Alors là ! Je dois
dire que je ne m'étais pas préparé à un tel spectacle de mauvais
goût. Pourtant habitué, je croyais tomber sur un mauvais film de
zombies, mais, un mauvais film de zombies CLASSIQUE ! Sauf que
le japonais Noboru Iguchi ne semble pas faire partie de ces cinéastes
qui se contentent de verser dans le cinéma conventionnel. La preuve
avec Zonbiasu
traduit chez nous sous le titre Zombie Ass :
Toilet of the Dead.
Non, vous ne rêvez pas. Il s'agit bien ici d'une histoire tournant
autour de zombies sortis tout droit des chiottes d'un petit village
de campagne désormais infesté par des créatures se déplaçant
à l'allure d'hommes et de femmes revenus d'entre les morts alors même
que leur état semble davantage les rapprocher du phénomène des
infectés. Zombie Ass : Toilet of the Dead
est
vraiment un film tordu, réalisé par un tordu, à l'attention des
tordus. Principalement incarné par la très jolie actrice japonaise
Arisa Nakamura, qui à cette occasion porte le classique uniforme
d'une écolière, le sujet du long-métrage de Noboru Iguchi semble
lui servir de prétexte pour assouvir de bien curieux penchants
sexuels.
A
commencer justement par la tenue de son héroïne qui accouplé à sa
juvénilité semble exprimer le goût du cinéaste pour une jeunesse
qu'il prend beaucoup de plaisir et de temps à dévêtir. D'abord
attiré par l'arrière-train de ses actrices, Noboru Iguchi filme au
plus près les fraîches fesses de gamines que l'on espère tout de
même avoir atteint l'âge adulte même si leur apparence laisse
envisager le contraire. Autour
d'Arisa Nakamura qui incarne le personnage de Megumi, anéantie par
la mort de sa jeune sœur qui s'est suicidée devant elle à l'école
où la jeune fille subissait les mauvais traitements de la part de
certaines de ses camarades, Asana Mamoru, Mayu Sugano, Danny et
Kentaro Kishi interprètent respectivement les rôles de Maki, Aya,
Naoi et Take. Si la première est d'une superficialité crasse, la
seconde,elle, est plutôt brillante. Quant aux garçons, entre un
Take drogué et un Naoi poltron et affublé d'une coiffure façon
« »Mireille
Mathieu »,
les filles ne sont pas sorties de l'auberge.
Zombie Ass :
Toilet of the Dead est
aussi grotesque que jubilatoire. Mieux vaut être ouvert d'esprit et
assez peu délicat de l'estomac car l'horreur que donne à voir le
cinéaste se situe avant tout au niveau du colon de ses interprètes
qui se lancent alors dans un véritable festival de flatulences
agrémenté de séances de caca-vomi de très mauvais goût. Noboru
Iguchi repousse le concept du parasite intestinal dans une mixture
broyant des idées évoquées bien des années en arrière par David
Cronenberg (Shivers),
Eli Roth (Cabin Fever),
et même, bien entendu, George Romero (Night of
the Living Dead).
Ses personnages expulsent de grandes quantités de gaz nauséabonds
de couleur jaune signifiant leur haute teneur en toxicité. Il les
confronte à un scientifique déployant des moyens étonnants pour
que survive sa fille à l'étrange mal qui l'habite, et à des
zombies dont la seule apparence mène le cœur au bord des lèvres.
Avec pour preuve, ce zombie, le premier, à sortir du trou puant d'un
chiotte de campagne dans lequel personne de censé n'oserait faire
ses besoins. Une créature incarnée par Demo Tanaka et très
justement surnommé « The
Shit Zombie ».
Zombie Ass : Toilet of the Dead est
la preuve que l'on peut réussir à produire un film sans gros moyens
mais avec un sens de l'imagination surdéveloppé. Alors oui, c'est
gratuit. Oui, c'est vulgaire. Oui, c'est crade. Oui, c'est mal joué.
Mais rien que d'imaginer dans la version traduite en français les
doubleurs réciter leur texte suffit à faire sourire. Zombie
Ass : Toilet of the Dead peut
être ranger dans divers catégories : trash, horreur, gore,
comédie et... érotisme ! Pour public averti uniquement !
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