En bon professionnel (?!?), je
m’apprêtais à aller faire un tour en Autriche afin d'y apprendre
la langue lorsqu'un pote m'annonce qu'à l'aide de Google Traduction,
je n'avais pas besoin de faire mes bagages et que je pouvais très
bien rester le cul assis sur ma chaise pour traduire le titre du
dernier film de zombie que j'ai regardé dans la nuit. Pas plus con
qu'un autre, je m'suis dis : « Et pourquoi pas ? ». Direction mon
PC, avec un changement en gare Firefox, puis arrêt sur le
merveilleux site enneigé de Google Traduction (comprendre, sur fond blanc). Angriff der
Lederhosenzombies... Non, non, je vous rassure, je ne suis pas en
train de vomir sur mon clavier. Il s'agit juste du titre original de
l'avant dernier long-métrage du cinéaste autrichien Dominik Hartl
(dont le nom demeure plus facile a épeler que la plupart des titres
de ses films (Spitzendeckchen, Die letzte Party deines Lebens)).
Traduit chez nous sous le titre un peu facile et gaguesque, Les
Zombies font du Ski. Vous voyez la référence ? Mais si... le film
avec des bronzés un peu ringards qui a en partie fait la renommée
d'une troupe appelée le Splendid ?
Bon, je vois que je m'adresse en
partie à des moins de vingt ans qui ne peuvent pas, etc... Comme
dans l'excellent film de Patrice Leconte, avec Josiane, Michel,
Gérard, Thierry, Marie-Anne, Christian et Bruno (et Dominique
Lavanant qui contrairement à ce que certains pensent, ne faisait pas
partie de la troupe) les héros de ces Zombies... qui contrairement
au titre français ne font pas de ski mais du Snowboard, se
retrouvent dans un décor enneigé, en pleine montagne, là où un
entrepreneur tyrolien du nom de Franz Steiner tente de vendre son
invention à Chekov, un investisseur directement venu de Russie. Mais
les choses se passent mal car le bonhomme avale par accident un
produit toxique fluorescent qui doit permettre la production d'une
neige artificielle. Zombifié, le russe commence à mordre dans la
chair des clients de l'unique bar de la station balnéaire,
transformant ainsi la plupart d'entre eux en zombies.C'est ainsi donc
que Steve (Laurie Calvert... tiens, un nom qu'il porte à merveille)
et Branka (Castafiore... non, j'déconne!), interprétée par la
chieuse de service, Gabriela Marcinkova, vont tenter de survivre par
une chaude nuit d'été... par une froide nuit d'hiver, combattant
auprès de l'autochtone Hilde (Patricia « un suppositoire et »
Aulitzky, Mouarf !)...
Je vois déjà ceux qui ont aimé
Manuel de Survie à l'Apocalypse Zombie, Bienvenue à Zombieland ou
encore Shaun of the Dead, se frotter les mains ou se pourlécher les
babines. Calmez donc vos ardeurs les enfants, car d'amusant, Les
Zombies font du Ski n'a que le titre. Non pas que le film cherche à
être le plus traumatisant du siècle (on a déjà vécu ça ailleurs
à travers les stupéfiants Funny Game de Michael Haneke et Angst de
Gerald Kargl), mais le long-métrage de Dominik Hartl est en la
matière, absolument stérile. De l'humour tyrolien auquel
l'occidental de base aura du mal à s'habituer (quoi, l'Autriche se
situerait elle aussi en Occident ???). Entschuldigung (merci Google
Traduction). C'est pas drôle, merde... Pffff ! C'que c'est long...
Et chiant... et totalement largué, pas à la page, puéril, dépassé,
bref.... RINGARD !!!Heureusement, il y a quelques petites séquences
gore fort intéressantes qui permettent de relever l'encéphalogramme
plat du film. Un soupçon de vie pour des morts aussi flippants que
le Jeannot Lapin de notre Chantal Goya nationale, c'est vous dire.
Chers autrichiens, il paraît que vos Schnitzels sont excellents.
Tant mieux! Mais laissez tomber le cinéma comico-horrifique.
Dérangez-nous, bousculez-nous, mais avec cette intelligence dont ont
fait preuve les deux cinéastes cités plus haut. Ouais, bref, je n'ai
même pas envie d'en dire davantage. Les Zombies font du Ski a
tout de même des chances d'en convaincre certains. Heureux gagnants au concours du cinéphile le plus émotif...
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