Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


mardi 22 janvier 2019

Bienvenue à Zombieland de Ruben Fleischer (2009) - ★★★★★★★☆☆☆



Encore un film de zombies. Encore ? Pas tout à fait. Car Bienvenue à Zombieland ressemble davantage à un road-movie « avec des zombies dedans » qu'à un véritable film du genre qui pullulent sur les écrans au point d'y générer plus de navets que de vrais bons films. Je ne sais pas si la faute revient au génial Manuel de Survie à l'apocalypse Zombie de Christopher Landon, mais celui de Ruben Fleischer, qui est sorti voilà maintenant dix ans tout rond m'est apparu parfois (mais pas toujours) comme assez fade. Plutôt bien fichu, bourré d'humour et de séquences gore réjouissantes, certes, mais au final, beaucoup moins revigorant que la merveille signée six ans plus tard par le fils de Michael « Charles Ingalls » Landon. Le cinéaste choisit le parti-pris de donner à la voix off de son principal personnage, une part très importante des dialogues. C'est un choix, que l'on peut apprécier ou non. Mais si Columbus, incarné par Jesse Eisenberg, est attachant, cette façon permanente qu'à son personnage, comme celui interprété par Woody Harrelson, de cabotiner peut à la fin, se révéler épuisante.
Le principe finissant pourtant par faire son petit bout de chemin dans la tête du spectateur (qui a comme solution de rechange de quitter la salle), Bienvenue à Zombieland est de ces petites bandes comico-horrifique très réussies, qui ne se prend visiblement pas la tête avec un quelconque scénario puisqu'à part la rencontre des deux hommes avec un duo féminin interprété par Emma Stone et Abigail Breslin, le principe est simple. Allez d'un point A, à un point B, tout en parcourant des terres hostiles peuplées de macchabées particulièrement vigoureux puisque capables d'être aussi vifs que leurs victimes.

Woody Harrelson est savoureux en redneck totalement « addict » de Twinkies, des génoises fourrée à la crème créées au États-Unis dans les années trente du siècle dernier. A la recherche de ces sucreries pour lesquelles il est prêt à prendre tous les risques, c'est au volant de sa voiture et accompagné du jeune Columbus que dans la peau de Tallahassee lui et son nouveau compagnon vont croiser la route de Wichita et Little Rock. Deux gamines plutôt malines qui a deux reprises vont leur voler le véhicule et leur arsenal de fusils, pistolets et mitraillettes jusqu'à ce qu'ils parviennent enfin à s'en faire des amies qu'ils accepteront d'emmener jusqu'au par d'attraction Pacific Playland où, paraît-il, on ne trouve nulle présence de zombies...

Ce que l'on ne trouve pas non plus dans Bienvenue à Zombieland, c'est également la moindre trace, ou presque, d'êtres humains encore vivants. Le seul que le quatuor découvre en chemin, c'est l'acteur Bill Murray qui dans son propre rôle « accueille » dans sa très luxueuse demeure, Tallahassee, Columbus, Wichita et Little Rock. L’œuvre de Ruben Fleischer contient un certain nombre de références. Tout d'abord cinématographique puisque l'on découvre notamment dans l'une des rues d'un Los Angeles abandonnée, l'affiche du film 2012 de Roland Emmerich dans lequel jouait déjà la même année Woody Harrelson. Quant à ce même Woody Harrelson, on l'entend jouer un air bien connu des cinéphiles, Dueling Banjos qui n'est autre qu'un air déjà entendu dans l'excellent survival Délivrance que réalisa le cinéaste John Boorman trente-sept ans plus tôt. Le caméo du génial Bill Murray est également l'occasion pour Columbus de faire découvrir dans la salle de cinéma privée de la star, l'un des classiques de sa filmographie, Ghostbusters.
Sanglant (les effets gore sont généreux et convaincants), souvent drôle, mais aussi parfois ennuyeux (certaines séquences auraient mérité d'être raccourcies) Bienvenue à Zombieland n'est peut-être pas le long-métrage du siècle, ni même le film de zombie des années 2000 (Manuel de Survie à l'apocalypse Zombie lui est, je trouve, infiniment supérieur), mais il réussit le pari de mêler l'horreur à une forme de spectacle qui prend son essence dans les parcs d'attraction. Un train-fantômes à ciel ouvert...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...