Zach Henderson et Randy
Foster sont deux amis d'enfance qui ont décidé de partager le
quotidien de leur petite bourgade en créant une série de films
qu'ils mettent en ligne. Armés de micro-caméras placées sur le col
de leur chemise, ils vont très vite remarquer que certains de leurs
voisins agissent de manière inhabituelle. En effet, ces derniers
semblent perdre toute émotion au point que les deux garçons se
demandent très rapidement s'ils n'ont pas été ''remplacés'' par
de parfaites copies. Ce que semblent confirmer certains éléments.
Bientôt rejoints par leur amie Kayla Shepard dont le père a adopté
un comportement étrange et dont la mère n'a plus donné signe de
vie depuis le matin même, Zach et Randy vont constater que leur
petite localité est le théâtre d'une assimilation par d'étranges
créatures venues d'ailleurs...
Des spores venus de
l'espace volant au grès du vent. Les habitants d'une petite ville
agissant de manière incohérente depuis qu'ils sont remplacés peu à
peu par des répliques leur étant en tout point semblables. Trois
héros cherchant à mettre à jour une invasion extraterrestres... Si
Assimilate
évoque indéniablement l'un des chefs-d’œuvre de la
science-fiction des années cinquante L'Invasion
des Profanateurs de Sépultures
de Don Siegel ou l'un de ses trois remakes dont l'excellent Invasion
of the Body Snatchers que
réalisa le cinéaste Philip Kaufman en 1978, ça n'est sans doute
pas le fruit du hasard. En effet, de nombreux détails rappellent
ostensiblement ces classiques de la science-fiction paranoïaque sans
jamais vraiment s'en cacher : les habitants transportant dans le
cas présent des caisses renfermant des organismes étrangers
figurants les cosses de L'Invasion des
Profanateurs de Sépultures,
le dernier long-métrage de John Murlowski poussant le mimétisme
jusqu'à évoquer un mode de communication entre créatures similaire
à ceux de Philip Kaufman.
Démarrant
sous les pires augures en mode found footage prépubère, Assimilate
prend fort heureusement une forme différente après vingt premières
minutes indigestes. Bien qu'il n'atteigne jamais les qualités des
classiques dont il s'inspire, John Murlowski parvient à ménager un
réel suspens et surtout, un réel intérêt pour cette petite
communauté aux prises avec un organisme hostile. Afin de se
démarquer des autres, ce petit long-métrage constitué par une
équipe jeune et dynamique compte sur la participation des acteurs Joel Courtney, Calum Worthy et Andi
Matichak qui sont les héros de ce long-métrage de science-fiction qui
apporte malgré quelques défauts (les effets-spéciaux ne sont pas
toujours convaincants) son lot de surprises et qui n'a pas trop à rougir de
la comparaison.
On
appréciera l'atmosphère particulièrement paranoïaque de certaines
séquences, une autorité peu encline à écouter les propos
alarmistes de vidéastes amateurs, la scène située dans la salle de
bain des parents de la jeune Kayla, l'invasion d'une demeure
littéralement renversée par des ersatz en mode ''Night of the
Living Dead'', ou encore la sinistre scène du bûcher. Évidemment,
comparé aux films de Don Siegel et Philip Kaufman et dans une
moindre mesure à ceux réalisés plus tard par Abel Ferrara (Body
Snatchers, l'Invasion Continue,
en 1993) et par Oliver Hirschbiegel (The
Invasion,
en 2007), Assimilate
pourra paraître bien faible au regard de son approche télévisuelle.
Il n'empêche que le film de John Murlowski est une honnête petite
production et un hommage à quelques grands classiques de la
science-fiction...
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