Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


samedi 20 juillet 2024

Sauvez le Neptune (Gray Lady Down) de David Greene (1978) - ★★★★★★☆☆☆☆

 


 

Parmi les nombreux longs-métrages qui nous ont offert l'opportunité de découvrir l'acteur américain Charlton Heston dans LE ou L'UN des rôles principaux, il en est qui s'avèrent moins connus que d'autres. Ce qui ne les rend pas pour autant moins intéressants. Encarté entre la période faste de celui qui côtoya des figures historiques par l'entremise de la fiction et un avenir plus régulièrement tourné vers le petit écran, Gray Lady Down n'est donc pas la première œuvre mettant en scène la star américaine à laquelle l'on pense en général. Les années virent éclore toute une série de films catastrophes auxquels, parfois, Charlton Heston lui-même participa. On peut même dire qu'il s'agira de l'un de ses principaux ''fonds de commerce'' dans le courant des années soixante-dix puisqu'en l'espace de seulement trois années, entre 1972 et 1974, le public le découvrira notamment dans Alerte à la bombe de John Guillermin ainsi que dans 747 en péril de Jack Smight et Tremblement de terre de Mark Robson, tout deux réalisés en 1974. Que les événements se produisent sur terre, dans les airs ou sous les océans, Charlton Heston est à chaque fois de la partie. Concernant les fonds marins, ceux-ci étant propices à ce genre de situation, Gray Lady Down ne mettait pas en scène en 1978 un navire de croisière comme pu l'être le Titanic mais un sous-marin. Le genre d'engin capable de s'enfoncer très loin sous les eaux profondes des mers et des océans et que l'on a surtout pour coutume d'employer en fiction dans des films de guerre. D'ailleurs, s'il n'y en avait qu'un seul à découvrir, ruez-vous sur l'extraordinaire Das Boot du réalisateur allemand Wolfgang Petersen dans sa version longue de presque cinq heures ! Mais dans ce cas là, prévoyez tout d'abord de visionner le long-métrage de David Greene car Das Boot est un tel choc que toute concurrence est bonne à foutre aux ordures. Et ce, même si dans le cas de Gray Lady Down (sorti chez nous sous le titre Sauvez le Neptune), la mise en scène et l'interprétation sont d'honnête facture. L'avantage avec ce genre de projet est qu'il touche à peu près n'importe qui normalement constitué physiologiquement et intellectuellement. Comment en effet ne pas être pris d'un certain effroi à l'idée de mourir noyé ? Nous sommes d'accord pour dire que dans le top cinq des morts les plus redoutées, celle-ci trône généralement en très bonne place. Le contexte dans lequel va évoluer une grande partie des personnages est donc ici favorable à l'angoisse liée au risque de noyade.


Le Neptune du titre est le nom donné à un sous-marin nucléaire américain qui lors d'une opération se retrouve en avarie à des centaines de mètres sous les eaux après avoir été percuté par un cargo. Alors que celui-ci s'enfonce inexorablement, le Capitaine Paul Blanchard et son équipage vont devoir patienter jusqu'à ce qu'interviennent les secours, lesquels ont fort heureusement été rapidement alertés. Charlton Heston incarne donc le rôle du commandant du Neptune, rassurant ses hommes, palliant à leurs angoisses en tentant de maintenir une certaine cohésion même si certains d'entre eux vont commencer à ressentir des troubles psychologiques. Comme dans tout bon film du genre l'on a bien évidemment droit au phénomène de pression qui s'exerce sur l'une des portes étanches derrière laquelle une salle est remplie d'eau. Le fil conducteur de l'angoisse qui va étreindre l'équipage tout entier et notamment le Capitaine Paul Blanchard dont le regard ne laisse aucun doute sur ce qu'il ressent s'articule donc autour de ce détail d'importance. Au delà de ce simple fait, Sauvez le Neptune prône ensuite certaines valeurs humaines, comme l'entraide dans un milieu où malheureusement et naturellement, l'homme aurait plutôt tendance à penser tout d'abord à sauver sa propre existence. Dehors et donc au dessus de leurs têtes s'activent des hommes qui entreprennent tout ce qu'ils peuvent pour les soutenir moralement et intervenir avant que le drame ne se produise. Dans le rôle du Capitaine Bennett, nous retrouvons l'acteur Stacy Keach aux commandes des opérations de sauvetage. Un officier qui auréolé de son grade adopte pourtant parfois une attitude désagréable. Notamment vis à vis de Mickey qu'incarne l'acteur Ned Betty qui six ans plus tôt avait été contraint par d'affreux ploucs de faire le cochon en milieu hostile dans le classique du survival, Délivrance de John Boorman ! L'on retrouve également dans le rôle du Capitaine Gates l'acteur David Carradine. L'homme, particulièrement valeureux comme nous pourront le constater bien plus tard est aux commandes d'un sous-marin de poche qui aidera grandement la Marine dans son entreprise de sauvetage. Malgré un casting trois étoiles notamment complété par Stephen McHattie, Ronny Cox ou encore Dorian Harewood, l'ampleur du sujet n'est pas toujours à la hauteur de nos attentes. Le scénario de James Whittaker, Howard Sackler et Frank P. Rosenberg inspiré d'un roman de David Lavallee, sans être ennuyeux, charrie beaucoup de séquences inutiles ou qui se répètent inlassablement. Le film de David Greene est finalement beaucoup moins anxiogène qu'on aurait pu l'espérer même si quelques passages font illusion. Charlton Heston semble parfois cruellement s'ennuyer. C'est en tout cas avec mollesse qu'il incarne le personnage plus ou moins passif du capitaine Paul Blanchard. Bref, Sauvez le Neptune est un sympathique petit film catastrophe, rien de plus, rien de moins...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...