Le monde n'est désormais
foulé que par une poignée de survivants. Parmi eux se trouve Stu
Redman, un type qui ne demandait rien et qui pourtant a réussi à
s'échapper du centre dans lequel il servait de cobaye après que
l'armée l'ait contraint de collaborer à des recherches visant à
comprendre pourquoi il n'a pas été touché par ce que tout le monde
appelle désormais la super-grippe. Stu Redman fait d'étranges rêves
dans lesquels une vieille femme noire qui joue de la guitare sous le
porche de sa maison lui demande de bien vouloir la rejoindre là où
elle vit, à Hemingford Home. Il n'est pas le seul à faire ces
rêves. En effet, Nick Andros lui-même est attiré par cette vieille
femme. Ce jeune sourd et muet croise la route de Tom Cullen, un
débile qu'il prend sous son aile. Le musicien Larry Anderwood prend
lui aussi la route vers la petite ville de Hemingford Home en
compagnie de Nadine Cross. Tous deux font des rêves mais ceux que
fait la jeune femme l'attirent vers un autre personnage :
Randall Flagg, l'Homme en Noir. Ce même homme qui libère Lloyd
Henreid qui croupie en prison et qui manque de mourir de faim. Pour
remercier son bienfaiteur, Lloyd lui promet de faire tout ce qu'il
lui demandera. Ainsi, l'ex-taulard devient le bras droit e Randall
Flagg.
Chacun de son coté, Mère
Abigail et Randall Flagg compte bien monter une armée d'élus afin
de d'affronter son ennemi dans un combat entre le bien et le mal.
Nick Andros, Tom Cullent
et quatre autres personnes sont les premiers à rejoindre la petite
ferme de Mère Abigail. Comme les lieux sont exigus, la vieille femme
décide de quitter Hemingford Home pour Boulder dans le Colorado.
C'est là qu'il attendent l'arrivée de Stu Redman et de tous ceux
qui vont compter dans la future bataille qui les opposeront à
L'Homme en Noir. C'est dans un Las Vegas entièrement vidé de ses
joueurs qu'attendent Lloyd Henreid et trois de ses futurs hommes
lorsqu'arrive l'Ordure...
Il s'agit ici de la
seconde partie de la tétralogie inspirée par l'excellent roman
d'anticipation de Stephen King, Le Fléau. Comme l'indique
très clairement le sous-titre, ce volet est consacré aux rêves de
chacun, poussant les individus à faire un choix entre le bien et le
mal. Si la première partie était plutôt plaisante, on a un peu
plus de mal à être convaincus par cette suite ennuyeuse et
soporifique. Mick Garris se repose sur un scénario qui disperse des
scènes inutiles et qui cassent le rythme d'un premier volet pourtant
réussi. On n'apprend rien de plus sur des personnages qui pourtant
auraient mérité un peu plus de profondeur. On saisit tout au plus
l'alternative pour laquelle ils ont opté malgré des décisions qui
vont parfois à l'encontre de leur choix (Nadine suit Larry mais sent
au fond d'elle que sa voie est tout autre).
Les intrigues se traînent
en longueur. Mère Abigail est fort sympathique mais les passages la
mettant en scène sont un peu trop nombreuses et sans envergure.
Quand à la jalousie d'Harold Lauder et pire encore, la scène au feu
de bois entre Larry et Nadine, elles n'apportent rien de capital.
Quoique, concernant Harold Lauder, sa jalousie maladive et son
incapacité à se faire aimer de Frannie seront sans doute les
raisons des futurs choix de l'adolescent. Le rythme est mou donc. Et
c'est dommage car quelques passages retiennent l'attention comme la
scène du tunnel que traverse Larry et qui rappelle relativement bien
l'effroi ressenti lors de la lecture du roman. Dommage, encore,
qu'elle ne dure pas plus longtemps, du moins autant que celle de
l’œuvre de Stephen King qui su ici aménager une ambiance
particulièrement effroyable. Quelques passages un peu glauques dans
un conglomérat de scènes ennuyeuses, voilà à quoi ressemble cette
seconde partie.
On atteint avec la fin de
cet épisode, à la moitié du récit. On prend peur à l'idée de ce
à quoi peuvent ressembler les troisième et quatrième volets de la
saga, et l'on se dit qu'entre les mains d'un autre, Le Fléau aurait
pu revêtir une apparence bien plus plaisante. Mais restons sur nos
gardes. La suite, elle, sera peut-être plus heureuse...
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