Projet initié par le
réalisateur Mick Garris, il est lui-même l'auteur des séquences
tournant autour du projectionniste incarné par l'acteur Mickey
Rourke mais aussi celui du cinquième et dernier segment qui compose
l'anthologie d'horreur et d'épouvante Nightmare Cinema.
Cette fois-ci, le cinéaste clôt l'aventure sur le thème des
revenants. Ceux qui vont subitement apparaître devant le héros de
cette nouvelle histoire incarnée par Faly Rakotohavana qui
interprète le rôle de Riley, jeune pianiste surdoué qui à la
suite d'un récital a vu ses parents mourir sous les balles d'un
déséquilibré. Mais pas seulement puisque lui-même en a pris une
dans le dos au niveau du cœur. Sauvé in extremis après avoir été
déclaré mort durant dix-sept minutes, Riley est désormais capable
de voir les morts déambuler dans les couloirs du service de
réanimation où il loge le temps de se remettre du traumatisme.
Réveillé depuis peu, sa mère vient lui ''rendre visite'' et le
pousse à le rejoindre dans le monde des esprits. Fort heureusement,
la jeune Casey qui elle aussi est capable de voir les morts le
prévient des mauvaises intentions de sa mère. Mais le pire reste
encore à venir lorsque l'homme qui tua ses deux parents (l'acteur
Orson Chaplin) réapparaît avec l'intention d'en finir une bonne
fois pour toute avec le seul témoin du double meurtre qu'il a commis
quelques jours auparavant. S'ensuit un combat et une course-poursuite
effrénée dans les locaux du service de réanimation entre le tueur
et le jeune garçon...
Dead
est un cas typique au cinéma. La capacité pour des individus de
communiquer avec les morts. S'il est le sujet d'expériences parfois
très risquées (L’Expérience Interdite
de Joel Schumacher) le contact est parfois difficile à mettre en
place mais peut se révéler charnel et romantique (Ghost)
ou beaucoup plus léger et humoristique comme c'est le cas avec
l'excellent Fantômes contre Fantômes
de Peter Jackson. Dead
opte pour des choix scénaristiques qui pourront s'avérer
relativement curieux. En effet, ce fils aimé de ses parents ne
sera-t-il pas poussé par sa mère à choisir la mort plutôt que de
vivre parmi les vivants ? Mick Garris réalise à ce titre un
court-métrage d'un peu moins d'une demi-heure, ce qui en fait le
plus long des cinq mais pas forcément le pire ni le meilleur. Alors que le noir
et blanc du précédent avait su nous séduire, la couleur réapparaît
soudainement le temps d'un épisode tantôt étonnant, tantôt
classique.
Si
le jeune Faly Rakotohavana est plutôt convaincant dans le rôle de
l'adolescent persécuté par sa mère qui veut l'emporter auprès
d'elle et l'assassin de ses parents qui veut faire disparaître le
dernier à avoir vu son visage au moment des meurtres, Orson Chaplin
incarne lui-même un déséquilibré plutôt correct. Seuls les
quelques effets-spéciaux qui émaillent le récit font peine à
voir.
La plupart d'entre eux nous renvoient à l'époque des séries
fantastiques des années quatre-vingt dix du type Au-delà
du Réel, l'Aventure Continue,
allant même jusqu'à dépasser les bornes en matière de kitsch lors
de l'intervention de la mère du jeune héros (interprétée par
l'actrice Annabeth Gish) qui dans un halo de lumière tente une
dernière fois de l'emporter avec elle. Un plan visuellement ringard
qui pique éminemment les yeux. Pour autant, Dead
n'est pas désagréable à regarder et constitue avec la majorité des
sketches, une bonne alternative à bon nombre d'anthologies
fantastico-horrifiques. Au final, Nightmare
Cinema
vaut le coup d'être découvert...
Les cinq réalisateurs de Nightmare Cinema réunis le temps d'une photo...
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