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samedi 22 décembre 2018

Une Souris chez les Hommes (Un Drôle de Caïd) de Jacques Poitrenaud (1964) - ★★★★★★☆☆☆☆



Une souris chez les Hommes possède la curieuse particularité d''exister également sous le titre Un Drôle de Caïd. Allez savoir pourquoi. Peut-être parce que le film de Jacques Poitrenaud allait-il faire la naître la confusion auprès des spectateurs qui confondrait son œuvre avec le roman Des Souris et des Hommes de l'écrivain américain John Steinbeck ? Peut-être. Sans doute, même. Mais quelle idée que ce Drôle de Caïd que l'on aurait sans doute davantage compris s'il avait été au pluriel. Car alors, de qui parle-t-on ? De Louis de Funès ? De Maurice Biraud ? Une souris chez les Hommes est une comédie policière savoureusement interprétée par ce couple de cambrioleurs que forment Marcel Ravelais et Francis Blanchet. Des petits joueurs. Des cambrioleurs à la petite semaine. Sans grande envergure. Découverts par Lucile Baillet, la jeune voisine du directeur d'un magasin cachant l'argent de la recette dans le coffre de son appartement, les deux hommes n'ont plus d'autre choix que de collaborer avec elle. Car non seulement elle les a surpris en train de fracturer la porte du propriétaire du « Bon Marché », mais malheureusement pour Marcel et Francis, Lucille connaît ce dernier. Menaçant les deux hommes de parler s'ils n'acceptent pas le marché qu'elle leur propose, voilà que Lucille fait désormais partie de la bande. A la clé, des cambriolages qui se terminent invariablement par des échecs...

Le trio formé autour de Louis de Funès, Maurice Biraud et Danys Saval est on ne peut plus hétéroclite. Le premier est un brin irascible (on l'entend répéter sans cesse à l'attention de Lucille, « Mais je vais la tuer, moi »), tandis que le second est davantage posé, marié à Sylvie (Dany Carrel) à laquelle il cache sa profession de cambrioleur. Enfin, la troisième, derrière son apparence de jeune fille de bonne famille se révèle une féroce négociatrice s'exprimant dans un français impeccable servi par un timbre aigu parfois pénible. S'inspirant du roman Les Heures Ouvrables de l'écrivain français Francis Ryck, Une souris chez les Hommes ne souffre jamais vraiment de longueurs et n'est qu'une succession de scénettes revigorantes incarnées par le trio principal, mais pas que. Car autour de nos trois cambrioleurs malchanceux sont en orbite un florilège de seconds rôles.

A commencer par Dany Carrel, donc. En bonne épouse ne soupçonnant pas son mari cambrioleur. Robert Manuel en directeur de magasins (lequel jouait ici pour la cinquième et dernière fois auprès de Louis de Funès), Jean Lefebvre en agent de surveillance, Maria Pacôme dans le rôle d'Emma, la tante de Lucie toujours accompagnée de ses deux chiens Marco et polo (une idée que l'on sent déjà provenir de la collaboration de Michel Audiard à l'écriture des dialogues d'Albert Simonin), Philippe Castelli en gardien du Louvre, ou encore Claude Piéplu et Jacques Legras dans les rôles d'inspecteurs chargés d'enquêter sur les cambriolages. Sorti la même année que Le Gendarme de Saint-Tropez dans lequel Louis de Funès interprétait cette fois-ci le rôle-titre, Une souris chez les Hommes est une nouvelle fois l'occasion pour l'acteur de cabotiner dans un registre qui ne change pas d'un iota. Grognant, faignant de se sentir mal (son personnage entend la voix de son acolyte lui enjoindre  de quitter l'appartement de celle dans les bras de laquelle il s'apprête à se jeter au début du film), menaçant sans cesse Lucille de la tuer, le film est un festival à la gloire du plus grand comique français. Si Maurice Biraud est donc très légèrement mis en retrait, son interprétation demeure pourtant au moins égale à celle du Grand Louis. Dany Saval est aussi charmante que son personnage peut se révéler casse-pied. Quant à la musique d'Une souris chez les Hommes, elle est l'oeuvre du compositeur de musiques de films Michel Colombier et du célèbre auteur-compositeur-interprète Guy Béart. Une sympathique comédie « à l'ancienne »...

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