Léon Duff a tout pour
être heureux. Il est marié à une épouse parfaite qui lui a donné
un enfant, et qui l'aime et le chérie. Il possède un superbe
domaine avec un magnifique manoir et un splendide parc. Il a sous
ses ordres Mademoiselle Cast, qui s'occupe de sa progéniture et un
fidèle chauffeur du nom de Nolan.
L'existence de Léon est
si bien réglée et si peu entachée que le vieil homme s'ennuie. Sa
vie conjugale en compagnie de Régina plus jeune d'une vingtaine
d'années est si harmonieuse qu'il ne désire plus qu'une seule
chose : s'en séparer. Mais pour cela, il devra prouver à sa
tante que Régina le trompe. Léon soupçonne tout d'abord leur
chauffeur Nolan. Puis c'est au tour d'un certain William d'être dans
le collimateur du riche propriétaire.
Il va jusqu'à faire
suivre son épouse par une agence de détectives privés. Puis c'est
aux cotés de Nolan qu'il va monter un stratagème pour prouver
l'adultère. Sans jamais se douter qu'il est peut-être la victime de
manipulations visant ses biens ainsi que ceux de sa tante bien
aimée...
Adaptée d'une série, La
Candide Madame Duff
est une œuvre d'assez bonne facture. Réalisée en 2006, elle voit
le casting revu à la baisse en comparaison de la pléthore de
personnages que l'on a l'habitude de voir dans certains films de son
auteur. Dans le cinéma de Jean-Pierre Mocky, ce film fait figure de
réussite, même si les habituels défaut inhérents à une volonté
de produire vite sont légion. La Candide Madame
Duff
est un petit polar sans prétentions, qui permet une fois de plus à
Jean-Pierre Mocky de donner la parole à quelques acteurs peu connu,
du moins, rarement aperçus dans le paysage cinématographique
français. Pierre Cosso est surtout connu pour avoir tenu la dragée
à Mireille Darc dans la série à succès Les
Cœurs Brûlés
de Jean Sagols. Emilie Hebrard, elle, et après bien des recherches,
ne semble avoir joué qu'un seul rôle important, celui de cette
candide
Madame Duff justement. Enfin, concernant Patricia Barzyk, c'est d'une
véritable histoire d'amour cinématographique entre cette ex-miss
Jura (en 1979) et Mocky dont il s'agit puisque les deux personnalités
se retrouveront sur les tournages de pas moins de treize films, dont
un pour la télévision.
La
Candide Madame Duff
est, à coté d'un certain nombre d'échecs de la part du cinéaste,
l'une de ses meilleures performances en tant que cinéaste. On
n'atteint pas tout à fait le niveau de ses plus belles réussites
mais tout de même, on prend un certain plaisir à suivre cette
histoire dont l'intensité du twist final aurait été plus forte si
l’œuvre avait été nantie d'un budget plus conséquent et de
meilleurs acteurs. A noter la présence amusante d'un Dick Rivers pas
vraiment à l'aise. Une bonne petite surprise tout de même...
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