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vendredi 13 décembre 2024

Comment se faire virer de l'hosto (Le chouchou de l'asile) de Georges Cachoux (1979) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Mesdames et messieurs, j'ai suis au regret de vous annoncer que durant les prochaines semaines je serai absent des réseaux sociaux, et notamment de ce groupe car deux hommes en blouse blanche sont venus très tôt ce matin me chercher manu militari pour m'enfermer dans une chambre capitonnée sur ordre du professeur Yuri Falszenberg. Un éminent psychiatre spécialisé dans l'étude comportementale et neurologique de patients atteints de cinéphilie aiguë. Avant d'être immobilisé par une camisole de force, j'ai tout de même demandé à mes nouveaux geôliers ainsi qu'à leur directeur l'autorisation de laisser un dernier article. Lesquels ont généreusement accédé à ma demande. Tout d'abord, je voudrais dire merci à Étienne Looze sans lequel je n'aurais sans doute jamais vu ou même entendu parler de Comment se faire virer de l'hosto. Je sais, je sais... tout comme moi, vous vous dites sans doute qu'avec un tel titre l'on est plus proche ici d'un Philippe Clair que d'un Francis Veber. C'est pas faux. Mais autant les œuvres du premier peuvent se parcourir jusqu'au bout sans causer trop de conséquences neurologiques, autant le film de Georges Cachoux risque d'entraîner de sévères indigestions et des céphalées qu'aucun médecin neurologue n'est à ce jour capable de guérir. Après avoir signé quelques longs-métrages dont les titres fleurent bon le porno français des années soixante-dix (Femmes vicieuses, Le sexe à la barre, tout deux écrits et réalisés en 1975), le marseillais Georges Cachoux écrivait, filmait et interprètait en 1978 Comment se faire virer de l'hosto dont le titre à l'origine était Le chouchou de l'asile avant d'être renommé lors de sa sortie en vidéo. Bref, comme l'un et l'autre l'indiquent très clairement, le film nous narre les aventures rocambolesco-burlesco-indigesto-catastrophico-nanadesco-décérébrées d'Adolpho (Michel de Reischter), lequel se prétend être le fils du Führer, Adolf Hitler ! Amateurs de post-synchronisation aux fraises, de tartes à la crème, d'improvisation, de hurlements intempestifs ou au contraire, de braiments permanents, de soliloques à deux balles (référence, sans doute, affreusement déplorable à Love Me, Please love Me de Michel Polnareff dont les auteurs devraient, soit dit en passant, porter plainte pour détournement de droits d'auteur !), de musique pompier (à côté de ça, la variétoche de Patrick Sébastien, c'est du Bach ou du Chopin), de réalisation sous LSD ou de scénario écrit sur le tranchant d'une feuille OCB pliée en huit à l'aide d'un stylo sans cartouche, faites vous plaisir !


Tiens, à propos de drogues. Si je n'ai pas eu le reflex de me gaver d’anxiolytiques, de fumer un peu d'herbe et de cannabis ou de me faire deux ou trois rails de coke avant de lancer la projection, n'hésitez pas une seule seconde à aller vous bourrer la gueule au bistrot du coin avant de vous ruer sur Youtube pour y découvrir cette purge infamante qui au fond, n'est destinée qu'aux détraqués du nanar auxquels rien n'échappe, même la pire pellicule. Munissez-vous d'un saladier dans lequel vous pourrez très facilement faire baigner votre cerveau durant la séance puisque vous n'en aurez de toute façon, pas besoin. De mon côté, j'eus les dents qui baignèrent dans leur jus et un filet de salive qui s'échappa d'entre mes lèvres entrouvertes aux trois-quarts pendant tout le film ! L'on croise au détour de séquences toutes plus navrantes les unes que les autres, le dessinateur français Gérard Lauzier notamment connu pour sa série de bandes dessinées Tranches de vie ou l'ancienne actrice porno depuis reconvertie dans la radio, Brigitte Lahaie. Parmi des blouse blanches toutes ou presque portées par de jolies figurantes, on aurait finalement préféré que cette... comment dire.... ''comédie'' vire à la pornographie afin qu'elle justifie que l'on perde quatre-vingt huit minutes de notre temps devant l’œuvre de Georges Cachoux. Il y a des termes qui dans le Larousse ou dans le Petit Robert mériteraient qu'on les redéfinisse. Ou mieux, qu'on les regroupe sous le même dénominatif commun. Chiure, purge, merde et bien d'autres encore s'en trouveraient auréolés d'une définition simple et efficace: ''Voir Le chouchou de l'asile''. Quant à l'histoire, à vrai dire, on s'en fout, tant le délire est-il poussé dans ses derniers retranchements. Mais à évoquer la frénésie permanente dans laquelle s'agitent ses interprètes, parlons plutôt d'une œuvre sous acide, scénaristiquement paresseuse, écrite avec les orteils d'un scénariste doté de deux jambes de bois  et croupissant sous un amas de protagonistes/interprètes tous plus pathétiques les uns que les autres. Bref, à fuir !

 

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas, même de nom. On y croise aussi Gilbert Servien, qui joue dans des pornos mais "non sexe" 99% du temps.

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