Alors qu'un tueur en
série tue des femmes et les assommant à l'aide d'un combiné
téléphonique, plaquant ensuite sur leur front le cadran de
l'appareil en question, le détective privé Marcel Bichon... pardon,
Marc Elbichon enquête sur l'affaire avec l'espoir de mettre la main
sur l'homme qui met en échec la police. Et pour ce faire, il fait
appel à de vieux compagnons : D'abord Franck potin,
propriétaire d'un bar sans clients qui pour les attirer fait tourner
un enregistrement de bruits d'ambiance et a installé des mannequins
un peu partout autour des tables. Blacky, propriétaire d'un bateau
dans lequel il a installé une station de radio qui réunit parfois
jusqu'à sept auditeurs ! Enfin, il y a Momo, l'homme de ménage
de Marc Elbichon.
Lors de leurs
investigations, les quatre hommes vont faire la connaissance d'Ugo
Campani, un reporter-photographe qu'ils vont d'abord soupçonner
d'être le tueur qui sévit en ville. Ugo connaît bien Marc depuis
la fameuse affaire des Couche-culottes usagées. Le quintet va
avoir maille à partir avec un commissaire et vont faire appel à
l'étrange Docteur Clipps pour résoudre leur affaire...
Comme le seront plus tard La Cité de la Peur des nuls
ou bien Mais qui a tué Pamela Rose ? du duo Kad et O,
Le Téléphone Sonne Toujours Deux Fois fais dorénavant
partie des classiques de la parodie policière à la française. Le
titre lui-même fait référence à un classique du roman noir de
James M. Cain, Le facteur sonne toujours
deux fois,
qui fut lui-même adapté à plusieurs reprises au cinéma. En dehors
de Bernard Campan qui tourne là dans son premier long-métrage, ses
acolytes de la célèbre émission télé Le
Petit Théatre de Bouvard ont déjà quant à eux fait un
peu de cinéma. Mais c'est bien grâce au cinéaste Jean-Pierre
Vergne qui débuta sa carrière en tant que réalisateur cinq ans
plus tôt avec Les Charlots Contre Dracula que les
membres du quatuor interprètent leur premier vrai grand rôle. Un
quintet dirons-nous plutôt puisque Smaïn lui-même fit partie de la
célèbre troupe des Inconnus à ses débuts avant que la bande ne
soit plus formée que par Didier Bourdon, Bernard Campan et Pascal
Légitimus après le départ en 1988 de Seymour Brussel.
Le Téléphone
Sonne Toujours Deux Fois est véritablement poilant et ce,
même s'il a foncièrement vieilli après toutes ces années. Les
répliques et mises en situations sont souvent drôles, absurdes et
parfois même grotesques. Quelques passages sont devenus des
classiques comme la Courbe Référentielle de Bernstein
expliquée par Didier Bourdon à des collaborateurs qui finissent par
s'endormir devant ses calculs complexes. Des calculs que le
personnage interprété par Seymour Brussel parvient à résoudre en
deux ou trois opérations seulement.
Le film de Jean-Pierre
Vergne est également l'occasion de retrouver des têtes bien connues
du cinéma français. A commencer par Jean-Claude Brialy dans le rôle
du Commissaire. Clémentine Célarié y interprète le rôle
d'Annabella, Michel Constantin celui du directeur d'un cinéma, Darry
Cowl celui d'un flic et Patrick Sébastien dans celui d'un sans
domicile fixe « aveugle ». L'acteur
humoriste Jean Yanne lui-même fait partie du casting. On y retrouve
également Henri Courseaux dans le rôle du Docteur Clipps. L'acteur
retrouvera la dernière formation des Inconnus sur plusieurs
tournages puisqu'en effet, on le verra en Notaire dans Les
Trois Frères et en Colonel dans L'Extraterrestre...
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