Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

Labels


jeudi 27 septembre 2018

Laisse Aller... c'est une Valse de Georges Lautner (1970) - ★★★★★★★☆☆☆



En 1971, l'actrice Mireille Darc retrouve le cinéaste Georges Lautner pour la septième fois. Michel Constantin pour la seconde. Ils interpréteront d'ailleurs ensemble, deux des principaux rôles du quatorzième long-métrage du réalisateur, Ne nous Fâchons pas aux côtés de Lino Ventura et Jean Lefebvre. Quant à Bernard Blier, à l'époque, il est déjà un grand fidèle de Georges Lautner puisque les deux hommes ont en commun sept long-métrages dont Le Septième Juré et Les Tontons Flingueurs. Parmi les principaux interprètes de Laisse Aller... c'est une Valse, Jean Yanne est donc le seul à être convié pour la première (et la dernière) fois par le cinéaste qui une fois encore, s'en donne à cœur joie dans le domaine de la gaudriole en proposant une œuvre mêlant allégrement policier et comédie.

Y joue de ses charmes une Mireille Darc filiforme mais convaincante, face à un Jean Yanne trahi à la suite d'un vol de bijoux. Résultat : trois ans de placard qui ont malgré tout permis à son personnage de faire connaissance avec Michel Beddouk, incarné par Michel Constantin. Serge Aubin s'est donc juré de tuer son épouse Carla à sa sortie de prison et d'aller récupérer les bijoux qu'il a confié à son ami Santini. Malheureusement pour lui, Serge va avoir dans les pattes le nouveau compagnon de Carla un certain comte Charles Varèse (sosie improbable de Al Pacino), ainsi que le commissaire Caillaud, bien décidé à récupérer les bijoux. Mais ce qui va sans doute générer le plus d'ennuis chez Serge et son ancien co-détenu, c'est la présence de Carla pour laquelle il éprouve en réalité toujours les mêmes sentiments. Difficile donc de tenir sa promesse et de lui loger une balle en plein cœur.

Difficile de trouver des points négatifs à développer face à Laisse Aller... c'est une Valse. Dans le genre comédie délirante et surréaliste, l’œuvre de Georges Lautner est à ranger aux côtés de certains Jacques Audiard ou de certains de ses propres longs-métrages (Quelques Messieurs Trop Tranquilles, La Valise, etc...). L'humour et le polar s'y croisent frontalement mais l'absurde le remportant systématiquement sur le sérieux, le spectateur passe le plus clair de son temps à rire devant les péripéties de ses personnages. Mireille Darc y est savoureusement belle, aguicheuse, sensuelle. Michel Constantin y est bougon, mais aussi incroyablement patient devant un Jean Yanne indécis quant à la décision à prendre sur le sort à accorder à sa traîtresse d'épouse. Laisse Aller... c'est une Valse multiplie les situations rocambolesques donc, conviant à la fête des seconds rôles atypiques : Rufus en professeur d'anglais amoureux de Clara, Paul Préboist en pompiste-chasseur regrettant en compagnie de ses potes avinés, l'époque où ils partaient au combat, ou encore Coluche qui incarnait ici à l'occasion de son troisième rôle au cinéma, celui d'un patron de café situé juste en face d'une prison.

Sur un scénario de Bertrand Blier, lequel allait s'attaquer à l'écriture de l'un de ses plus célèbres longs-métrages quatre ans plus tard (Les Valseuses), Georges Lautner compose en sa compagnie des dialogues aux petits oignons. Accompagnée par la musique hétéroclite d'Alan Reeves, l’œuvre de Georges Lautner réserve des situations totalement absurdes. Comme la scène d'amour entre Mireille Darc et Jean Yanne, la fusillade entre le duo d'anciens taulards et les hommes de main du comte Charles Varèse située dans un corps de ferme, ou bien celle qui oppose plus loin les chasseurs et nos trois héros. Au rang des seconds rôles, il ne faudrait pas oublier les courtes mais intéressantes apparitions de Venantino Venantini, de Jess Hahn, de Philippe Castelli, de Daniel Prévost, de Jean-Michel Ribes ou encore de Philippe Khorsand. Georges Lautner signe là une comédie très originale et qui a plutôt bien vieillit...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...