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vendredi 30 juillet 2021

The Curse of Frankenstein de terence Fisher (1957) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Allez, on quitte l'univers de la science-fiction (quoique...) mais l'on reste dans celui de Terence Fisher et dans celui de l'épouvante et de l'horreur. Ces films qui font claquer des dents, provoquent des insomnies ou de terribles cauchemars. Qui vous glacent les sangs et accélèrent votre rythme cardiaque... du moins, en théorie. Parce que dans la pratique, ça arrive quand même assez rarement. Terence Fisher toujours, donc. Finis les extraterrestres ridicules... !!! Ah mince ! Je viens tout juste de percuter que j'ai déjà quitté l'univers des étoiles récemment avec l'excellent The Two Faces of Dr. Jekyll de 1959. Bon, c'est pas grave. On va faire avec et ne surtout pas reculer parce que là, on aborde pas n'importe quelle créature du bestiaire fantastique mais l'une des deux ou trois parmi les plus emblématiques. Car aux côtés du mythe de Dracula, celui du docteur Frankenstein et du roman de Mary Shelley Frankenstein ou le Prométhée moderne qui parut pour la première fois au tout début de l'année 1818 fait partie des poids lourds qui ont été et continuent d'être adaptés au cinéma et à la télévision. Le réalisateur britannique Terence Fisher s'est coltiné à lui tout seul la réalisation de cinq longs-métrages mettant en scène ''Dieu'' et sa créature/puzzle. Le premier d'entre eux s'intitule The Curse of Frankenstein, fort curieusement transformé en Frankenstein s'est échappé dans notre pays, comme si nous avions loupé avant lui, un épisode fantôme des aventures du Baron Victor Frankenstein dont le projet, aussi fascinant que morbide, est de créer l'homme parfait à partir de différentes parties de corps humains appartenant à différents individus. Le corps d'un bandit découvert pendu à une potence, les mains d'un sculpteur ainsi que le cerveau d'une sommité intellectuelle...


Et parce qu'il faut obligatoirement passer par l’œuvre originale si l'on veut aborder avec un tant soit peu de crédibilité l'univers de Mary Shelley, les débuts de ce qui deviendra au fil du temps une pentalogie démarre de manière relativement classique. Le fan du roman en particulier et l'amateur de cinéma d'horreur et d'épouvante en général sont donc en terrain conquis. Avant toute chose, une bonne nouvelle. Peter Cushing, l'un des interprètes fétiches du réalisateur sera au rendez-vous sur les cinq longs-métrages. Mauvaise nouvelle en revanche : Christopher Lee n'apparaîtra que dans ce premier film, enchaînant dès l'année suivante sur le tournage de Horror of Dracula dans lequel il incarnera pour la première mais pas la dernière fois le personnage aux dents longues et pointues qui le rendra mondialement célèbre. Dans le cas présent, la créature ne s'offre qu'une partie congrue puisque The Curse of Frankenstein est surtout centré sur l'interprétation de Peter Cushing. Démarrant par la rencontre entre un prêtre et le Baron Frankenstein enfermé dans une cellule, le film est un long flash-back revenant sur les événements qui ont mené à l'arrestation de Victor Frankenstein. Pour la toute première fois, le mythe apparaît sur grand écran en couleurs. Ce qui n'en fait malheureusement pas un sommet du genre puisque le réalisateur James Whale mis la barre très haute vingt-six ans auparavant avec son chef-d’œuvre sobrement intitulé Frankenstein...


The Curse of Frankenstein décrit la folie d'un homme qui rêvait de devenir Dieu à la place de Dieu et qui accouche en fin de compte d'une créature monstrueuse parfaitement ingérable et meurtrière. Loin d'atteindre l'acteur Boris Karloff dans son interprétation de la créature, Christopher Lee fait ce qu'il peut avec les moyens du bord et un maquillage nettement moins marquant. Heureusement, le film est porté par l'interprétation de Peter Cushing qui déploie des trésors d'imagination afin de rendre crédible cet homme aussi fou que génial qu'est le docteur Frankenstein. Décors baroques, laboratoire encombré de fioles et de substances chimiques, quelques fonds en matte painting, le spectateur n'échappera pas à la présence d'une touche féminine en la personne d'Elizabeth (l'actrice Hazel Court que l'on retrouvera à plusieurs reprises chez Terence Fisher mais également chez Roger Corman) et de la gouvernante Justine qu'interprète l'actrice Valerie Gaunt. Également aux côtés du scientifique, son assistant Paul Krempe qu'incarne Robert Urquhart et auquel le scénario offre un temps de présence ainsi qu'une importance plus grands que ceux de la créature elle-même. Le directeur de la photographie Jack Asher offre un visuel pour l'époque remarquable, d'autant plus que la Hammer Film Productions qui produit le long-métrage a choisi de confier à Terence Fisher le projet, lequel aura alors en charge la délicate mission de réaliser le tout premier long-métrage de la société entièrement en couleur. Aujourd'hui non dénué d'un certain charme désuet, The Curse of Frankenstein est dans les grandes lignes relativement classique et respectueux de l'ouvrage de Mary Shelley même si le scénario prend certaines libertés concernant des personnages et plusieurs situations issus du roman. Terence Fisher n'attendra pas bien longtemps avant de remettre le couvert puisque dès l'année suivante il réalisera le second volet de sa pentalogie, le bien nommé The Revenge of Frankenstein...

 

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