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lundi 25 juin 2018

Dernier étage, gauche, gauche de Angelo Cianci (2010)



Alors qu'il débarque dans un immeuble HLM d'une cité de banlieue, l'huissier de justice François Echeveria a comme objectif pour cette journée du 11 septembre, de saisir les biens d'un homme responsable d'impayés, puis de retrouver son épouse Anna avec laquelle ils doivent rencontrer un conseiller conjugal afin de résoudre leurs problèmes de couple. Mais rien ne va se dérouler comme prévu, car l'homme à la porte duquel il sonne a un fils, Salem, qui n'a pas l'intention de laisser François et les forces de l'ordre envahir la demeure qu'il partage avec son père Mohand. La principale préoccupation de l'adolescent n'a malheureusement rien à voir avec les soucis rencontrés par son père mais plutôt avec les cinq kilos de drogues qu'il garde chez lui.

Un concours de circonstances va troubler cette banale journée en enfermant durant vingt-quatre heures trois hommes, François, Mohand et Salem dans l'appartement de ces derniers, l'huissier se retrouvant otages des deux locataires, avec à l'extérieur de l'appartement, un préfet quelque peu hargneux, une section entière du GIGN, une épouse énervée, et même un négociateur arabe...


Hippolyte Girardot (Un Monde sans Pitié) dans le rôle de l'huissier, Judith Henry (La Discrète) dans celui de l'épouse, Mohamed Fellag (Lumières) dans le rôle de Mohand, Aymen Saïdi (Dheepan) dans celui du fils et ou encore Michel Vuillermoz (La Maison du Bonheur) en préfet... Dernier étage, gauche, gauche fait partie de ces comédies rafraîchissantes qui abordent des thèmes sociaux sans jamais tomber ni dans le rébarbatif, ni dans le pathos. Premier long-métrage du cinéaste Angelo Cianci dont la filmographie n'en compte actuellement que deux, cette comédie est aussi légère qu'agréable à regarder. On ne s'ennuie pas un instant et ce, grâce à une troupe d'acteurs qui réussit malgré le tragique de la situation à faire sourire et même parfois rire devant des situations parfois cocasses.

Derrière l'image quelque peu négative du métier d'huissier, tout comme celle que véhiculent parfois les jeunes vivant dans les cités HLM devenues des no man's land, avec leurs codes et leur langage, le film est riche en enseignement puisqu'il transmet un message que beaucoup jugeront sans doute de surréaliste, mais qui insiste sur le fait que des êtres issus de mondes différents et qu’apparemment tout sépare, peuvent s'entendre jusqu'à s'allier contre les oppresseurs. Un peu caricatural lorsqu'il s'agit de décrire une réalité pourtant bien concrète, l'aspect dramatique de Dernier étage, gauche, gauche s'efface peu à peu et laisse une plus large place à l'humour. Quelque soit la position que l'on prenne, que l'on soit du côté de la justice, du père étranglé par les dettes ou de son fils, les liens qui finissent par les unir ont forcément un impact sur l'avis et les jugements que l'on peut porter à leur sujet. On finit fatalement par prendre fait et cause pour ce père et pour son fils. Et même si tout ceci ne demeure rien d'autre que du cinéma (l'humanité demeurant encore un point à régler en matière de législation), on prend un immense pied devant une œuvre pleine de bons mots, d'humour, et surtout bien rythmée...

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