A la suite de Dead
Snow,
le cinéaste norvégien Tommy Wirkola traverse l'Atlantique en 2013
pour tourner son premier long-métrage aux États-Unis et en langue
anglaise. À travers Hansel et Gretel : Witch
Hunters, il imagine la
suite des aventures des deux principaux personnages du conte, alors
parvenus jusqu'à l'âge adulte. Une idée originale dont le résultat
à l'écran sera pourtant copieusement assassinée par la presse
(mais un peu moins par le public). Ce sera aussi l'occasion pour le
cinéaste de se retrouver face à la broyeuse hollywoodienne. De quoi
prendre ses jambes à son cou et repartir vite fait au pays. Soit, la
Norvège. Et afin d'y consacrer un second épisode à ses fameux
zombies nazis. Toujours
aux commandes du scénario aux côtés du fidèle Stig Frode Henrikse
et désormais de Vegar Hoel, Tommy Wirkola propose un Dead
Snow 2: Red vs Dead bien
plus ambitieux, et dont la maîtrise éclate au grand jour alors que
sa première incartade dans le domaine se contentait de n'être au
final qu'un petit film, drôle, certes, gore, évidemment, mais assez
faible en terme d'écriture.
Pour
cette séquelle, Tommy Wirkola propose carrément de réécrire
l'histoire de Standartenführer (Oberst) Herzog, l'officier du
premier Dead Snow,
un personnage de fiction dont le cinéaste fait un proche d'Adolf
Hitler. Cette fois-ci, il ne s'agit plus pour ce zombie et son armée
de mettre la main sur un magot mais de revenir sur un événement ayant eu un rapport avec la défense de la position des
navires allemands situés dans les fjords dans le grand nord
norvégien en 1942. Le plus gros d'entre eux fut attaqué par l'armée
britannique d'après des informations collectées auprès d'espions
norvégiens. Humilié, Hitler ordonna à Herzog de massacrer tous les
habitants de Talvik, enfants et femmes compris. Mais interceptés lui
et ses hommes, l'officier allemand n'eut pas le temps d’exécuter
les ordres de son führer. C'est ainsi donc qu'il est décidé
désormais d’honorer sa mission, plus de soixante ans plus tard. Mais
face à lui se dresse Martin (toujours incarné par l'acteur Vegar
Hoel) auquel a été greffé le bras arraché de Herzog (lui-même se
verra greffer celui de Martin!), seul survivant du massacre du
premier Dead Snow.
Aidé par une équipe de chasseurs de zombies américains, il va se
lancer dans le vaste projet de monter une armée de zombies afin
d'empêcher l'officier nazi de remonter jusqu'à Talvik pour y tuer
tous ses habitants...
Désormais,
on change radicalement de décor. Finies les montagnes enneigées.
Désormais, le film se tourne dans une petite localité norvégienne
et n'oppose plus des soldats nazi zombifiés à une poignée
d'étudiants en médecine mais à l'unique survivant du premier film.
Plus drôle, plus gore (le cinéaste semble notamment fasciné par
les éviscérations puisque de toutes les séquences gore, c'est
celle que semblent préférer pratiquer les zombies), et donc plus
fun, Dead Snow 2: Red vs Dead
est un régal pour qui n'a pas trop envie de prendre le film au
sérieux. Orjan Gamst fait également toujours partie du casting dans
le rôle de l'officier allemand Herzog. Totalement irrévérencieux,
et donc absolument jouissif, Dead Snow 2: Red vs
Dead
ne prend aucun gant avec le caractère de ses nombreuses victimes
puisque personnes âgées, enfants et même handicapés (à deux
reprises) passent entre les mains de zombies qui écrasent,
déchirent, arrachent têtes et membres. On notera la présence du
toujours excellent Kristoffer Joner (Next Door,
The Wave)
dans le rôle d'un zombie plutôt amical puisqu'à la solde de
Martin. Un rôle que l'acteur semble prendre à cœur puisque de tous
les personnages endossant le costume déliquescent de zombies, le
norvégien est celui qui semble le plus crédible. Bien meilleur que
le premier Dead Snow,
cette séquelle laisse espérer un troisième long-métrage de
qualité. En espérant bien entendu que Tommy Wirkola demeure
derrière les commandes. Affaire à suivre, donc...
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