La recrudescence du
zombie durant le courant des années 2000 est telle qu'on les voit
partout. A la télévision (The Walking Dead,
I Zombie,
Z Nation
pour les plus connus),
dans les jeux vidéos (la saga Resident Evil
ne s'est jamais aussi bien portée), et bien entendu au cinéma. En
2009, on avait le choix entre l'américain Bienvenue
à Zombieland et
le norvégien Dead Snow.
Alors que le premier situait son intrigue dans un Hollywood vidé de
sa population mais investit par de la viandes plus vraiment fraîche,
Dead Snow
circonscrit la sienne dans les hauteurs d'une montagne enneigée où
viennent s'amuser sept amis étudiants. Alors que Sara, Martin, Roiy,
Hanna et les autres font la fête, un type plutôt louche débarque
et refroidit l'atmosphère en leur racontant une étrange légende
qui veut qu'une force de l'Einsatzgruppe (une unité de police
politique militarisées du III Reich) pilla les biens d'un village à
la fin de la Seconde Guerre Mondiale avant de tomber dans un
traquenard fomenté par les villageois eux-mêmes. Selon la légende,
certains des membres de l'Einsatzgruppe purent s'échapper et se
réfugièrent dans les montagnes alentours, finissant par mourir de
froid.
Plus
de soixante ans plus tard, arrivés au terme de ce récit aboutissant
par le départ du randonneur après qu'il leur ai conseillé de rester
sur leurs gardes, les sept compagnons choisissent de continuer de
fêter le début des vacances sans se douter des dangers qui les
attendent. La découverte d'une boite renfermant un trésor volé par
les allemands réveille alors ces derniers de leur long sommeil
hivernal. Leur but : récupérer leur butin et ce, même s'ils
doivent laisser derrière eux quelques cadavres...
Outre
le décor original qui passe au bout d'une petite demi-heure du blanc
manteau hivernal au rouge carmin, l'une des différences
fondamentales entre les zombies du réalisateur et scénariste
norvégien Tommy Wirkola (qui est également l'auteur du scénario en
compagnie de Stig Frode Henriksen) et ceux que l'on a généralement
l'habitude de croiser dans ce genre de production, c'est qu'ici, à
part leur faciès de vieille momie décatie, rien ne distingue
vraiment les zombies-nazis du commun des mortels. Enfin, lorsque
j'évoque ce dernier, je veux parler de celui dont la prédisposition
au meurtre est clairement démontrée. Car en plus d'arborer
fièrement leurs origines, ces soldats dont on peut considérer d’exceptionnelle la
qualité des tissus employés à l'époque pour concevoir leurs
uniformes (qui sont restés tels quels malgré la brûlure du gel et
les soixante années de sommeil), nos chers zombies hitlériens n'ont
rien perdu de leur vélocité (ici, c'est certains, il s'agit bien de
morts-vivants et non pas d'infectés). Ils utilisent en effet
diverses armes blanches et sont même capables de grimper aux arbres,
rendant caduque l'espoir désespéré de l'une des héroïnes perchée
au sommet de l'un d'eux.
Assez
chiant durant les vingt-cinq ou trente premières minutes, le film
ressemble tout d'abord à un croisement contre-nature entre Evil
dead
premier du nom et Vendredi 13 (à
peu près n'importe lequel parmi les cinq ou six premiers). Puis, ô
miracle, ce qu'attendait l'amateur de gore lui parvient enfin devant
l'écran. Même si le ton n'est jamais vraiment sérieux, Dead
Snow
n'est pas avare en matière d'effets gore. Têtes écrasées,
étêtées, plantées d'un couteau. Tripes mises à nu et servant
parfois... de cordage, oui, oui ! Ça pisse pas mal même si
l'objectif premier des zombie, comme on le verra assez rapidement,
n'est pas de se nourrir de viande fraîche mais bien de mettre la
main sur le magot involontairement dérobé par l'un des gamins. Dead
Snow est
sympa, sans plus. Son petit côté « norvégien »
n'est
pas négligeable même si parfois, ce métal FM qui sied si bien (si
mal?) aux amateurs de glisse est assez indigeste. Pour le reste, Dead
Snow est un film
d'horreur d'une honnête facture. Rien de transcendant non plus. A
noter qu'une suite, Dead Snow 2: Red
vs Dead,
est sortie cinq ans plus tard en 2014 et qu'un troisième volet est
prévu pour cette année...
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