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mercredi 30 avril 2025

La louve sanguinaire de Rino Di Silvestro (1976) - ★★★★☆☆☆☆☆☆

 


 

Aaaaaah, la sexploitation... Ces délicieuses bobines mêlant parfois sexualité et épouvante pour le plaisir des yeux et des amateurs de frissons en tous genres. De ceux qui accompagnent et précèdent généralement l'orgasme et ceux qui sont l'aboutissement d'une peur intense. Moins de douze heures après avoir découvert Magdalena La Sexorcisée de Walter Boos, voici que je me lançais dans la projection de La louve sanguinaire du réalisateur italien Rino Di Silvestro. Une œuvre assez particulière et que l'on a pour habitude de ''confondre'' avec un genre bien précis : celui de la lycanthropie. Je crois bien qu'aussi lointain que remontent mes souvenirs, j'avais aussi confondu le film avec ce type de longs-métrages qui donna naissance à quelques classiques à la même époque (Le loup-garou de Londres, Hurlements, Wolfen). Mais plus que pour son statut de film de Sexploitation, la projection de La louve sanguinaire fut surtout l'occasion pour moi de redécouvrir l'un des deux tout premiers films que je m'offrit il y a plus de quarante ans au format VHS. Avant d'acquérir celles de Massacre à la tronçonneuse, de Maniac, de Zombie ou de Death Warmed Up toutes publiées sous le sceau René Château présente et accompagnées de la légendaire accroche ''Les films que vous ne verrez jamais à la télévision'', c'est dans une petite boutique culte située à Paris du nom de Movies 2000 où je me rendais régulièrement pour m'approvisionner en magazines spécialisés dans l'horreur et l'épouvante que j'allais mettre la main, le même jour, sur deux cassettes vidéos. Tout d'abord celle de La porte de l'enfer et sa sympathique affiche accompagnée là encore d'une très belle accroche (''Venus de l'enfer pour vous remettre la clé''). Un boîtier VHS qui en réalité renfermait l'incroyable Burnt Offerings de Dan Curtis, retitré pour l'occasion. Autant dire que la surprise fut des plus agréable. Et puis, donc, la cassette vidéo de La louve sanguinaire. Les éditions Super Video Productions proposant pour l'occasion une jaquette abominable, sur fond bleu et doré et affublée tout en bas d'un dessin à l'effigie de Groucho Marx !!! Alors adolescent, j'avais déjà assez peu apprécié le contenu du film, lequel était lourdement chargé en scènes de nudité, l'horreur étant relayée en arrière-plan. Aujourd'hui que l'occasion de le redécouvrir me fut offerte, j'ai donc opté pour une version tronquée du long-métrage de Rino Di Silvestro. Ce qui a pour habitude de généralement m'énerver était cette fois-ci tout ce que j'espérais. D'une œuvre qui selon les versions varie entre 80 et 95 minutes, j'ai donc réussi à mettre la main sur celle qui paraît être la plus courte d'entre toutes. Soixante-quatorze minutes, pas une de plus. Et si on compare cette durée à celle qui semble être la plus longue, cela fait tout de même une différence d'environ vingt minutes.


Autant dire que dans celle-ci, toute trace de sexe y est bannie. Ce qui en soit n'est pas un problème pour ceux qui s’intéressent précisément moins au stupre qu'à l'hémoglobine. Mieux : le film étant d'une piètre qualité, cette courte version aura l'avantage de ne pas vous retenir trop longtemps. Mon seul regret : la disparition d'une scène situant son action au début du film et lors de laquelle l'héroïne incarnée par l'actrice française Annik Borel dansait nue autour d'un brasier avant de se transformer en louve-garou ! Pour le reste des scènes de nudité, leur disparition permet à ce petit film insignifiant et finalement chiche en matière d'horreur d'être plutôt dynamique tout en arborant un montage parfois forcément bancal. Le choix de l'actrice française peut s'avérer étonnant. Surtout que face au personnage de Daniela Neseri qu'elle incarne, le réalisateur impose à cette dernière une sœur prénommée Elena qui en tout point lui est supérieur en terme de beauté. L'allemande Dagmar Lassander serait demeurée frileuse à l'idée de se dévêtir devant la caméra que l'on comprendrait le choix du réalisateur italien de s'être tourné vers l'actrice française mais imaginez qu'en lieu et place de la sublime Elizabeth Taylor, le réalisateur américain Joseph L. Mankiewicz ait préféré faire jouer le rôle-titre du magnifique Cléopâtre à Sondra Locke (si les deux actrices avaient été de la même générations, s'entend). Hein ? Non, hein ? On est d'accord ! Pour ce qui constitue le fond du récit de La louve sanguinaire, le film n'est en réalité pas tout à fait un film d'horreur sur le sujet de la lycanthropie. Car si dans les premiers instants il est fait référence à cette malédiction, le sujet central du long-métrage tourne surtout autour de la schizophrénie de l'héroïne et de sa misandrie envers les représentants du sexe opposé. À ce titre, Annik Borel s'avère relativement efficace lorsqu'il s'agit de s'en prendre aux hommes, tous ou presque plus obsédés les uns que les autres à l'idée de la mettre dans leur lit. La jeune femme les tue donc les uns après les autres, les mordant à pleines dents, surtout lors des Pleines Lunes alors même que la jeune femme ne se transforme pas en bête poilue ! Bref, La louve sanguinaire est une œuvre hybride pas vraiment folichonne, entre épouvante, folie et sexualité. Un film qui déjà à son époque paraissait totalement largué mais qui, avec le temps, aura peut-être l'assentiment des amoureux du cinéma d'horreur transalpin dans sa globalité...

 

samedi 20 juin 2015

Le Dossier Rose de la Prostitution de Rino di Silvestro (1974)




Un porno sur Cinémart ? Et pourquoi pas ? Et comme pour justifier ici la présence de ce Dossier Rose de la Prostitution signé par le cinéaste italien Rino di Silvestro, disons que cette œuvre n'est pas au départ qu'un prétexte à étaler à l'écran des scènes de sexe très explicites (ah oui?) mais avant tout un giallo, genre largement représenté sur Cinémart. Et puis merde, quoi. Un porno, c'est encore du cinéma. Et même si les acteurs y jouissent véritablement, les femmes qu'il chevauchent ne simulent-elles pas l'orgasme ? Enfin, espérons-le pour elles.
Gisèle, jeune et jolie jeune femme qui se prostitue depuis peu est la victime d'un tueur. Le lieutenant Varale enquête aux cotés de son plus proche collaborateur sur le réseau de prostitution dans lequel la victime travaillait. Les collègues de Gisèle sont interrogées, tout comme le maquereau de la jeune femme qui devant les enquêteurs se fait passer pour le fiancé.

Voilà comment débute cette œuvre dont le titre alléchant semble promettre de décortiquer l'univers de la prostitution. Pourtant, malgré un début prometteur qui ne va durer qu'une dizaine de minutes, le film plonge dans un étrange mélange porno/giallo. Les premières scènes de cul (il n'y a pas d'autres mots pour définir le contenu des scènes de sexe) sont plutôt soft, et il faut en réalité attendre vingt-sept ou vingt-huit minutes pour assister à une partouze où fellations, cunnilingus, pénétrations et orgasmes sont explicitement filmés.

Ce que l'on a l'habitude de reprocher au cinéma pornographique, c'est le manque de moyens communément accordés au scénario. En général, on invente une histoire qui tient debout cinq minutes puis on assiste à une succession de scènes hard entrecoupées de minuscules passages censés rappeler au spectateur les dessous d'un récit plutôt fadasse. En lançant ce Dossier Rose de la Prostitution qui mêle donc giallo et pornographie, on est en droit d'espérer qu'une fois n'est pas coutume, l'accent sera mis sur l'histoire, les scène de cul étant alors relayées au second plan. Un faux espoir on le sait bien puisque ces dernières servent toujours dans ce genre de récit à remplir les vides sidéraux qui séparent un passage du scénario originel du suivant. Et c'est bien là l'un des deux points les plus navrants du film de Rino di Silvestro. Outre un montage chaotique qui mélange par la suite plusieurs histoires dont une romance ridicule entre un jeune beau gosse prénommé Antonio (Paolo Giuusti) et une prostituée surnommée Primavera un peu fanée (Maria Fiore), et le récit d'une vengeance dont les responsables d'un viol vont faire les frais, le film est un foutoir sans nom.

Mais rien de grave à cela puisque dans porno/giallo, il y a porno. Et justement, concernant cet aspect de l’œuvre, le bât blesse ici aussi. Le cul est triste, les formes sont flasques et les sexes auraient mérité d'être glabres plutôt que d'être pourvus d'autant de poils. S'aventurer dans ces territoires qui visiblement ne sont plus vierges depuis des lustres devient alors un chemin de croix pour ces caméras dont les porteurs sont de véritables manchots. Les acteurs ont l'air d'y croire aussi forts que les supporters d'une équipe de football qui perd trois-zéros et à laquelle il ne reste plus que deux minutes pour revenir au score. Quand aux doublages, ceux des scènes de sexe sont à l'image des souvenirs de celles que l'on a pu découvrir étant adolescents dans les années quatre-vingt. On croirait presque voir les doubleuses se vernir les ongles, assises devant l'écran projetant le film, tout en poussant de petits cris de chatons que l'on étrangle.

Vous l'aurez compris, Dossier Rose de la Prostitution et un ratage complet. Dans le top dix des plus mauvais gialli, il aurait sa place parmi les trois premiers, tout comme dans un classement identique mais cette fois-ci réservé au porno. En fait, Dossier Rose de la Prostitution n'est ni un véritable porno, et encore moins un giallo. C'est un ovni qui contrairement à la plupart des œuvres atypiques ne mérite à aucun moment qu'on lui accorde le moindre intérêt. A jeter aux ordures...
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