Lorsque Dan Letellier
apprend de la bouche de l'un de ses amis que Paul Tardel, PDG de la
plus grande agence de publicité française, déjeune à quelques
tables de la leur, il saute sur l'occasion pour lui demander une
faveur : passer devant lui et le faire passer pour l'un de ses
amis afin de le faire valoir auprès de son éventuel futur
embaucheur. Appréciant le culot du jeune homme, Paul Tardel prend
letellier sous son aile et lui confie un poste dans son agence. Mais
le caractère contrariant de celui-ci énerve tant son nouvel
employeur qu'il ne tarde pas à prendre la porte.
N'étant pas du genre à
se laisser gagner par l'abattement, Letellier décide de monter sa
propre affaire. Mais contrairement à Paul Tardel qui ne s'attarde
jamais sur la qualité des produits dont ses clients lui confient la
promotion, Letellier a à l'esprit une idée qui va révolutionner le
monde de la publicité. Au sein de sa propre entreprise, et aidé par
différents collaborateurs dont sa petite amie Carole et l'ancienne
secrétaire de Tardel qui elle aussi a été débarquée, il va
proposer à ses clients de dire toute la vérité sur les produits
qu'il va avoir la charge de promouvoir. Et ça marche. Devant le
succès de son concurrent, Paul Tardel convainc Laurent, l'un de ses
collaborateurs, d'insister auprès de Letellier pour qu'il accepte de
le rencontrer. Mais Letellier est bien décidé à ne pas se laisser
faire et mène une guerre partagée avec son ancien employeur...
C'est Dur pour Tout
le Monde est le quatrième long-métrage du cinéaste
Christian Gion. On ne peut pas dire que sa filmographie ait brillé
de mille feux. Car entre l'érotisme des Couples du Bois de
Boulogne, l'humour zédifiant des Diplômés du Dernier
Rang, et les très cons Les Bourreaux des Cœurs,
Le Pion et Pizzaiolo et Mozzarel, il n'y
a guère que Le Provincial et Sup de Fric
pour surnager un tant soit peu dans une série de longs-métrages qui
dans une grande majorité demeurent superficiels.
Le fait que soit présent
au générique l'immense Bernard Blier (qui a lui seul sauve le film
du naufrage) et que l’œuvre se déroule dans le monde impitoyable
de la publicité rappelle forcément un autre film, lui, d'excellente
qualité: Le Distrait de et avec Pierre Richard. Blier, déjà en « patron de pub ». mais cette
fois-ci face à un Pierre Richard extraordinaire de drôlerie. Mais
ne l'est pas qui veut, et ce n'est certainement pas le très mauvais
Francis Perrin, bien meilleur sur une scène que devant une caméra,
qui fera de l'ombre au grand comique. On peut adorer Claude Piéplu,
ou même Robert Castel, et voir en leur présence au générique le
signe annonciateur d'un sinistre à venir.
Reste heureusement
Bernard Blier. Toujours présent, et impliqué quel que soit son rôle
ou le film dans lequel il apparaît. Un acteur qui d'un simple regard
faisait passer toute une gamme d'émotions sans qu'il n'ait jamais
besoin de prononcer le moindre mot. C'est lui le personnage principal
et non Francis Perrin. C'est sur lui que repose tout le film.
Christian Gion peut le remercier (enfin non, merde) car sans la
présence de cet immense acteur, le film n'aurait été rien d'autre
que ce qu'il est en réalité : un bon gros nanar...
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