'apparence d'êtres humains.

Et c'est le cas de Charles Brady (Brian Krause) et de sa mère Mary (Alice Krige) qui, venus s'installer dans la petite communauté de Travis dans l'Indiana, vont très vite se mettre en chasse d'une vierge dont la force vitale leur permettra de prolonger leur existence. Dotés d'une force incroyable, ils ont cependant un ennemi avec lequel il doivent absolument conserver une certaine distance : le chat. Oui, cette petite boule de poils est effectivement le seul être sur terre à être en mesure de les tuer. Risible, n'est-il pas ? Et encore, vous n'avez pas vu les atroces costumes de latex dans lesquels nos deux interprètes vont être contraints de se faufiler afin de nous montrer leur vrai visage. J'écris sur le ton de l'humour, mais tout de même... une fois encore, donc, Sleepwalkers est une très grosse déception. Ennuyeux, sans enjeux et artistiquement pauvre, un long-métrage que l'on pourra aisément ignorer pour se concentrer sur quelques-uns de ceux qui allaient enfin redorer le blason de Stephen King et de ses écrits...

samedi 15 mars 2014

Le Fléau (quatrième partie) - Le Fléau de Mick Garris



Cette fois-ci, c'est certain, Mère Abigail est bien morte. La communauté de la zone libre va devoir se battre seule contre son ennemi Randall Flagg. Des trois éclaireurs envoyés à Las Vegas, repère du démon, seul Tom Cullent parvient à s'échapper. Le juge Richard Farris meurt d'une balle tirée par l'un des adorateurs de Randall Flagg, quand à Dayna Jurgens, c'est ce dernier lui-même qui la tue. Si tout semble aller de travers pour la communauté de la zone libre, il en va de même pour les habitants de Las Vegas. L'Ordure fiche tout en l'air en faisant exploser un stock entier de missiles nucléaires et Nadine, qui porte l'enfant de Randall Flagg, se jette du haut d'un building au grand dam du maître des lieux qui perd peu à peu le contrôle sur une partie de ses hommes qui rêvent de ficher le camp au plus vite.

La communauté de la zone libre basée à Boulder décide de dépêcher quatre hommes pour parlementer avec Randall Flagg. Sont élus Stu Redman, Larry Underwood, Glen Bateman et Ralph Brentner. Sur la route, Stu est blessé et est « abandonné » par ses compagnons qui connaitront un sort tragique lors de leur passage dans le repère de Randall Flagg.

Quatrième est dernier volet de la mini-série basée sur l'excellent roman de Stephen King Le Fléau, la fin respecte une linéarité horripilante qui donne à cette adaptation des allures de téléfilm du dimanche après-midi. Cette quatrième partie ne déroge pas à la règle et offre une carte postale des États-Unis ennuyeuse et sans grand intérêt. Rien ne vient tirer de ce soporifique téléfilm, le téléspectateur qui dort maintenant depuis trois épisodes. Même pas le bouquet final qui est aussi hallucinant qu'expéditif. Pas de moyens, pas d'idée et aucun talent : Bref, on expédie Randall Flagg, son armée et les deux seuls survivants du quatuor de la zone libre envoyés à Las Vegas vers le ciel (ou plutôt l'Enfer) dans l'immense explosion d'une bombe nucléaire qui n'épargne personne.D'ailleurs, on s'en fiche un peu, et même totalement au vu du ridicule du personnage de Randall Flagg lorsqu'il revêt l'apparence du Démon. Un Diable tout de jean vêtu. Absolument ridicule!

Aucun moment de bravoure, pas de combat épique entre les forces du bien et du mal. Juste une immense main de Dieu mal incrustée dans le décor qui emporte la bombe et la fait exploser au dessus de la ville. Le téléfilm aurait pu s'achever sur cette bad end mais non, Mick Garris nous plonge un peu plus le couteau dans les entrailles et ajoute une conclusion de fin de dimanche après-midi en nous montrant un Stu Redman miraculeusement sauvé par un Nick Andros (mort dans le précédent épisode) qui débarque dont ne sait où.

Adapter Le Fléau était une riche idée, mais ce qu'en a fait Mick Garris est indigne de l’œuvre de Stephen King. Le premier épisode demeure le seul à cultiver un semblnt d'intérêt. Mais dès que le second débute, on sent l'univers du King se gâter entre les mains du cinéaste. Si heures pour en arriver à un tel constat, c'est se moquer du monde. Il aurait sans doute fallut réévaluer la durée de ce téléfilm et l'amener à une durée moins excessive. Deux heures, deux heures trente tout au plus. Et encore aurait-il fallut y intégrer des scènes de grande envergure ce qui n'est jamais le cas ici. Le Fléau de Mick Garris est donc une immense déception. Ne reste plus alors qu'à se replonger dans le fantastique univers de l’œuvre originale pour se convaincre, s'il le fallait, qu'elle ne souffre d'aucune comparaison... 


mardi 11 mars 2014

Le Fléau (troisième partie) - La Trahison de Mick Garris



Les membres de la communauté de la zone libre sont désormais réunis. Stu, Frannie, Larry et les autres sont en effets tous regroupés dans la ville de Boulder. Alors que Stu préside une assemblée pour élire celui qui sera à la tête de la communauté, Harold propose aux membres de voter pour l'intégralité de ceux que Mère Abigail à noté sur une liste plutôt que d'en choisir un. L'idée est acceptée par tous avec ferveur. L'un des membres réussit à ramener l'électricité dans la ville et les rues sont nettoyées des cadavres qui la jonchent.

Il est également décidé d'envoyer trois éclaireurs qui serviront de mouchards. Les trois personnes qui seront choisies devront introduire le camp ennemi, celui de Randall Flagg, et ainsi de rapporter au camp de la zone libre de précieuses informations qui pourront aider ses membres lors du futur affrontement qui opposera les deux clans. Mère Abigail choisit ce moment là pour disparaître de la communauté. Chacun est désemparé mais s'apprête malgré tout à gérer la situation sans elle.

Harold fait la connaissance de Nadine qui a rejoint la communauté. Cette dernière, qui a tenté de remettre le grappin sur Larry, s'introduit sur la demande de Randall Flagg dans la demeure de Harold et le séduit afin de s'assurer de la coopération du jeune homme. Celui-ci prépare en secret dans la cave de sa maison une bombe qui servira à éliminer la totalité des membres du conseil. Mais heureusement pour ces derniers, Mère Abigail revient finalement en ville, très affaiblie, mais encore capable d'apporter une aide essentielle à la communauté...

Après une seconde partie décevante, les spectateurs et fans de l'écrivain Stephen King sont en droit d'attendre un troisième épisode à la hauteur du roman dont cette mini-série est inspirée. Dès le départ, on plonge dans l'inconnu et l'on s'interroge sur cette plongée directe dans une scène faisant intervenir Stu en pleine opération chirurgicale dont est victime un personnage qui jusqu'ici ne nous avait pas été présenté. Tout comme la moitié de ceux présents, à tel point que l'on finit par se demander si l'on n'a pas manqué une partie des événements de l'épisode précédent ou si ce troisième volet n'aurait pas été amputé d'une partie de son intrigue. On fera l'impasse sur le patriotisme mielleux qui engorge parfois cette œuvre. A travers l'hymne américain ou encore l’éternelle habitude qui consiste à oublier de montrer les conséquences de la super-grippe en dehors du continent américain, Mick Garris montre quelle importance revêt l'importance de son peuple dans la reconstruction d'une communauté civilisée. On suit toujours les préparatifs d'un groupe de survivants, « main de Dieu » et fervents admirateurs d'une vieille femme noire un peu fatiguée.

Mick Garris tente vainement de distiller une aura nauséeuse à travers la curieuse relation qu'entretiennent Nadine et Harold mais sans réellement y parvenir. Le cinéaste ne semble vouloir montrer que le bon coté de l'Amérique puisqu'on n'assiste qu'à peu de passages mettant en scène Randall Flagg et ses adeptes. Tout au plus voyons-nous ces derniers nettoyer la ville de toute la merde laissée par l'abominable virus.

Afin d'entretenir un semblant de suspens et de s'assurer la fidélité des spectateurs, Mick Garris termine cet épisode en un feu d'artifice avouons-le, plutôt efficace. Une explosion qui verra Nick Andros périr. Ce qui, si nous y réfléchissons bien, n'est pas une si mauvaise chose puisque ce personnage, bien qu'attachant, est du fait de sa surdité et de son mutisme, un personnage pesant plutôt que réellement impliqué dans l'aventure...


vendredi 7 mars 2014

Le Fléau (seconde partie) - Les Rêves de Mick Garris



Le monde n'est désormais foulé que par une poignée de survivants. Parmi eux se trouve Stu Redman, un type qui ne demandait rien et qui pourtant a réussi à s'échapper du centre dans lequel il servait de cobaye après que l'armée l'ait contraint de collaborer à des recherches visant à comprendre pourquoi il n'a pas été touché par ce que tout le monde appelle désormais la super-grippe. Stu Redman fait d'étranges rêves dans lesquels une vieille femme noire qui joue de la guitare sous le porche de sa maison lui demande de bien vouloir la rejoindre là où elle vit, à Hemingford Home. Il n'est pas le seul à faire ces rêves. En effet, Nick Andros lui-même est attiré par cette vieille femme. Ce jeune sourd et muet croise la route de Tom Cullen, un débile qu'il prend sous son aile. Le musicien Larry Anderwood prend lui aussi la route vers la petite ville de Hemingford Home en compagnie de Nadine Cross. Tous deux font des rêves mais ceux que fait la jeune femme l'attirent vers un autre personnage : Randall Flagg, l'Homme en Noir. Ce même homme qui libère Lloyd Henreid qui croupie en prison et qui manque de mourir de faim. Pour remercier son bienfaiteur, Lloyd lui promet de faire tout ce qu'il lui demandera. Ainsi, l'ex-taulard devient le bras droit e Randall Flagg.


Chacun de son coté, Mère Abigail et Randall Flagg compte bien monter une armée d'élus afin de d'affronter son ennemi dans un combat entre le bien et le mal.


Nick Andros, Tom Cullent et quatre autres personnes sont les premiers à rejoindre la petite ferme de Mère Abigail. Comme les lieux sont exigus, la vieille femme décide de quitter Hemingford Home pour Boulder dans le Colorado. C'est là qu'il attendent l'arrivée de Stu Redman et de tous ceux qui vont compter dans la future bataille qui les opposeront à L'Homme en Noir. C'est dans un Las Vegas entièrement vidé de ses joueurs qu'attendent Lloyd Henreid et trois de ses futurs hommes lorsqu'arrive l'Ordure...

Il s'agit ici de la seconde partie de la tétralogie inspirée par l'excellent roman d'anticipation de Stephen King, Le Fléau. Comme l'indique très clairement le sous-titre, ce volet est consacré aux rêves de chacun, poussant les individus à faire un choix entre le bien et le mal. Si la première partie était plutôt plaisante, on a un peu plus de mal à être convaincus par cette suite ennuyeuse et soporifique. Mick Garris se repose sur un scénario qui disperse des scènes inutiles et qui cassent le rythme d'un premier volet pourtant réussi. On n'apprend rien de plus sur des personnages qui pourtant auraient mérité un peu plus de profondeur. On saisit tout au plus l'alternative pour laquelle ils ont opté malgré des décisions qui vont parfois à l'encontre de leur choix (Nadine suit Larry mais sent au fond d'elle que sa voie est tout autre).

Les intrigues se traînent en longueur. Mère Abigail est fort sympathique mais les passages la mettant en scène sont un peu trop nombreuses et sans envergure. Quand à la jalousie d'Harold Lauder et pire encore, la scène au feu de bois entre Larry et Nadine, elles n'apportent rien de capital. Quoique, concernant Harold Lauder, sa jalousie maladive et son incapacité à se faire aimer de Frannie seront sans doute les raisons des futurs choix de l'adolescent. Le rythme est mou donc. Et c'est dommage car quelques passages retiennent l'attention comme la scène du tunnel que traverse Larry et qui rappelle relativement bien l'effroi ressenti lors de la lecture du roman. Dommage, encore, qu'elle ne dure pas plus longtemps, du moins autant que celle de l’œuvre de Stephen King qui su ici aménager une ambiance particulièrement effroyable. Quelques passages un peu glauques dans un conglomérat de scènes ennuyeuses, voilà à quoi ressemble cette seconde partie. 


On atteint avec la fin de cet épisode, à la moitié du récit. On prend peur à l'idée de ce à quoi peuvent ressembler les troisième et quatrième volets de la saga, et l'on se dit qu'entre les mains d'un autre, Le Fléau aurait pu revêtir une apparence bien plus plaisante. Mais restons sur nos gardes. La suite, elle, sera peut-être plus heureuse...


lundi 3 mars 2014

Le Fléau (première partie) - La Peste de Mick Garris



Dans une base secrète américaine, un dangereux virus s'échappe et tue la presque totalité des employés en dehors d'un gardien qui parvient à s'enfuir à bord d'une voiture en compagnie de sa femme et de leur enfant. Beaucoup plus tard dans la soirée, le véhicule arrive aux abords d'une petite ville du Texas, Arnette, et percute les pompes de la principale station d'essence du coin. Stu Redman et les quelques amis présents sur place foncent voir si les occupants de la voiture sont toujours en vie. Malheureusement, la femme et l'enfant sont déjà morts. Quand au chauffeur, il n'en n'a plus pour très longtemps. Il meurt d'ailleurs très peu de temps après dans les bras de Stu Redman qui ne se doute pas encore, pas plus que ses amis, qu'une terrible épidémie vient de se déclarer du simple contact avec l'homme qui désormais est mort. A Arnette, mais aussi dans le monde entier, des milliers, des millions de personnes tombent, les unes après les autres, victimes de ce virus inconnu qui ne laisse en vie que très peu de monde.

Stu ainsi que ses amis et leurs familles sont dès le lendemain emmenés par l'armée qui les place en quarantaine dans un complexe de recherche et étudie l'évolution de la maladie. Les uns après les autres, ils meurent. Tous sauf Stu qui étrangement parvient non seulement à survivre, mais ne développe pas la maladie. Malgré toutes les précautions prises par les chercheurs qui lui rendent régulièrement visite dans sa chambre vêtus de combinaisons, personne ne survit dans le laboratoire.

Dans les villes, c'est l’hécatombe. Les survivants pillent les magasins, certains tuant au passage ceux qui se mettent en travers de leur route. L'armée est impuissante face au fléau qui étend son mal. Bientôt Stu se retrouve libre et doit survivre dans un monde qui se veut de plus en plus hostile. Heureusement pour lui, d'autres vont bientôt le rejoindre, tous investis d'une même mission : Trouver une certaine Abigail Freemantle. D'autres par contre semblent avoir choisi de suivre les trace d'un sombre individu. Un homme en noir...

Basé sur le très volumineux roman de Stephen King Le Fléau, ce téléfilm en quatre parties, dont La Peste représente le premier volet, est réalisé par Mick Garris, un habitué des adaptations des romans de l'auteur puisqu'il tourna deux ans plus tôt La Nuit Déchirée et qu'il réalisera entre autres une version télévisée de Shining et quelques autres œuvres inspirées du célèbre écrivain.

Cette première partie est l'occasion de faire plus ample connaissance avec les principaux personnages de cette imposante saga qui va opposer les forces du mal à celles du bien. Tout commence comme un film catastrophe avec tout ce qui peut en découler. Un virus, des millions de morts, plus de quatre-vingt dix pour cent des habitants de la planète décimés. Des villes qui se vident, des rues désertes jonchées de cadavres, et puis des groupes qui se forment. Les deux précédemment cités. Jusqu'ici, aucun élément fantastique. Arrivent alors les deux représentants du bien et du mal. D'un côté mère Abigail et de l'autre l'Homme en Noir. Le drame se transforme en œuvre fantastique comme sait si bien en pondre Stephen King. Le spectateur fait également la connaissance de ceux que l'on pourra nommer « les élus ». Ceux que la maladie n'a pas emporté. D'un coté, Stu, Frannie Goldsmith, Larry Underwood et Nick Andros. De l'autre, Lloyd Henreid, Ndine Cross, Harold Lauder et l'Ordure. En un peu moins d'une heure et demi, Mick Garris installe son intrigue au cœur d'un monde pas tout à fait déshumanisé. Le spectateur se fait une idée assez précise des clans qui se forment et de l'importance qu'impliquent les présences d'Abigail et de l'Homme en Noir dans l'intrigue. Le rythme est suffisamment soutenu pour tenir en haleine et donner envie de découvrir la suite. Les fans quand à eux ne pourront s’empêcher de garder en mémoire l'extraordinaire emprise que put avoir le roman sur eux et attendront la suite pour se faire une idée sur l'adaptation des passages les plus importants de l’œuvre originale. La Peste se révèle donc une assez bonne surprise interprétée par quelques acteurs célèbres avec en première ligne, Gary Sinise...


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