Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


dimanche 13 juillet 2025

La dernière bourrée à Paris de Raoul André (1973) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆

 


 

Quelle ironie tout de même... Alors qu'hier j'écrivais ceci : ''Y'a un os dans la moulinette est une excellente porte d'entrée dans le genre'', voilà qu'aujourd'hui, afin de clore le mini-cycle que j'ai décidé de consacrer au réalisateur français Raoul André et à la comédie franchouillarde, je tombe sur La dernière bourrée à Paris. Que les choses soient claires ! Bourrée ne veut pas dire ici que l'héroïne y apparaît le plus clair de son temps dans un état d'ivresse avancé ni qu'elle passe son temps en position horizontale pour se faire culbuter par le bel étalon italien rencontré en tout début de récit. Non, ce piteux jeu de mots se réfère non seulement au Dernier tango à Paris que réalisa Bernardo Bertolucci un an auparavant et dont le film de Raoul André se veut être une parodie mais également une référence à la danse dont la plus célèbre version est auvergnate... Alors qu'en 1972 les personnages incarnés par Marlon Brando et Maria Schneider se rencontraient lors de la visite d'un appartement, en 1973, la charmante Berthe (Patricia Lesieur) tombe sur Victor, interprété par l'acteur Tony Kendall qui contrairement à ce que laisse supposer son nom n'est pas américain mais italien. Pour la jeune femme, c'est le coup de foudre. D'autant plus qu'elle sort d'une séance cinéma où elle a justement assisté à la projection du Dernier tango à Paris ! Plusieurs événements font référence au long-métrage sulfureux de Bernardo Bertolucci. Comme l'appartement où se déroule une bonne partie de l'action entre Berthe et Victor ainsi que toute la dernière partie du film. Mais contrairement à ce que laisse supposer Raoul André, l'adresse est différente. Tout comme cette musique et les voix des personnages que l'on entend hors-champ de l'écran de cinéma qui est censé diffuser Le dernier tango à Paris au début du film. Il n'en demeure pas moins que le réalisateur français y a ajouté un clin d’œil très concret au film du réalisateur italien en incorporant l'actrice Darling Légitimus (qui au demeurant est la grand-mère de l'ancien Inconnus, Pascal Légitimus) dans le rôle d'une concierge. Personnage qu'elle incarnait déjà l'année passée.


Ces petites anecdotes demeurant précisément quelques-uns des rarissimes détails d'intérêt concernant La dernière bourrée à Paris, le film regroupe ensuite des fidèles de Raoul André parmi lesquels l'on retrouve donc Francis Blanche, Daniel Prévost, Paul Préboist (ainsi que son frère Jacques), Christian Marin, Annie Cordy, Micheline Dax, la propre fille du réalisateur Ariane Carletti (pour ceux qui ne le sauraient toujours pas, elle fut la Ariane de Récré A2 et de Club Dorothée) ou bien... Marion Game... qui pour l'occasion est l'ultime centre d'intérêt de cette comédie qui est donc franchouillarde, certes, mais surtout d'une nullité si remarquable que celles et ceux qui y survécurent au moment de sa sortie voilà plus de cinquante ans en font certainement encore d'horribles cauchemars ! Tellement mauvais que de supporter une telle péloche dans son intégralité se révèle être un véritable calvaire. Ça n'est donc que par preuve de conscience cinéphilique que je me suis contraint à un exercice consistant à relancer le film à plusieurs reprises, chaque fois que je fermais l’œil et que me passait sous le nez telle ou telle séquence. À bien y regarder, le film a duré au final plus de six heures !!! Fort heureusement, derrière ce capharnaüm qui ne rend hommage ni à Bernado Bertolucci, ni à son classique, ni à la comédie française en général et donc pas davantage aux interprètes et aux techniciens qui travaillèrent dessus, La dernière bourrée à Paris est malgré tout l'occasion de découvrir Marion Game sous toutes ses coutures. Déjà craquante lorsqu'elle ne se contente que de sourire dans un premier temps, allez savoir pourquoi mais l'attention du spectateur se trouve être ensuite happée par les formes de cette actrice qui ici, ne cache absolument rien de ses charmes. Autant dire que de voir Marion Game à poil est aussi plaisant que de manger une bonne glace sous le soleil de Santorin, par quarante degrés, après avoir marché une bonne dizaine de kilomètres ! À part ça ? RIEN! Le vide, sidéral. Niveau interprétation, écriture et mise en scène, c'est le néant. Il y a autant d'espoir de rire ou même plus simplement de sourire qu'il y a de chance de traverser en une seule journée le vide qui sépare deux systèmes solaires. Bref, La dernière bourrée à Paris est une catastrophe qui mérite à peine d'entrer dans le registre du nanar qui par définition se doit malgré tout de divertir. Ici, à part une Marion Game parfois en mode ''retour à la nature'', y'a vraiment rien à manger ni à boire...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...