Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


Affichage des articles dont le libellé est Médiéval. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Médiéval. Afficher tous les articles

mardi 18 avril 2023

Ator l'invincible – l'épée du Saint-Graal de Joe D'Amato (1990) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆


 

 

Il était vraiment temps d'en finir avec la mythologie entourant le personnage d'Ator l'invincible. Car même si Joe D'Amato s'est réapproprié sa création après le désastreux Ator, le guerrier de fer que réalisa son compatriote Alfonso Brescia en 1987, il est clair qu'avec Ator l'invincible – l'épée du Saint-Graal on atteint le fond ! Miles O'Keeffe ne faisant plus partie de l'aventure, le rôle-titre est désormais confié à l'acteur Eric Allan Kramer. Deux ans auparavant, celui-ci incarna le personnage de Thor dans le téléfilm Le Retour de l'incroyable Hulk de Nicholas Corea. Passant ainsi du super-héros au valeureux chevalier, Ator apparaît désormais sous des atours négligés. Vêtu d'une tunique brune et d'un bandeau lui encerclant le crâne, il semble qu'après sa retraite de trois années le héros se soit lancé dans un régime à base de charcuterie, de frites et de beignets. Bien qu'imposant, Eric Allan Kramer n'a pas l'allure de son prédécesseur et conserve même cette absence de charisme qui manquait déjà à Miles O'Keeffe...


Et même si à l'époque le faciès de ce dernier laissait peu de place à l'hypothèse selon laquelle il aurait pu rejoindre les grands penseurs de son époque, la relève est assurée par un interprète en totale opposition avec l'image actuelle du prompt chevalier dont la mission première et de venir en aide à la veuve et à l'orphelin. On pourrait envisager la tournure que prennent d'emblée les événements par rapport au fait que le personnage d'Ator ait changé de visage. Ce que semble pourtant contredire le premier acte dans lequel nous retrouvons bien le fameux héros, mais sous les traits de Eric Allan Kramer. Celui-ci meurt mais revient sous ceux de son propre fils qui lui-même est interprété par l'acteur américain. Défait par le méchant de service Thor, son fils, Ator (!?!), alors âgé d'un an prend la fuite dans les bras de sa mère Sunn (Dina Morrone) qui se réfugie auprès du gnome Grindel. Une créature particulièrement laide (dans tous les sens du terme et surtout, artistiquement parlant), veule et qui ne dépareillerait pas, au hasard, avec les Gobelins/trolls du ''sublime'' nanar réalisé par Claudio Fragasso en 1990, Troll 2. Alors âgé de vingt-huit ans au moment du tournage, censé incarner un Ator de seulement dix-huit ans mais paraissant en faire au moins quinze de plus, voilà qu'Eric Allan Kramer apparaît physiquement peu crédible. Joe D'Amato retrouve le compositeur Carlo Maria Cordio dont la partition se montre cette fois-ci nettement moins grandiloquente.


Ator ou à travers (de porc)


Ator, éternel pourfendeur du Mal sous toutes ses formes est donc de retour pour la quatrième et dernière fois. Certains, comme Joe D'Amato estimant même qu'il s'agissait là du troisième opus et non du quatrième puisque le film sorti notamment sous le titre Ator III : the Hobgoblin, faisant ainsi l'impasse sur le volet signé par Alfonso Brescia en 1987. Pourtant, Joe D'Amato aurait tout aussi bien pu réserver ses critiques à sa propre séquelle qui s'avère d'une rare médiocrité. Le héros n'a jamais paru aussi ridicule que sous les traits d'Eric Allan Kramer, le désordre qui règne au sein même du scénario laisse pantois d'admiration. Quant aux différents affrontements et aux méchants, leur innocuité laisse parfois présumer que le film a d'abord été pensé comme une version allégée du mythe à l'attention de nos chères têtes blondes. Au point que le film vire à la comédie comme lors de ces quelques séquences montrant un Ator ridiculisé durant certains de ses affrontements, loin de l'image idyllique du héros auquel rien de mal ne peut arriver. Et que dire des décors fadasses que parcourent de long en large Ator, Dejanira et un nouveau compagnon à l'apparition providentielle ? Parmi les interprètes accompagnant l'acteur américain, Margaret Lenzey incarne le personnage de Dejanira, la compagne d'Ator, Donal O'Brien celui du méchant Gunther, tandis que Joe D'Amato offre une petite apparition à Laura Gemser et, à contrario, le triple rôle de Thorn, Grindel et Hagen à l'ancien joueur de bobsleigh Domenico Semeraro. Allez, et pour terminer. Notons le doublage en français proprement hallucinant du gnome Hagen et que je vous laisse tout plaisir de découvrir par vous-même : à s'étouffer de rire...

lundi 17 avril 2023

Ator, le Guerrier de fer d'Alfonso Brescia (1987) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

L'intérêt avec les nanars, c'est que l'on n'est jamais au bout de nos surprises. Après Ator le Conquérant et Ator 2 - L'invincibile Orion et avant L'Épée du Saint-Graal tout trois réalisés par Joe D'Amato, Alfonso Brescia s'est emparé du personnage en 1987 et à choisi de transformer l'univers médiéval-fantastique d'Ator en délire visuel psychédélique. Non seulement le réalisateur et scénariste italien semble avoir fumé la moquette, mais la tapisserie, le rembourrage des coussins, les doubles-rideaux, les draps et les couvertures également. Non mais franchement... Le nanar en général et la franchise Ator gravissait en cette année 1987 un échelon supplémentaire dans l'ignominie. Voyez la gueule de cette sorcière pratiquant comme le reste du casting un anglais approximatif, débarquant dans le palais d'un roi lors de la célébration des dix-huit ans de sa fille, la princesse Janna, coupe de cheveux fauve au vent, se déplaçant sur des rails. On s'attendrait presque à voir débarquer à sa suite les membres du groupe de new wave Dead or Alive pour y interpréter leur plus grand succès sorti deux ans auparavant, My Heart Goes Bang ! On frise le ridicule, voire l'infamie dans ce qui ressemble pour l'instant à un long clip à l'attention de la communauté LGBTQQIP2SAA ! Ça commence par une focale qui déforme tout, des faux décors vaguement médiévaux aux personnages eux-mêmes. Entre la constipation dont on pouvait ressentir certains symptômes devant les deux premiers volets de la franchise et la dysenterie que cause cet OFNI totalement perché, le choix est vite fait : RENDEZ-NOUS JOE D'AMATO TOUT DE SUITE !!! Le film mélange avec un sens de l'anarchie hors du commun des objets vestimentaires qui étaient davantage de coutume dans les années quatre-vingt que durant ce récit censé se dérouler des siècles en arrière. Alfonso Brescia pratique ensuite une refonte physique totale du personnage d'Ator puisque si Miles O'Keeffe est effectivement toujours présent dans le rôle-titre, on le reconnaît tout d'abord à peine. Terminée la longue chevelure blonde. Désormais doté d'une tresse et de cheveux plaqués, sa nouvelle coiffure l'amincit. Plus svelte et d'apparence moins gauche, c'est la dernière fois que Miles O'Keeffe apparaîtra dans le rôle d'Ator puisque après lui, ce sera au tour de l'acteur, réalisateur et scénariste américain Eric Allan Kramer d'endosser le rôle...


Après, il ne s'agit que d'un éternel recommencement. Le concept du personnage étant ce qu'il est, une fois encore il sera fait appel à Ator afin de venir en aide à des personnages sous l'emprise, ici, d'une sorcière prenant les traits de l'actrice française d'origine hongroise Elisabeth Kaza. Elle y incarne donc Phedra, une sorcière maléfique outrageusement caricaturale qui semble tout droit sortie d'une pièce de théâtre horrifique. Surjouant de manière systématique, devant ce portrait haut en couleurs et ô combien pittoresque, le spectateur aura souvent l'occasion de pouffer de rire. La mise en scène, les décors (en dehors d'un magnifique village de pêcheurs) et les effets-spéciaux se situant à équidistance du jeu outrancier de l'actrice et de ses partenaires à l'écran. Le terme ''kitch'' prend ici tout son sens. Des maquillages recouvrant les paupières ou les joues de la princesse au masque de fer en forme de crâne humain qu'arbore l'un des disciples de Phedra, Ator, le Guerrier de fer est un véritable festival de mauvais goût que se disputent la totalité des aspects techniques et artistiques du long-métrage. Pire, alors que tous nos espoirs pouvaient encore reposer sur le retour du compositeur Carlo Maria Cordio qui fut en charge de la bande musicale du premier volet, voilà qu'il abandonne l'approche épique d'Ator le Conquérant pour une partition parfois pire encore que celle que composa son successeur Carlo Rustichelli pour Ator 2 - L'invincibile Orion. Répudié par Joe D'Amato qui ''s'empressera'' de reprendre les rennes trois ans plus tard, ce troisième volet fait preuve d'un tel étalage d'incompétences que ça frise le génie. Et pourtant, une petite voix ne peut s'empêcher de guider le spectateur vers un tout autre type de vérité. Car Alfonso Brescia est-il peut-être parvenu très exactement là où il voulait emmener son public : dans un délire nonsensesque, absurde, délirant, surréaliste, sous opiacés, faussement premier degré, parcouru de fulgurances ringardes, monté à la truelle, joué avec les pieds, mis en scène comme on lance les dés à un quelconque jeu de hasard. Bref, si l'italien à fantasmé de tourner LE nanar du vingtième siècle, il ne fut pas loin d'atteindre son objectif. Culte !



 

dimanche 16 avril 2023

Ator 2 - L'invincibile Orion de Joe D'Amato (1984) - ★★★★★☆☆☆☆☆

 


 

Deux ans après Ator l'invincible, le réalisateur italien Joe D'Amato remettait le couvert avec Ator 2 - L'invincibile Orion. Toujours sous le pseudonyme de David Hills, il signait les retrouvailles du public avec ce héros d'un univers médiéval-fantastique imaginaire peuplé de brigands et de jolies poupées. Après avoir exterminé le Grand prêtre Dakkar et ses chevaliers noirs, après avoir tué le Dieu-Araignée, après avoir parcouru de nombreuses zones de dangers et après avoir éliminé Griba qui en réalité avait l'intention de prendre le pouvoir en lieu et place de Dakkar, Ator a perdu celle qu'il aimait, sa sœur et épouse Sunya. Depuis, le valeureux héros s'est réfugié en Orient et a suivi les cours d'arts martiaux que lui a enseigné le fidèle Thong (l'acteur Kiro Wehara). Dans cette seconde aventure d'Ator (toujours incarné par Miles O'Keeffe), le héros bodybuildé va affronter un nouveau grand méchant en la personne de Zor, frère d'un guerrier qu'il a tué afin de prendre le pouvoir à sa place. Désirant conquérir le monde, Zor (David Cain Haughton) compte bien mettre la main sur un objet détenu par un certain Akronas (Charles Borromel). Mais avant que le vieil homme ne soit fait prisonnier par Zor et ses hommes afin d'être interrogé au sujet du dit objet, Akronas demande à sa fille Mila de partir à la recherche d'Ator de l'autre côté de la planète afin qu'il leur vienne en aide...


Une idée séduisante, d'autant plus que l'actrice Lisa Foster qui incarne la jeune femme est nettement plus sexy et attirante que toutes celles qui furent présentes au générique du premier volet de cette tétralogie alors en devenir. Ator l'invincible était relativement médiocre tout en portant les fruits de ce qui allait sans doute devenir l'un des plus risibles des nanars de l'histoire du cinéma. Car puisant plus en profondeur que son prédécesseur tout ce qui fait le sel de ce sous-genre souvent pathétique mais ô combien indispensable, Ator 2 - L'invincibile Orion est son digne descendant et le surpasse même aisément. Ponctué d'invraisemblances si grandes que l'on reste bouche bée devant tant d'incohérence, le spectateur se questionnera au sujet de cette traversée d'à peine quelques minutes de la part de Mila, cette beauté traversant une forêt une flèche plantée dans la poitrine et se retrouvant subitement sur le territoire où vit Ator. Ellipse, total dédain ou manque de moyens financiers, toujours est-il que rien ne semble déranger Joe D'Amato lorsqu'il s'agit d'évoquer le voyage on ne peut plus sommaire de la jeune femme en terre hostile. On comprendra donc que Mila aura a traverser des milliers de kilomètres à pieds, sans prendre le moindre bateau, à gravir des montagnes et tout cela, en l'espace d'un peu moins de cinq minutes et, toujours avec cette flèche enfoncée dans la poitrine !


Un peu comme cela était le cas dans le précédent volet, Ator va avoir fort à faire lors de ses nouvelles pérégrinations effectuées aux côté de Mila et de Thong. Rencontre dans des grottes avec des combattants invisibles puis avec des sauvages de type ''néandertaliens'' anthropophages s'apprêtant à sacrifier la jeune femme, affrontement avec des samouraïs (les derniers soldats encore vivants du frère de Zor avant que celui-ci ne fasse décimer son armée par ses propres hommes), piège tendu par les habitants du village natal d'Ator et, au final, rencontre au sommet entre notre héros et celui qu'il est venu défaire de son emprise sur le peuple et qui retient le père de Mila. Ator 2 - L'invincibile Orion sonne comme une redite du premier long-métrage tout en ayant l'avantage d'être parfois si ridicule que cette suite se pose en inénarrable nanar. Si Kiro Wehara use du sabre en vrai spécialiste, Miles O'Keeffe est toujours aussi peu crédible lors de l'emploi d'armes blanches. Vu que Joe D'Amato s'est notamment fait une spécialité dans l'érotisme et la pornographie, on aurait sans doute aimé voir notre héros et la belle Mila s'accoupler histoire de profiter des jolies courbes de l'actrice. Mais bon, le film cultive un tel art de l'improbable que les amateurs de nanars s'en contenteront. Un festival d’invraisemblances dont la toute première scène peut être considérée d'anthologique : inclure des hommes préhistoriques dans un univers médiéval-fantastique, il fallait oser. Notons que si dans le premier volet le compositeur italien Carlo Maria Cordio avait écrit une partition plutôt épique, la relève s'avère assez disgracieusement relevée dans cette suite puisque Carlo Rustichelli signe de son côté une bande musicale électronique plutôt indigeste. Il faudra ensuite attendre quatre ans avant que ne sorte sur les écrans Ator - le guerrier de fer, lequel sera cette fois-ci réalisé par Alfonso Brescia...

 

samedi 15 avril 2023

Ator l'invincible de Joe D'Amato (1982) - ★★★★★☆☆☆☆☆


''Written and directed by David Hills''... Pour celles et ceux qui ne le savent peut-être pas encore, derrière ce nom se cache le réalisateur et scénariste (entre autres choses) Aristide Massaccesi, plus connu à travers le monde sous le pseudonyme de Joe D'Amato. Nous sommes donc là face à une œuvre d'origine italienne et non pas américaine ou anglo-saxonne comme aurait pu le laisser envisager le nom qui apparaît sur l'affiche, au générique ou sur n'importe quel autre support audiovisuel. Auteur de nombreux films (environ deux-cent en vingt-sept ans de carrière, une véritable prouesse !), le bonhomme s'est souvent penché sur deux genres se situant aux deux extrémités d'un certain cinéma de l'outrance. La pornographie et l'horreur. Amalgamant d'ailleurs parfois l'un et l'autre (Porno Holocaust), on lui doit notamment quelques œuvres (abusivement) controversées comme son Anthropophagus et ses séquences gore objectivement ratées ou le glauquissime Buio Omega et son taxidermiste, un film d'horreur affreusement morbide sur fond de nécrophilie ! À dire vrai, Joe D'Amato n'a pas fait que l'étalage de cul et de sang et a touché à tous les genres. Du western spaghetti à la comédie, en passant par le giallo, le Decamerotico, le film de guerre, le policier ou comme ici, le film d'aventures médiévales fantastiques. En avril 1982 sortait sur les écrans de cinéma européens Conan le barbare de John Milius. Personnage charismatique d'une série d'ouvrages littéraires que l'auteur Robert E. Howard avait créé à partir de 1932, soit un demi-siècle avant qu'Arnold Schwarzenegger ne l'incarne sur grand écran. Joe D'Amato ne tardera pas à s'inspirer de ce légendaire personnage en créant la même année, Ator...


On devine assez facilement que le budget du premier volet d'une saga qui en comptera quatre ne sera pas celui dont bénéficia quelques mois en arrière Conan le barbare (vingt millions de dollars). En lieu et place de l'acteur autrichien l'on retrouve dans le rôle-titre l'ancien conseiller psychologique Miles O'Keeffe. Doté d'une longue chevelure blonde et de traits beaucoup moins durs que ceux d'Arnold Schwarzenegger, l'américain a débuté à la télé avant d'incarner au cinéma Tarzan, autre célèbre personnage de fiction dans le film de John Derek, Tarzan, l'homme singe. Des quatre longs-métrages mettant en scène Ator, Miles O'Keeffe assurera son interprétation dans les trois premiers. Notons d'ailleurs que seuls les deux premiers ainsi que le quatrième seront réalisés par Joe D'Amato puisque le troisième sera l’œuvre d'Alfonso Brescia. Pompant pas mal le long-métrage de John Milius, Ator l'invincible démarre à peu de chose près sur le massacre d'un village mis à feu et à sang par le méchant de service, Le Grand Prêtre de l'Araignée qu'interprète l'ancien catcheur et acteur péruvien Dakar. Un interprète à la carrière étonnante puisqu'il on le vit aussi bien chez Umberto Lenzi (Sandokan, le tigre de Bornéo),chez Federico Fellini (Satyricon) que chez Ruggero Deodato (SOS Concorde) ou Lucio Fulci (L'enfer des zombies). Le personnage d'Ator est accompagné durant son aventure par l'amazone Roon (l'actrice Sabrina Siani) dont il rencontrera le peuple durant son voyage devant le mener jusqu'à celle qu'il aime et qu'il venait juste d'épouser lorsque Le Grand Prêtre de l'Araignée l'a faite enlever durant les festivités à la suite desquelles eurent lieu le massacre des villageois et le meurtre de ses parents. Sunya, jeune et jolie brune, demi-sœur d'Ator, ce qui ne les empêche pas d'avoir envie de se marier...


Notons également la présence de Griba, personnage fort sympathique interprété par l'acteur Edmund Purdom et qui apprendra à Ator les rudiments du combat à l'épée. Si Ator ne le sait pas encore, il est le fils de Toren, personnage légendaire et dont il porte la marque dans le cou. Enrôlé dans des aventures diverses et variées, notre héros va donc croiser des amazones, rencontrer au cœur d'une caverne une étrange sorcière (sirène?) créant des illusions (Laura Gemser dans le rôle d'Indun), tenter d'échapper à une horde de fantômes de soldats, devoir récupérer le bouclier du Mordur caché dans une grotte et conservé par des guerriers aveugles mais à l'odorat très puissant et enfin, affronter le prêtre afin de faire libérer sa nouvelle épouse. Sans oublier le navrant duel l'opposant à une immense araignée, séquence faisant évidemment référence au combat qui opposa Conan au Dieu Serpent ! Bien entendu, comparé à Conan le barbare, Ator l'invincible fait pâle figure. Miles O'Keeffe est loin d'avoir le charisme d'Arnold Schwarzenegger et la reconstitution de l'époque où est censée se dérouler l'action est à peine crédible. Seules les peaux de bêtes et les ustensiles maintiennent un semblant de crédibilité. Pourtant entraîné au combat avant de débuter le tournage, l'acteur principal fait montre de capacités relativement faibles. En effet, les divers affrontements montrent une évidente crainte d'être blessé de la part des interprètes, ce qui donne lieu à des coups d'épée très visiblement retenus et à des gestes très précautionneux. Les combats sont donc très mous et manquent de vigueur et de réalisme. Visuellement, rien de spectaculaire n'est à mettre au compte de ce qui reste un nanar au scénario pourtant ambitieux. Pas même cette fausse toile d'araignée fabriquée à l'aide de cordes du plus risible effet !



mardi 23 août 2022

Predator : Dark Age de James Busheet (2016) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Pourquoi un premier paragraphe barré ? Parce que le sujet devait à l'origine porter sur En passant pécho de Julien Hollande. Mais au vu de sa piètre valeur artistique, j'ai opté pour un changement de direction...


Pour commencer, un peu d'histoire (ne vous inquiétez pas, ''ça va bien s'passer'' dixit un certain Gérald Darmanin): Sous Valérie Giscard D'estaing, ancien président de la Cinquième République qui s'invitait chez les gens sans y avoir été convié (le coup de pied au cul qu'il se serait pris s'il avait osé sonné à ma porte!), apparu le célèbre slogan ''On n'a pas de pétrole, mais on a des idées''. Aujourd'hui, c'est tout l'inverse. On n'a toujours pas de pétrole mais on a du pognon... Et malheureusement, PLUS d'idées. Alors on produit à la chaîne des comédies françaises qui feraient mourir de honte les scénaristes des films américains les plus stupides qui soient (American Pie et compagnie). Hum, hum, hummm. Sentez-vous cette agréable odeur de fumier rappelant la campagne qui se profile à l'horizon ? Non, hein ? Plutôt l'odeur d'un étron laissé sur le bitume par un pitbull de mauvaise humeur et nourri au hamburger ! Pas la peine d'avoir fait les grandes écoles (ce serait même le contraire) pour deviner ce qui se cache derrière le titre En passant pécho. Une histoire de dealers ! Directement mise à disposition des abonnés Netflix, cette comédie vantée comme étant déjantée est l’œuvre de Julien Hollande. Dont il s'agit du premier film. Dont il a également assuré l'écriture aux côtés de l'acteur Nassim Lyes. Dont il s'agit également pour ce dernier, du premier scénario...


Bon, vous savez quoi ? Nous allons finalement laisser tomber l'article consacré au film de Julien Hollande qui soit dit en passant, n'est qu'une petite crotte malodorante sans le moindre intérêt et plutôt nous laisser absorber par le court-métrage Predator : Dark Age de James Busheet et lui donner un peu de notre temps et de notre énergie. À la simple évocation du titre, je devine que certains (ceux qui n'en ont jamais entendu parler) frétillent déjà d'impatience de savoir où peut être découverte la chose. Sur Youtube et en version originale sous-titrée en français, s'il vous plaît ! Bien avant que Prey et son retour en arrière de plusieurs siècles ne débarque sur Netflix, un petit malin semble avoir judicieusement pensé que de s'approprier l'un des plus grands mythes de la science-fiction serait une excellente idée. Auteur de plusieurs courts-métrages avant cela et de quelques (Courts ? Moyens ? Longs ?) métrages pratiquement tous en pré-production, James Bushe a donc gratifié les fans de la franchise Predator d'un opus long d'une petite trentaine de minutes situant son action non pas dans le présent et pas davantage trois-cent ans en arrière comme cela fut le cas avec Prey (qui malgré son titre est actuellement bien le dernier volet de la saga). Le moyen-age s'étant étendu sur dix siècles, il sera difficile d'évaluer très précisément à quel moment se situe l'action de Predator : Dark Age bien que le titre et l'accoutrement de ses chevaliers ne laissent aucun doute sur la ''période'' invoquée. Le court-métrage du réalisateur américain semble d'emblée assez ambitieux. En juin 2014, l'équipe du film lance une campagne Kickstarter afin de réunir les fonds qui permettront de donner vie au projet. En fan absolu du long-métrage original réalisé par John McTiernan, James Bushe imagine relancer la franchise après que la sortie de Predators (Nimród Antal, 2010) ait moyennement fonctionné sur le territoire américain...


Également fan de films médiévaux, le réalisateur imagine un mix entre ce genre (James Bushe apprécie tout particulièrement Braveheart de Mel Gibson sorti en 1995) et le mythe du predator. Et ce qui au départ ne devait être qu'une bande-annonce deviendra donc ce court-métrage de vingt-sept minutes très exactement (on va pas chipoter sur les secondes restantes). Détail amusant, l'acteur originaire du Zimbabwe Adrian Bouchet était, douze ans auparavant, l'un des personnages secondaires du crossover Alien vs. Predator de Paul W.S. Anderson. Construit un peu à la manière des précédents épisodes mais se déroulant désormais dans la forêt anglaise, l'un des atouts de Predator : Dark Age est de mêler deux univers qui a priori n'ont rien de commun. Comme de plonger nos valeureux héros des Visiteurs de Jean-Marie Poiré au tout début des années quatre-vingt dix pouvait paraître étonnant tout en formant un tout parfaitement cohérent. Dans le cas présent, Predator : Dark Age reprend quelques séquences iconiques du long-métrage de 1987. À commencer par la découverte de corps dépecés, victimes on le sait déjà du Predator venu sur notre planète afin de pratiquer son sport favori : la chasse à l'homme ! Ou cette fameuse séquence lors de laquelle Billy Sole (Sonny Landham), l'un des membres du groupe de mercenaires commandés par le major Alan « Dutch » Schaefer (Arnold Schwarzenegger) sentait la présence proche d'un ennemi invisible, ici, brillamment reconstituée...


Après un petit temps de latence, les choses vont aller très vite et le groupe constitué de cinq membres (auquel l'on ajoutera le personnage du sarrasin Sied interprété par l'acteur Amed Hashimi) va être partiellement, mais rapidement, décimé. Predator : Dark Age reprend donc dans les grandes lignes le scénario original des frères Jim et John Thomas, réutilisant quelques effets saisissants comme la vision thermique de la créature, son cri si spécifique ou encore cette pulsation étrange qui accompagne la partition musicale cette fois-ci composée par Juan Iglesias (laquelle s'inspire parfois de celle d'Alan Silvestri). Concernant les effets-spéciaux, sans être bien évidemment à la hauteur de ceux du premier Predator, vu le budget du court-métrage, Mike Peel et l'équipe en charge des effets visuels peuvent être fiers de leur travail puisqu'en comparaison, ils n'ont pas à rougir. En lieu et place du remarquable travail opéré par Stan Winston et son importante équipe plus de trente ans en arrière, celle de Predator : Dark Age renvoie malgré tout à quelques passages mémorables de l’œuvre originale. Comme la découverte de la créature en mode invisible ou son étonnante silhouette d'extraterrestre reptilien à la coiffure rasta ! Bien entendu, le rendu n'est jamais à la hauteur du long-métrage de John McTiernan mais coincé au beau milieu de la célèbre franchise, le court-métrage de James Bushe se dressera, selon les goûts de chacun, à la troisième ou quatrième place. Notons que d'autres fans se sont intéressés au mythe du predator avec plus ou moins de succès...

 

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...