Les habitants de Peebles
Court, petite bourgade de Melbourne en Australie ne le savent pas
encore, mais ils sont les cobayes d'une expérience menée par le
docteur Carrera et son assistante, la belle Shaan. Ces derniers
travaillent actuellement sur la conception d'une vitamine sous forme
de sachet en poudre nommée Vimuville,
et qui est livrée gratuitement dans la boite aux lettres des
habitants de Peebles Court. La Vimuville, censée apporter
l'assainissement total de l'organisme de celui qui en use, a
cependant des effets secondaires inattendus.
Agissant effectivement
sur l'organisme, la Vimuville provoque dans un premier temps
des hallucinations. Puis viennent d'étranges phénomènes
physiques : selon la personne traitée à l'aide de la poudre,
les estomacs explosent, les langues prennent des dimensions
incroyables, et les chairs se liquéfient. Devant le recrudescence de
cadavres dans les environs de Peebles Court, l'inspecteur Sam
Phillips et le sergent Johnson sont dépêchés sur les lieux afin
d'enquêter...
Body Melt
est un film d'origine australienne signé par le compositeur,
réalisateur, scénariste et monteur australien Philip Brophy qui
porte d'ailleurs ici ces différentes casquettes. Un film gore dans
la plus pure tradition du genre, soit tout aussi sanglant qu'il peut
se révéler d'un comique bouffon totalement assumé. Ne dépassant
pas les quatre-vingt une minutes, le film a été tourné à
Melbourne. L’œuvre de Philip Brophy rappelle sensiblement le
culte et pourtant plutôt mauvais Death Warmed Up du néo-zélandais
David Blyth sortit en 1985 et « connu » chez nous grâce
à sa sortie dans la cultissime collection éditée par René
Château, Les Films que vous ne verrez jamais à la télévision.
Le film de Philip Brophy
transpire l'amateurisme et pourtant, jamais l'on ne s'y ennui. Le
rythme imposé, les gags (parfois et même souvent très lourds), et
les scènes gores offrent aux amateurs du genre un vrai moment de
détente. L'aspect horrifique poussé de certaines scènes est rendu
caduque par l'incongruité des personnages. L'horreur est donc
désamorcée et malgré la profusion d'effets gore, surtout durant la
dernière partie, le film peut être vu par n'importe qui, quel que
soit son âge. On est loin des Street Trash ou des Bad
taste mais Body Melt se révèle quand même
une assez bonne surprise.
Et puis, il y a cette
famille de dégénérés, qui rappelle d'ailleurs une fois encore
l’œuvre de David Blyth. Alors que ses membres auraient pu se
révéler effrayants, ils sont au contraire amusants dans leur
manière outrée de jouer les trépanés. Body Melt est
sans doute à catégoriser dans la section des nanars, mais de ceux
qu'il est plaisant à découvrir seul, ou même accompagné...
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