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mercredi 14 avril 2021

Les Ringards de Robert Pourel (1978) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Alice Sapritch, Patrick Prejean, Sim, Henri Genès, Jacques Balutin, Henri Tisot, Paul Préboist, Jacky Sardou et la liste est encore longue... Moi qui pensais que la présence d'un ou de plusieurs d'entre eux était nécessaire pour qu'une comédie se voit octroyer le cachet de ''Comédie franchouillarde'', c'était sans me douter des ressources inépuisables dont le cinéma français était doté dans les années soixante-dix/quatre-vingt, ne s'arrêtant justement pas à cette viande faisandée synonyme de poilade pour décérébrés mais allant au contraire jusqu'à puiser chez des interprètes d'un tout autre niveau. Si tant est que l'on puisse trouver un intérêt à cette purge nanardesco-zédifiante signée de Robert Pourel, auteur de Cours après moi... que je t'attrape en 1976 avec Jean-Pierre Marielle et Annie Girardot, c'est peut-être dans sa capacité à réunir autour d'un même thème, différentes niveaux d'interprètes, allant de l'honorable artisan du septième art (Georges Wilson dans le rôle du commissaire Garmiche ou Julien Guiomar dans celui de Jeannot Bidart dit ''la Presse''), au pire (Gilbert François dans le rôle de l'inspecteur Benoît, Marthe Villalonga dans celui d'Albina, la directrice du cours de danse), en passant par quelques acteurs dont la valeur reste encore à évaluer de nos jours (Aldo Maccione dans la peau d'Aldo Rimoldi, Charles Gérard dans celle de Charlot dit ''l'empereur)...


Tout ou presque tient dans le seul titre de ce long-métrage datant de 1978. imaginez donc : à l'époque sortaient sur les écrans, Les Bronzés de Patrice Leconte, La Carapate de Gérard Oury et...donc... Les Ringards de Robert Pourel. Autant dire qu'en cette seule année pouvait sortir sur grand écran l’œuvre culte réunissant pour la première fois au cinéma la troupe du Splendid et cette engeance ni faite, ni à faire. Si l'on peut se demander ce que Georges Wilson ou Julien Guiomar sont venus faire dans cette galère, la question se pose sans doute encore davantage lorsque se présente à l'écran la sublime Mireille Darc. Une filmographie parmi laquelle, plusieurs Georges Lautner, Yves Robert, Jacques Deray, et puis... ce furoncle, cette excroissance cinématographique dont il est certain que seuls les amateurs de nanars y trouveront leur compte. C'est sans doute bien grâce à la présence de la ''Grande Sauterelle'' si ces trois ringards, que le réalisateur semble beaucoup de plaisir à mettre en scène, parviennent à maintenir le cap consistant à retenir le public et certainement pas grâce aux dialogues du réalisateur et de Jean Lacroix, d'une confondante bêtise. Tellement crétins qu'ils hypnotisent sans pour autant parvenir à générer le moindre rire. C'est donc avec effarement que l'on assiste aux aventures de ce trio de malfaiteurs lamentables, pourtant considérés comme de dangereux criminels par le commissaire Garmiche, et dont le projet commun est de mettre la main sur une forte somme d'argent transportée par fourgon aux abords du circuit du Castelet. S'ensuit une succession de séquences terriblement navrantes durant lesquelles aucun des interprètes ne semble pourtant mal à l'aise. Vu la prose qu'ils eurent à réciter, on peut s'étonner qu'ils n'eurent pas le reflex de refuser leur rôle. Du moins, pour certains peu habitués à jouer dans ce genre de navet...


Seule l'intelligence (ou la perfidie) de Robert Pourel, au moment même où l'envie de tout envoyer valdinguer se présente, parvient à retenir l'attention des spectateurs. À ce moment très précis où Mireille Darc débarque avec pour seule tenue, un bikini. Grand moment d'émotion qui semble avoir figé le temps... Superbe créature... Vénus venue sauver du naufrage une production qui prend l'eau dès ses premiers instants. Ou presque à vrai dire : lorsque à la suite de la séquence pré-générique, le film nous assène l'une des nombreuses compositions de Francis Lai et dont la musique, ici, n'élève absolument pas le sujet. La question se pose : a-t-on le droit de rire ? Doit-on en avoir honte ? Car j'avoue, oui, avoir ri, une fois, lorsque Charles Gérard apparaît à l'écran une perruque blonde vissée sur la tête. Une faute de goût, j'avoue. Un mauvais reflex. Le genre d'attitude incontrôlable qui se rencontre parfois lorsque l'on voit un type tomber parterre après avoir glissé sur une plaque de verglas mais dont on s'inquiète de l'état quelques secondes plus tard. Bref, pas de quoi être fier ni se vanter. Par conscience ''professionnelle'' et puisqu'il faut aller jusqu'au bout si l'on veut pouvoir prétendre être en droit d'écrire un article, j'ai regardé Les Ringards jusqu'à la dernière seconde. Et si, très honnêtement, le film n'est pas aussi mauvais que certaines comédies interprétées par les actrices et acteurs cités en début d'article, c'est peine perdue que d'espérer y voir autre chose qu'une infâme comédie franchouillarde section Z...

 

samedi 12 mai 2018

Chair de Poule de Julien Duvivier (1963) - ★★★★★★★★☆☆



C'est la seconde fois que le cinéaste français Julien Duvivier adapte une œuvre de l'écrivain britannique James Hadley Chase après L'Homme à l'Imperméable pour lequel il offrit le rôle principal à Fernandel. Six ans après, donc, en 1963, le voilà qui revient avec son genre de prédilection : le polar. Noir, quasi désespéré. Où règne un sentiment de trahison permanent. C'est d'ailleurs ici tout l'enjeu du long-métrage Chair de Poule, adapté du roman Tirez la Chevillette par le cinéaste lui-même, mais également une fois encore, par l'écrivain René Barjavel. L’œuvre toute entière semble dictée par l'un des dix commandements gravés sur la pierre par Dieu lui-même. Après 'Tu ne commettras pas d'adultère' dans L'Homme à l'Imperméable, voici que le cinéaste s'attaque non pas à un, mais à trois commandements. 'Tu ne commettras pas de meurtre', 'Tu ne commettras pas de vol', et 'tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain' semblent en effet dicter l’œuvre dans son ensemble. Trahison, trio d'amants, duplicité et meurtres sont donc au programme d'un excellent polar porté par de talentueux interprètes.
Tout d'abord Robert Hossein, acteur, réalisateur, metteur en scène de théâtre et scénariste, qui s'apprêtait l'année suivante à tourner dans l'un de ses plus grand succès d'interprète, Angélique Marquise des Anges, et deux ans plus tard dans l'une des ses propres réalisations pour le cinéma, le troublant Vampire de Düsseldorf. A ses côtés, l'acteur Jean Sorel, que les amateurs de Gialli reconnaîtront aisément puisqu'il joua notamment pour les cinéastes italiens Sergio Corbucci (L'Uomo che Ride), Lucio Fulci ( les excellents Perversion Story et Una lucertola con la pelle di donna), ou encore Umberto Lenzi (Paranoia). Entre les deux hommes (et même les trois puisqu'il ne faut surtout pas oublier de citer le grand Georges Wilson (père de Lambert)), la superbe Catherine Rouvel dans le rôle de Maria, épouse du vieillissant garagiste Thomas avec lequel elle vit depuis trois ans déjà.

Une jeune femme séduisante qui n'en veut en réalité qu'au magot de son mari, enfermé dans un coffre bien à l'abri des convoitises. Plus tôt, à Paris, Daniel Boisset et Paul Genest cambriolent un appartement lorsqu'ils sont pris sur le vif par le propriétaire des lieux qui les prend alors en chasse dans les escaliers. Gravement blessé, Daniel est capturé par la police tandis que Paul parvient à prendre la fuite après avoir tué le propriétaire qui tentait de stopper la fuite de son ami. Condamné à vingt ans de travaux forcés, c'est par négligence de la part d'un policier que Daniel réussit à se sauver et à se rendre dans un trou perdu des Alpes-Maritimes, là où vivent justement Maria et Thomas. Et c'est dans un cadre quasiment désertique au milieu duquel est implantée une station-service que va se dérouler le plus gros de l'intrigue...
Thomas se lie d'amitié avec Daniel, lui offre le gîte, le couvert, ainsi qu'un petit boulot. Mais lorsque Maria découvre le passé du fugitif dans la presse locale, elle le menace de le dénoncer s'il refuse d'ouvrir le coffre-fort rempli de billets de banque de son époux.
Et c'est là que les emmerdes commencent véritablement et que les conséquences pour ne pas avoir respecter les trois commandements cités plus haut vont surprendre, et les personnages, et les spectateurs. La mise en scène de Julien Duvivier est au cordeau. L'écriture précise et la musique d'accompagnement du célèbre compositeur français Georges Delerue font le reste. Julien Duvivier livre une œuvre sans concession, sombre à souhait, chacun tirant la couverture sur lui pour un motif des plus crapuleux : l'argent. Même le sexe y est remisé au second plan puisque malgré les atouts évidents de la superbe Maria, ce sont les billets verts qui intéressent d'abord celui que l'on aurait pourtant soupçonné en dernier.

Après une première collaboration entre Julien Duvivier, René Barjavel et l'écrivain britannique James Hadley Chase piètrement accueillie en son temps, la formule fonctionne enfin à plein régime et Chair de Poule demeure comme l'un des meilleurs polars des années soixante, et parmi ses meilleurs films. Les retardataires se doivent de le découvrir absolument...

samedi 19 novembre 2016

Tintin et le Mystère de La Toison d'or de Jean-Jacques Vierne (1961)



Au château de Moulinsart, le capitaine Haddock reçoit un courrier lui signifiant la mort de son très viel ami, le loup de mer Themistocle Paparanic, lequel lui a laissé en héritage la Toison d'Or, un vieux rafiot baignant dans les eaux du port d'Istanbul. Tintin, Milou et le capitaine se rendent donc à l'étranger, et ce dernier prend possession de son bien. Mais très vite, un certain Anton Karabine lui propose de racheter la Toison d'Or au prix de 400 000 livres turques. Devant le refus du capitaine, l'homme lui propose cette fois-ci la somme de 600 000 livres turques. Puis encore plus tard, 900 000. Autant d'argent pour une vieille bicoque, Tintin et le Capitaine Haddock s'étonnent d'un tel engouement de la part de cet étrange homme d'affaire.
Afin d'en savoir un peu plus sur la Toison d'Or, Tintin et le capitaine mènent l'enquête et partent retrouver les anciens compagnons de Themistocle Paparanic. De plus, ils apprennent que celui-ci a, plusieurs années auparavant, provoqué un coup d'état au Tétaragua en compagnie de plusieurs amis.
Avant d'avoir été chassés du pays, lui et quatre autres hommes ont vidé les coffres de la Banque Centrale puis se sont enfuis. Lors de leur enquête, Tintin et le Capitaine rencontrent chacun à leur tour les compagnons de Themistocle Paparanic. Malheureusement pour eux, ils tombent un à un, assassinés par des bandits qui en veulent à la Toison d'Or...

Les Aventures de Tintin fait très certainement partie des bandes dessinées les plus célèbres au monde. La série créée par le dessinateur belge Georges Remi (plus connu sous le nom de Hergé) a en effet été traduite dans plus de quatre-vingt langues et dialectes et s'est écoulée à plus de deux cent trente millions d'exemplaires dans le monde. Tintin et le Mystère de La Toison d'or fut le second long-métrage à voir le jour après une adaptation du Crabe aux Pince d'Or en 1947. A la différence des bandes dessinées qui seront adaptées plus tard pour la télévision et le cinéma, celui-ci a été réalisé par le réalisateur français Jean-Jacques Vierne sous la forme d'une œuvre cinématographique interprétée par de véritables acteurs. Un peu comme le seront beaucoup plus tard les mangas-lives au Japon. Film en prises de vue réelles donc, Tintin et le Mystère de La Toison d'or est une sympathique petite aventure qui, si elle accuse son âge, demeure tout de même assez réjouissante à suivre. Entre le cabotinage du capitaine Haddock (Georges Wilson), la physionomie et la vigueur de Tintin (Jean-Pierre Talbot), la présence de Milou (le chien Ladeuche), où celles des frères Dupont et Dupond (les frères gamonal) et du Professeur Tournesol (Georges Loriot), on retrouve tous les ingrédients qui forment l'esprit de la bande dessinée. 
 
Tout commence au Château de Moulinsart, scène tournée au château de Villette à Condécourt, situé dans le département du Val-d'Oise. Puis, départ pour la Turquie, dans la célèbre ville d'Istanbul. Plus tard, c'est en Grèce que nos amis partent découvrir le mystère entourant la Toison d'Or. De décors majestueux en traditions, le film a le mérite de nous faire découvrir deux pays à travers des décors entièrement naturels d'une très grande beauté. On assiste en compagnie de Tintin et de ses amis à de nombreuses excursions dans de petits villages typiques, quand ils ne sont pas tout simplement invités à participer à des fêtes locales dépaysantes. Accompagnant le récit, la musique du compositeur, arrangeur et chef d'orchestre français André popp colle parfaitement au récit. C'est une invitation perpétuelle au voyage et au dépaysement. Alors oui, Tintin et le Mystère de La Toison d'or a un peu vieilli, mais le plaisir demeure intact pour qui aime les héros de la célèbre bande-dessinée. Le film donnera naissance à une bande dessinée qui prendre la forme d'un roman-photo reprenant les principaux événements du long-métrage de Jean-Jacques Vierne. A noter que les éditions Karexport (faisant référence à l'entreprise plusieurs fois citée dans le film) a sorti une version BD en noir et blanc non officielle du film en 1996. En 2000, les Éditions Hommage ont réédité l'ouvrage mais cette fois-ci, en couleur. Suivi quatre ans plus tard par une version différente de celle de Karexport et éditée par les Éditions Ectoplasme. En 1963, le réalisateur Pjilippe Condroyer prendra la relève au cinéma avec un autre inédit intitulé Tintin et les Oranges Bleues, lui aussi tourné en prises de vue réelles...
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