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mercredi 8 septembre 2021

The Machine Girl (片腕マシンガール) de Noboru Iguchi (2008) - ★★★★★★★★☆☆

 


 

Dernière incartade dans l'univers débridé et excessif du réalisateur japonais Noboru Iguchi avant de passer à autre chose. Et pas des moindres puisqu'avec The Machine Girl il signait en 2008 l'un de ses meilleurs films. Preuve que comme à l'instar de son homologue Takashi Miike, Noboru Iguchi est capable de produire une œuvre cohérente et parfaitement maîtrisée où l'aléatoire de la mise en scène n'entre plus en jeu. La construction et la direction n'échappent cependant pas aux habitudes du cinéaste qui comme pour son Robo-Geisha qui verra le jour l'année suivante démarre au temps présent avant de revenir le temps d'un long flash-back, sur le passé de son héroïne. Mais alors que Yoshie Kasuga (Aya Kiguchi) subissait, Ami Hyuga (Minase Yashiro), elle, est d'un tempérament qui ne laisse la place à aucune faiblesse. Il faut dire que la jeune femme semble poursuivie par le malheur. Alors que ses parents se sont suicidés après avoir été accusés à tort d'une série de meurtres dont ils étaient innocents, c'est au tour de son frère Yu (Ryôsuke Kawamura) de perdre la vie, assassiné par Sho Kimura (Nobuhiro Nishihara) et sa bande. Fils du yakuza Ryûji Kimura (Kentaro Shimazu) et de Violet (Honoka), sa mère, Sho rackette, bat et tue en toute impunité. Il faut dire que Noboru Iguchi dresse avec les Kimura, le portrait d'une famille de timbrés comme le septième art aime à donner naissance. Tel père, tel fils. Mais aussi, telle mère, tel fils. Le rejeton de deux fondus du ciboulot, une famille aisée qui cultive l'art de torturer et de tuer.... et avec le sourire !


Lorsque l'on débute avec l'univers de Noboru Iguchi en commençant par Robo-Geisha, Mutant Girls Squad ou Dead Sushi, il peut s'avérer étonnant de découvrir que The Machine Girl est bien signé du même auteur. Car si ce dernier offre le même type de menu, le japonais semble avoir pris un soin tout particulier pour le scénario qu'il a lui-même rédigé et pour la mise en scène qui cette fois-ci n'a plus l'air du brouillon ou laissé au hasard de l'interprétation que pour les autres longs-métrages évoqués. The Machine Girl possède un vrai fond. Osons affirmer que les dialogues possèdent parfois une véritable richesse. Quant à ses interprètes, et notamment l'actrice Asami Sugiura qui joue le rôle de la garagiste Miki, ils ne passent désormais plus simplement leur temps à déblatérer des lignes de dialogue ''improvisées''. Ces derniers sont mieux structurés, offrant au long-métrage l'opportunité d'échapper un temps à l'image de manga-live qu'offrent en général les productions Noboru Iguchi. Ici, on est tour à tour dans le concret, puis dans l'absurde. On passe du drama un brin lénifiant, avec son piano de Prisunic, à l’œuvre outrancière rêvée. On l'aura compris, The Machine Girl tourne autour de la vengeance d'une sœur et d'une mère de famille pour la perte de leur frère et fils respectifs. Deux copains qui eurent le malheur de croiser la route d'un Sho Kimura psychopathe. Raffiné d'apparence mais sans une once de morale...


Que les fans de Noboru Iguchi se rassurent. Le japonais n'a pas choisi de stopper sa course folle vers le gore le plus outrancier. Bien au contraire puisque The Machine Girl est sans doute l'un de ses longs-métrages les plus sanguinolents. Plus gore que jamais, le film est une succession de séquences d'une brutalité inouïe qui jouissent d'un avantage conséquent par rapport aux autres exemples cités plus hautes : en effet, à part un ou deux exemples, la plupart des scènes de carnage ne font plus appel aux images de synthèses mais à des maquillages en latex ou équivalent. Il demeure donc dans ces séquences ce sentiment d'une boucherie beaucoup plus ''réaliste'' (et je tiens aux guillemets) que dans la plupart des œuvres de Noboru Iguchi qui font en général appel aux CGI les plus laids qui soient. Le retour à un type d'effets-spéciaux qui rappellent les réjouissants moments que furent en leur temps Bad Taste ou Braindead, tous deux signés du néo-zélandais Peter Jackson. Si les maquillages font appel à la ''matière'', le réalisateur japonais conserve néanmoins ses délirantes visions du genre gore pour nous offrir des séquences hallucinantes et hallucinées. Des milliers de balles qui explosent les carcasses, une tronçonneuse qui découpe les corps et j'en passe des pires et des meilleures. The Machine Girl est un sommet dans la carrière de Noboru Iguchi et s'il fallait démarrer sa filmographie par un seul de ses longs-métrages, peut-être faudrait-il au spectateur curieux, commencer par là...

 

vendredi 25 janvier 2019

Zonbiasu de Noboru Iguchi (2011) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Alors là ! Je dois dire que je ne m'étais pas préparé à un tel spectacle de mauvais goût. Pourtant habitué, je croyais tomber sur un mauvais film de zombies, mais, un mauvais film de zombies CLASSIQUE ! Sauf que le japonais Noboru Iguchi ne semble pas faire partie de ces cinéastes qui se contentent de verser dans le cinéma conventionnel. La preuve avec Zonbiasu traduit chez nous sous le titre Zombie Ass : Toilet of the Dead. Non, vous ne rêvez pas. Il s'agit bien ici d'une histoire tournant autour de zombies sortis tout droit des chiottes d'un petit village de campagne désormais infesté par des créatures se déplaçant à l'allure d'hommes et de femmes revenus d'entre les morts alors même que leur état semble davantage les rapprocher du phénomène des infectés. Zombie Ass : Toilet of the Dead est vraiment un film tordu, réalisé par un tordu, à l'attention des tordus. Principalement incarné par la très jolie actrice japonaise Arisa Nakamura, qui à cette occasion porte le classique uniforme d'une écolière, le sujet du long-métrage de Noboru Iguchi semble lui servir de prétexte pour assouvir de bien curieux penchants sexuels. 
 
A commencer justement par la tenue de son héroïne qui accouplé à sa juvénilité semble exprimer le goût du cinéaste pour une jeunesse qu'il prend beaucoup de plaisir et de temps à dévêtir. D'abord attiré par l'arrière-train de ses actrices, Noboru Iguchi filme au plus près les fraîches fesses de gamines que l'on espère tout de même avoir atteint l'âge adulte même si leur apparence laisse envisager le contraire. Autour d'Arisa Nakamura qui incarne le personnage de Megumi, anéantie par la mort de sa jeune sœur qui s'est suicidée devant elle à l'école où la jeune fille subissait les mauvais traitements de la part de certaines de ses camarades, Asana Mamoru, Mayu Sugano, Danny et Kentaro Kishi interprètent respectivement les rôles de Maki, Aya, Naoi et Take. Si la première est d'une superficialité crasse, la seconde,elle, est plutôt brillante. Quant aux garçons, entre un Take drogué et un Naoi poltron et affublé d'une coiffure façon « »Mireille Mathieu », les filles ne sont pas sorties de l'auberge.

Zombie Ass : Toilet of the Dead est aussi grotesque que jubilatoire. Mieux vaut être ouvert d'esprit et assez peu délicat de l'estomac car l'horreur que donne à voir le cinéaste se situe avant tout au niveau du colon de ses interprètes qui se lancent alors dans un véritable festival de flatulences agrémenté de séances de caca-vomi de très mauvais goût. Noboru Iguchi repousse le concept du parasite intestinal dans une mixture broyant des idées évoquées bien des années en arrière par David Cronenberg (Shivers), Eli Roth (Cabin Fever), et même, bien entendu, George Romero (Night of the Living Dead). Ses personnages expulsent de grandes quantités de gaz nauséabonds de couleur jaune signifiant leur haute teneur en toxicité. Il les confronte à un scientifique déployant des moyens étonnants pour que survive sa fille à l'étrange mal qui l'habite, et à des zombies dont la seule apparence mène le cœur au bord des lèvres. Avec pour preuve, ce zombie, le premier, à sortir du trou puant d'un chiotte de campagne dans lequel personne de censé n'oserait faire ses besoins. Une créature incarnée par Demo Tanaka et très justement surnommé « The Shit Zombie ». Zombie Ass : Toilet of the Dead est la preuve que l'on peut réussir à produire un film sans gros moyens mais avec un sens de l'imagination surdéveloppé. Alors oui, c'est gratuit. Oui, c'est vulgaire. Oui, c'est crade. Oui, c'est mal joué. Mais rien que d'imaginer dans la version traduite en français les doubleurs réciter leur texte suffit à faire sourire. Zombie Ass : Toilet of the Dead peut être ranger dans divers catégories : trash, horreur, gore, comédie et... érotisme ! Pour public averti uniquement !
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