Pourquoi
un premier paragraphe barré ? Parce que le sujet devait à l'origine
porter sur En passant pécho de Julien Hollande. Mais au vu de sa
piètre valeur artistique, j'ai opté pour un changement de
direction...
Pour commencer,
un peu d'histoire (ne vous inquiétez pas, ''ça va bien
s'passer'' dixit un certain
Gérald Darmanin): Sous Valérie Giscard D'estaing, ancien
président de la Cinquième République qui s'invitait chez les gens
sans y avoir été convié (le coup de pied au cul qu'il se serait
pris s'il avait osé sonné à ma porte!), apparu le célèbre slogan
''On n'a pas de pétrole, mais on a des idées''.
Aujourd'hui, c'est tout l'inverse. On n'a toujours pas de pétrole
mais on a du pognon... Et malheureusement, PLUS d'idées. Alors on
produit à la chaîne des comédies françaises qui feraient mourir
de honte les scénaristes des films américains les plus stupides qui
soient (American Pie
et compagnie). Hum, hum, hummm. Sentez-vous cette agréable odeur de
fumier rappelant la campagne qui se profile à l'horizon ? Non,
hein ? Plutôt l'odeur d'un étron laissé sur le bitume par un
pitbull de mauvaise humeur et nourri au hamburger ! Pas la peine
d'avoir fait les grandes écoles (ce serait même le contraire) pour
deviner ce qui se cache derrière le titre En
passant pécho.
Une histoire de dealers ! Directement mise à disposition des
abonnés Netflix,
cette comédie vantée comme étant déjantée est l’œuvre de
Julien Hollande. Dont il s'agit du premier film. Dont il a également
assuré l'écriture aux côtés de l'acteur Nassim Lyes. Dont il
s'agit également pour ce dernier, du premier scénario...
Bon,
vous savez quoi ? Nous allons finalement laisser tomber
l'article consacré au film de Julien Hollande qui soit dit en
passant, n'est qu'une petite crotte malodorante sans le moindre
intérêt et plutôt nous laisser absorber par le court-métrage
Predator : Dark Age
de James Busheet et lui donner un peu de notre temps et de notre
énergie. À la simple évocation du titre, je devine que certains
(ceux qui n'en ont jamais entendu parler) frétillent déjà
d'impatience de savoir où peut être découverte la chose. Sur
Youtube
et en version originale sous-titrée en français, s'il vous plaît !
Bien avant que Prey et
son retour en arrière de plusieurs siècles ne débarque sur
Netflix,
un petit malin semble avoir judicieusement pensé que de s'approprier
l'un des plus grands mythes de la science-fiction serait une
excellente idée. Auteur de plusieurs courts-métrages avant cela et
de quelques (Courts ? Moyens ? Longs ?) métrages
pratiquement tous en pré-production, James Bushe a donc gratifié
les fans de la franchise Predator
d'un opus long d'une petite trentaine de minutes situant son action
non pas dans le présent et pas davantage trois-cent ans en arrière
comme cela fut le cas avec Prey
(qui malgré son titre est actuellement bien le dernier volet de la
saga). Le moyen-age s'étant étendu sur dix siècles, il sera
difficile d'évaluer très précisément à quel moment se situe
l'action de Predator : Dark Age bien
que le titre et l'accoutrement de ses chevaliers ne laissent aucun
doute sur la ''période'' invoquée. Le court-métrage du réalisateur
américain semble d'emblée assez ambitieux. En juin 2014, l'équipe
du film lance une campagne Kickstarter
afin de réunir les fonds qui permettront de donner vie au projet. En
fan absolu du long-métrage original réalisé par John McTiernan,
James Bushe imagine relancer la franchise après que la sortie de
Predators
(Nimród Antal, 2010) ait moyennement fonctionné sur le territoire
américain...
Également
fan de films médiévaux, le réalisateur imagine un mix entre ce
genre (James Bushe apprécie tout particulièrement Braveheart
de Mel Gibson sorti en 1995) et le mythe du predator. Et ce qui au
départ ne devait être qu'une bande-annonce deviendra donc ce
court-métrage de vingt-sept minutes très exactement (on va pas
chipoter sur les secondes restantes). Détail amusant, l'acteur
originaire du Zimbabwe Adrian Bouchet était, douze ans auparavant,
l'un des personnages secondaires du crossover
Alien vs. Predator
de Paul W.S. Anderson. Construit un peu à la manière des précédents
épisodes mais se déroulant désormais dans la forêt anglaise, l'un
des atouts de Predator : Dark Age
est de mêler deux univers qui a priori n'ont rien de commun. Comme
de plonger nos valeureux héros des Visiteurs
de Jean-Marie Poiré au tout début des années quatre-vingt dix
pouvait paraître étonnant tout en formant un tout parfaitement
cohérent. Dans le cas présent, Predator :
Dark Age
reprend quelques séquences iconiques du long-métrage de 1987. À
commencer par la découverte de corps dépecés, victimes on le sait
déjà du Predator venu sur notre planète afin de pratiquer son
sport favori : la chasse à l'homme ! Ou cette fameuse
séquence lors de laquelle Billy Sole (Sonny Landham), l'un des
membres du groupe de mercenaires commandés par le major Alan «
Dutch » Schaefer (Arnold Schwarzenegger) sentait la présence proche
d'un ennemi invisible, ici, brillamment reconstituée...
Après
un petit temps de latence, les choses vont aller très vite et le
groupe constitué de cinq membres (auquel l'on ajoutera le personnage
du sarrasin Sied interprété par l'acteur Amed Hashimi) va être
partiellement, mais rapidement, décimé. Predator :
Dark Age reprend
donc dans les grandes lignes le scénario original des frères Jim et
John Thomas, réutilisant quelques effets saisissants comme la vision
thermique de la créature, son cri si spécifique ou encore cette
pulsation étrange qui accompagne la partition musicale cette fois-ci
composée par Juan Iglesias (laquelle s'inspire parfois de celle
d'Alan Silvestri). Concernant les effets-spéciaux, sans être bien
évidemment à la hauteur de ceux du premier Predator,
vu le budget du court-métrage, Mike Peel et l'équipe en charge des
effets visuels peuvent être fiers de leur travail puisqu'en
comparaison, ils n'ont pas à rougir. En lieu et place du remarquable
travail opéré par Stan Winston et son importante équipe plus de
trente ans en arrière, celle de Predator :
Dark Age
renvoie malgré tout à quelques passages mémorables de l’œuvre
originale. Comme la découverte de la créature en mode invisible ou
son étonnante silhouette d'extraterrestre reptilien à la coiffure
rasta ! Bien entendu, le rendu n'est jamais à la hauteur du
long-métrage de John McTiernan mais coincé au beau milieu de la
célèbre franchise, le court-métrage de James
Bushe se dressera, selon les goûts de chacun, à la troisième ou
quatrième place. Notons que d'autres fans se sont intéressés au
mythe du predator avec plus ou moins de succès...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire