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samedi 14 décembre 2024

Cycle Crocodiles-Alligators: Lake Placid VS. Anaconda de A.B.Stones (2015)



Il fallait bien que la franchise Lake Placid s'y mette. Et oui, le mauvais goût ayant une place de choix dan le cœur du public télévisuel américain, la formule mettant en scène deux créatures du bestiaire fantastique se confrontant dans des joutes sanglantes vient de touché cette série qui connut tout de même un premier épisode pas si mal que cela. Aux commandes de ce nouveau nanar, A.B.Stones, cinéaste américain dont il semble ici s'agir de la toute première incursion au cinéma (après le téléfilm Cozmo's produit la même année). Lake Placid VS. Anaconda n'a, vous l'urez deviné, plus aucun rapport avec le film original. On y croise l'acteur Corin Nemec qui depuis quelques années semble s'être fait une spécialité dans le genre puisque on l'a déjà vu dans Beach Shark en très énervant organisateur de festivals, puis en 2013 dans le mockbuster Jurassic Attack et dans Robocroc, très certainement le sujet du prochain article. Pour une fois, l'acteur sait se tenir. Il n'en fait pas trop, laissant le rôle du crétin de service à l'adjoint du shérif, ce dernier étant campé par l'actrice Yancy Butler.

D'une manière générale, Lake Placid VS. Anaconda ne se départit pas d'une certaine constance dans la lourdeur, affirmant fièrement sa filiation avec des œuvres aussi bêtes que la série des Sharknado ou toute la série des Beach, Sand ou autre Avalanche Sharks. Est-ce par respect ou par ignorance totale du prestige qui entoure encore pour quelques temps l'acteur Robert Englund que le site Allocine a choisit d'ignorer sa présence dans le casting de A.B.Stones ?
Toujours est-il que l'acteur y fait une apparition remarquée, tout le coté gauche de son corps conservant les séquelles d'une attaque de crocodile datant de plusieurs années. Lake Placid VS. Anaconda ne nous bassinera pas, pour une fois, avec l'écologie. Ici, pas de déchets nucléaire ou d'océan servant d'immense poubelle. Par contre, et cela est malheureusement une constante dans le genre, la science s'en mêle.

C'est en effet lors d'une expérience visant à croiser un spécimen de crocodile mâle à un anaconda femelle que cette dernière parvient à fuir du laboratoire dans lequel elle est enfermée. Heureusement pour nous humains, puisque le requin lui-même se sauve et sème la terreur parmi les postulantes d'une confrérie dont le principal membre possède un quotient intellectuel frôlant celui d'un gastéropode. Outre le massacre perpétré par le crocodile, qui d'une certaine manière convient à tous ceux qui détestent ces jeunes américains qui passent leur temps à tenir des propos sans intérêt, à boire et à copuler, le crocodile et l'anaconda vont combattre l'un contre l'autre, mis en scène dans des effets-spéciaux (on ne le dira jamais assez) d'un autre âge.

On a droit à la fille d'un richissime propriétaire venue reprendre le flambeau de papa dans sa quête d'obtenir un hybride surnommé "crococonda". Un shérif au féminin sacrément "burné" dont l'adjoint est d'une bêtise qui confine à l'indigeste. Un garde-chasse traquant la bête tout en s'assurant que l'espèce soit préservée. Une maire corrompu dont les intérêts passent, comme d'habitude, avant tout le reste. Et enfin une bande d'adolescentes en bikini servant de diner à un saurien affamé. Que demander de plus ? Peut-être, pour une fois, une mise en scène à la hauteur des espérances ('il en demeure encore). Mais pour cela, il faudra repasser. Lake Placid VS. Anaconda n'est pas le film qui réconciliera les créatures génétiquement modifiées avec les cinéphiles et cinéphages amoureux du septième art. 

 

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