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vendredi 19 juillet 2024

Le cinquième élément de Luc Besson (1997) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Ben merde alors ! Vingt-sept ans après avoir subit sur grand écran Le cinquième élément au point d'avoir eu un instant l'envie de mettre le feu au cinéma qui l'avait projeté, voilà que le film, selon moi, s'est bonifié avec le temps. Au point de penser qu'il s'agit sans doute de l'un des derniers bons crus de notre Luc Besson national. Vous savez, le bonhomme qui trente ans plus tard s'intéressa une nouvelle fois à la science-fiction en adaptant sur grand écran la série de bandes-dessinées de Pierre Christin, Jean-Claude Mézières et Évelyne Tranlé, Valérian et Laureline, sous le titre Valérian et la cité des mille planètes. Oui, oui, on parle bien de cette bouillie visuelle qui en terme de mise en scène et d'écriture reste tout simplement imbitable. Probablement qu'en revenant dessus dans un peu plus d'un quart de siècle, peut-être l'envisagerai-je d'un tout autre point de vue. Ce qui me semble couru d'avance puisque la seule raison pour laquelle j'ai choisi une fois de plus de m'engager dans le périple du Major Korben Dallas, du Père Vito Cornelius et de Leeloominaï Lekatariba Lamina-Tchaï Ekbat De Sebat que l'on nommera plus simplement Leeloo, fut la présence à l'écran de Bruce Willis, de Ian Holm ou encore de Gary Oldman. D'emblée, et alors qu'à l'époque je n'avais pas eu d'autre choix que d'aller découvrir le film en version française, ma première raison de grincer des dents fut le doublage de Bruce Willis qui selon la volonté de Luc Besson lui-même fut assuré non plus par Patrick Poivery mais par Bernard Métraux. Un choix plutôt étonnant mais que voulez-vous, Sieur Besson le voulut ainsi... Passons ensuite sur les placements de produits avec ces multiples plans montrant l'enseigne McDonald's, l'un des rois de la malbouffe et de la restauration rapide ou cette pseudo-refonte de l'univers propre à Blade Runner de Ridley Scott en version nettement moins sombre et anxiogène.


Un peu à la manière de Stargate ou La porte des étoiles de Roland Emmerich, Le cinquième élément ouvre les hostilités en Égypte au début du vingtième siècle. Là, un archéologue déchiffre une fresque gravée à l'intérieur d'un temple indiquant l'apparition du Mal tous les cinq-mille ans. Seul moyen de contrer ce dernier : cinq éléments dont l'un est représenté par une effigie de forme humanoïde. Cette séquence d'ouverture permet à Luc Besson de détruire l'image de bad boy de l'acteur américain Luke Perry (lequel est devenu mondialement célèbre grâce au rôle de Dylan McKay dans la série Beverly Hills 90210), lequel incarne un assistant dont le trouillomètre affiche un affligeant zéro ! Débarque alors un vaisseau d'assez belle allure conçu par la société d'effets-spéciaux créée quatre ans auparavant par le réalisateur James Cameron, Digital Domain. En sort une poignée d'extraterrestres atteints d'obésité et d'armures (exosquelettes?) venus délivrer un message. Près de trois-cent cinquante ans plus tard, le film met en scène Bruce Willis dans le rôle du chauffeur de taxi Korben Dallas sur le véhicule duquel tombe comme une enclume, Leelo. Jeune et jolie femme conçue à partir de cellules vivantes retrouvées in extremis à l'intérieur d'une main métallique appartenant à une entité extraterrestre. Le cinquième élément, c'est ELLE. Son apparition coïncide avec celle d'un étrange et gigantesque objet qui se promène tranquillou dans l'univers afin de détruire toute forme de vie qui croise son chemin. Et notre planète, malheureusement, semble être sa prochaine destination. Si de prime abord Le cinquième élément semble être une sorte de fourre-tout, Luc Besson vidant ainsi le trop plein d'imagination que contient sa caboche, il faudra sans doute pour certains, un deuxième visionnage pour saisir en grande majorité tout ce que nous conte le script écrit conjointement entre le réalisateur et le scénariste américain Robert Mark Kamen.


En effet, Luc Besson a tendance à remplir son film jusqu'à la gueule de personnages secondaires plus ou moins utiles, bien qu'en y réfléchissant, la majorité d'entre eux demeurent objectivement nécessaires à l'intrigue. Servant l'imaginaire parfois débridé de son auteur, si l'on entre dans la tête de cet homme sans doute trop inspiré, la présence de la Diva Plavalaguna (Maïwenn) a du sens. Comme celle de l'acteur et humoriste Chris Tucker qui dans le rôle de l'animateur radio Ruby Rhod est surtout là pour faire le show ! Aux côtés du personnage principal interprété par Bruce Willis l'on retrouve le Père Vito Cornelius, interprété par Ian Holm (l'androïde de Alien, le huitième passager de Ridley Scott), ainsi que Milla Jovovich dont la carrière débuta une dizaine d'années en arrière par quelques téléfilms et séries télévisées dont un épisode de Mariés, deux enfants et un autre de Parker Lewis ne perd jamais... Après avoir expérimenté les fonds marins avec Le grand Bleu, Luc Besson se montre déjà nettement plus timide lorsqu'il s'agit d'explorer l'espace qui nous entoure puisque la majeure partie des séquences sont tournées en intérieur dans des décors conçus par le chef décorateur et directeur artistique français, Dan Weil. Et ce malgré le fait que certaines zones de l'univers aient été théoriquement prospectées. Fidèle à Luc Besson depuis son court-métrage L'avant dernier en 1981, l'on retrouve une nouvelle fois aux commandes de la bande musicale Eric Serra, lequel crée notamment à cette occasion un court extrait d'opéra futuriste relativement plaisant. Avec ses soixante-quinze millions d'euros (soit trois fois moins que pour le futur Valérian et la cité des mille planètes), Luc Besson s'amuse déjà comme un gamin auquel l'on aurait confié les manettes d'un jeu vidéo en mode ''vies illimitées''. Il offre pour la seconde fois le rôle de l'antagoniste principal à Gary Oldman après l'avoir engagé sur le tournage de Léon trois ans auparavant. Un personnage haut en couleurs, affublé d'un costume ridicule comme beaucoup d'autres d'ailleurs et dont la conception fut confiée au styliste et couturier français Jean-Paul Gaultier. Souvent épuisant, un brin ringard, voire même parfois nanardesque mais moins bordélique qu'il ne m'était apparu à l'époque, Le cinquième élément gagne finalement à être redécouvert aujourd'hui...

 

1 commentaire:

  1. J'ai vu Subway, Le grand bleu, Nikita et Léon mais pas celui-là.
    Je ne sais plus si je t'avais fait découvrir cette vidéo alors dans le doute... Mortel et tellement vrai :-)
    https://www.youtube.com/watch?v=GJ1ySirkOAE

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