Bienvenue sur Cinémart. Ici, vous trouverez des articles consacrés au cinéma et rien qu'au cinéma. Il y en a pour tous les goûts. N'hésitez pas à faire des remarques positives ou non car je cherche sans cesse à améliorer le blog pour votre confort visuel. A bientôt...

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samedi 26 octobre 2019

Rings de F. Javier Gutiérrez (2017) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



J'ai hésité très longuement entre écrire un véritable article sur Rings ou plus simplement aller sur Facebook et laisser quelques lignes très critiques (dans le mauvais sens du terme) sur ce nouveau remake/suite inutile du classique de la J-Horror, Ringu de Hideo Nakata sorti maintenant il y a un peu plus de vingt ans. Et lorsque je dis que j'ai hésité longtemps, je parle d'une poignée de minutes dont la sensation de durée fut comparable à celle d'une œuvre durant cent-deux minutes tout en me laissant l'impression d'avoir duré le double. Parce que la vision du cinéaste espagnol F. Javier Gutiérrez, auteur de pas grand chose de connu chez nous et sur le territoire américain (un seul long-métrage dans son pays d'origine avant de s'exporter aux États-Unis), a réalisé l'une des pires suites que l'on pouvait craindre d'un long-métrage dont les origines sont japonaises. Si Hideo Nakata n'était plus de ce monde, parions qu'il serait sorti de sa tombe pour tourmenter l'esprit du cinéaste espagnol pour avoir osé proposer un produit pareil. Qui non seulement est mauvais, mais s'érige également le droit de pouvoir faire l'impasse sur la séquelle du long-métrage américain réalisée en 2004 par le cinéaste japonais lui-même (The Ring ayant été réalisé par le cinéaste américain Gore Verbinski).

Quel culot ! Ah, et puis engager un monstre comme Vincent d'Onofrio pour le rôle de Burke, quelle idée ! D'ailleurs, à ce propos : messieurs, prévoyez de porter une couche avant de visionner les quelques séquences mettant en scène cet immense acteur américain. Car à force de titiller votre prostate lors de passage involontairement humoristiques signifiant un personnage hautement diabolique campé par l'acteur en question, le cinéaste espagnol se rendra dans ces circonstances, coupable de crises d'énurésie chez la plupart d'entre vous. Question frissons, le constat est là encore, particulièrement affligeant. Tournant autour de Julia (l'actrice Matilda Lutz), sacrifiant sa propre existence pour que survive à la mort programmée sept jours plus tard son fiancé, lequel a eut la malencontreuse idée de visionner la fameuse vidéo autour de laquelle tourne l'enjeu principal de cette nouvelle mouture, le récit est ponctué de rarissimes éclats horrifiques tellement vus dans d'autres films et d'autres circonstances qu'elles n'agissent absolument plus sur la sensibilité du spectateur. Quelques bonnes idées (Samara sortant d'un écran plat renversé au sol) mais des visions parfois totalement ratées nous renvoyant aux origines des CGI (les cigales en images de synthèses ne sont absolument pas réalistes).

Et puis, il demeure cette enquête de l'héroïne, rythmée avec les pieds et promettant un pré-final nous renvoyant au temps des faits-divers consacrés à ces jeunes enfants séquestrés durant des années dans la cave de leur kidnappeur. C'est mou, et même lorsque l'imposant Vincent d'Onofrio fait parler la fureur, l'acteur semble être ailleurs, pas du tout convaincu par le personnage qu'il est en train d'interpréter. La toute dernière scène, plutôt sympathique mais ne rattrapant pas les trop nombreuses longueurs du script laisse par contre malheureusement supposer qu'une nouvelle suite pourrait être envisagée. Prions pour que telle chose n'arrive pas. Ou alors,attendez que nous soyons tous morts et enterrés et réservez cela aux générations futures qui se désintéresseront d'un Ringu devenu pour eux, obsolète...

vendredi 26 juillet 2019

Men in Black de Barry Sonnenfeld (1997) - ★★★★★★★☆☆☆



Si Men in Black est avant tout inspiré des comics du même nom créés par l'auteur de bande dessinée Lowell Cunningham, il l'est également par ces drôles d'individus faisant partie du folklore américains généralement liés aux thèses conspirationnistes consistant à empêcher le commun des mortels à prendre connaissance des informations liées aux extraterrestres. Plutôt que de réaliser une œuvre sérieuse et rigoureuse sur le sujet, les producteurs Walter F. Parkes et Laurie MacDonald décident de confier leur projet d'adaptation au cinéaste Barry Sonnenfeld qui jusque là n'a réalisé que quatre long-métrages parmi lesquels le dyptique La Famille Adams en 1991 et Les valeur de la Famille Adams deux ans plus tard. Le réalisateur, producteur et acteur offre au mythe des hommes en noir une vision humoristique parfaitement accomplie constituée par l'impeccable binome formé par Tommy Lee Jones (JFK et Natural Born Killers d'Oliver Stone, No Country for Old Men de Joel et Ethan Coen, In the Electric Mist de Bertrand Tavernier) et Will Smith (Independence Day de Roland Emmerich, I Am Legend de Francis Lawrence, Concussion de Peter Landesman). Deux acteurs qui interprètent apparemment deux personnages aux caractères fort différents, entre l'expérience du premier et la fougue du second, mais qui se complètent parfaitement.

Pour ce premier volet de la trilogie dont tous les épisodes furent signés par Barry Sonnenfeld (oublions très vite le dernier et désastreux Men in Black : International), le cinéaste signe une œuvre mêlant science-fiction, action et humour. Un long-métrage qui dès les premiers instants ne cache pas sa volonté de mélanger les genres pour offrir une expérience éminemment divertissante où les effets-spéciaux de Rick Baker, Peter Chesney et Len Wiseman et les effets visuels de John Andrew Berton Jr. et Eric Brevig demeurent en grande partie remarquables même plus de vingt ans après (à part l'horrible incrustation des deux héros lors du crash du vaisseau dans la dernière partie du film). La touche féminine, même si elle demeure encore discrète, est assurée par l'actrice Linda Fiorentino que l'on a pu jusque là notamment découvrir dans le délirant After Hours de Martin Scorsese en 1985 ou Jade de William Friedkin dix ans plus tard. Une interprète qui pourtant ne participera pas à la suite des aventures des agents K et J puisqu'après avoir signifié son intégration à l'organisation dirigée par l'agent Z (excellent Rip Torn) à la fin du premier Men in Black, Linda Fiorentino ne fera pas partie du casting de la suite réalisée cinq ans plus tard.

Autre interprète à avoir accepté de jouer dans ce premier long-métrage de la saga, Vincent d'Onofrio, l'excellent Leonard Lawrence du Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, l'inoubliable Sam Deed de Happy Accident de Brad Anderson, et à la télévision, l'un des personnages principaux de la série policière New York, section criminelle. Il incarne dans le film de Barry Sonnenfeld le méchant extraterrestre qui (littéralement) dans la peau d'un bouseux de la campagne américaine, cherche à mettre la main pour la détruire, toute une galaxie enfermée dans le médaillon que porte au cou le chat d'un représentant de l'espèce arquilienne installé sur Terre. Pour cette première aventure, les deux héros vont donc devoir apprendre à se connaître afin de profiter des capacités de chacun et de tout mettre en œuvre pour que le projet d'Edgar-Bug ne puisse être accompli. Entre le budget de production et celui de la publicité entourant la promotion du film, Men in Black a bénéficié de l'importante somme de cent quinze millions de dollars. Une somme colossale qui permet notamment aux concepteurs d'effets-spéciaux et autres effets visuels de concrétiser à l'image un univers dans lequel les extraterrestres font partie intégrante du paysage américain. D'ailleurs, le cinéaste traite dès le début ces derniers comme des immigrés plus ou moins illégaux. Si leur présence est pour l'instant moins importante que lors des prochains épisodes, ce premier Men in Black est tout de même l'occasion de voir les agent K et J se frotter à quelques spécimens particulièrement ''sympathiques'' dont un immense cafard, un vendeur de Rolex et d'armes qui a la faculté de se régénérer à la moindre blessure, ou encore un chien doué de la parole.
Men in Black est surtout l'occasion pour le duo formé par Tommy Lee Jones et Will Smith de cabotiner. L'action y est enlevée, l'humour présent lors de chaque séquence, les effets-spéciaux remarquables, donc, et l'aventure palpitante. Pour cette première incartade dans l'univers des men in black, Barry Sonnenfeld tape dans le mille. Une première séquelle sortira cinq ans plus tard sous le titre Men in Black II en 2002 ainsi qu'un troisième volet en 2012 sous le titre MIB³...

jeudi 31 mai 2018

Death Wish d'Eli Roth (2018) - ★★★★★★☆☆☆☆



Il y a des films qui ont la malchance de sortir au mauvais moment. The Thing de John Carpenter n'a sans doute pas rencontré le succès qu'il méritait à sa sortie pour la simple et bonne raison qu'il fut écrasé par le poids de celle du E.T. L'Extra-Terrestre de Steven Spielberg. Et pourtant, si l'on compare les deux longs-métrage, l'amateur de science-fiction n'a pas l'obligation de préférer l’œuvre familiale de l'auteur de Duel (et d'une myriade de succès populaires) plutôt que celle, anxiogène et paranoïaque du papa de Christine, Fog, Le Prince des Ténèbres et consorts. Si Death Wish, qui est sorti aux États-Unis le 2 mars dernier, a joué de malchance, c'est parce qu'il fut précédé d'un drame qui a touché le pays tout entier : La fusillade de Parkland le 14 février 2018. Soit un peu plus de deux semaines auparavant. Alors, lorsque sort sur les écrans le remake de l'un des plus célèbres 'Vigilante films', forcément, les dents grincent et les critiques s'acharnent.
Mais si le film d'Eli Roth s'en est pris plein la gueule, encore faut-il voir si la fusillade qui causa la mort de dix-sept personnes dans le lycée Marjory Stoneman Douglas de Parkkand en est la seule responsable. Que vaut le film par rapport à l'original réalisé par Michael Winner en 1974, et que vaut-il en tant qu’œuvre indépendante ?

Pour commencer, il y a tout de même un point positif à mettre au crédit du film : plutôt que de faire du héros Paul Kersey un éternel architecte, Eli Roth transforme le personnage en chirurgien et expose ainsi l'homme à deux traits de caractère diamétralement opposés. D'un côté, nous avons celui qui sauve des vies. De l'autre, on a celui qui rode le soir et exécute froidement la lie de la société. Mais là où le bat blesse, c'est dans le choix du cinéaste d'omettre les difficultés que devrait ressentir son personnage, alors poussé par l'esprit de vengeance, à commettre des meurtres. Toute la difficulté, toute la douleur qu'il devrait normalement ressentir la première fois qu'il tue (n'oublions pas que son métier est de sauver des vies) sont absentes. Et même, pire que cela, Paul Kersey semble tirer une certaine satisfaction lorsqu'il visionne les vidéos publiées sur les réseaux sociaux par des inconnus (on le découvre effectivement souriant). Devenu héros national, les chaînes de télévision et les stations de radio relèguent chacun des méfaits de celui que l'on nomme désormais 'Le Bourreau'.
Eli Roth, que l'on a connu plus... 'sanguin' (Cabin Fever, Hostel), se révèle ici plutôt timide en matière de violence. Alors que Michael Winner dirigeait Charles Bronson dans une œuvre étonnamment nihiliste, Roth se montre parfois avare. Car à part quelques effets gore, il évite au spectateur d'assister au meurtre de Lucy, l'épouse de Kersey, Quant à sa fille Jordan, on la retrouve directement plongée dans le coma et non plus dans un état de catatonie, aux prises avec des mauvais démons prenant le visage de ses agresseurs.

Bruce Willis que l'on a connu en bien meilleure forme interprète un justicier beaucoup moins incarné que ne l'était Charles Bronson, son personnage se laissant presque griser par la renommée dont il bénéficie auprès d'une partie de la population. Quand au personnage campé par le toujours épatant Vincent d'Onofrio, on regrette qu'il n'ait tout simplement pas été davantage exploité à l'image. Apparemment pas là pour çà, le réalisateur de The Green Inferno en 2013 ne prend aucun parti, pas même celui de dénoncer la vente légale et libre des armes dans son pays. En même temps, Death Wish n'a pas la prétention de refaire le monde. Du moins espérons-le. En fait, le principal intérêt du dernier long-métrage d'Eli Roth demeure dans sa réactualisation d'un mythe que les plus jeunes ne connaissent peut-être pas et sur lequel ils auront, pourquoi pas, la curiosité de se pencher. Un film d'action sympa, sans plus. Quant à moi, je retourne redécouvrir le classique de Michael Winner...

samedi 17 octobre 2015

Happy Accidents de Brad Anderson (1999)



Ruby n'a connu jusqu'à aujourd'hui que des désillusions amoureuses. Jusqu'au jour où elle rencontre Sam Deed dans un parc, c'est le coup de foudre. Originaire de Dubuque en Iowa, ce dernier lui-même montre un intérêt certain pour Ruby. Une attirance qui va le pousser à revoir la jeune femme régulièrement et même à s'installer chez elle. Sam est sympathique, charmant et plutôt bel homme, mais un brin dérangé. Du moins c'est ce que suppose Ruby qui se confie auprès de sa psychanalyste et à sa meilleure amie Gretchen auxquelles elle rapporte que Sam affirme être un homme du futur et précisément de l'année 2040. Le problème est que certains détails sont en totale contradiction avec les propos visiblement délirants de Sam. D'abord il y a cette photo d'un homme et d'une femme qui semblent être le père et la mère du jeune homme. Et surtout celle d'une jeune femme que l'on apprend plus tard être la sœur de Sam. Au dos de cette dernière, une date. 1991. Quatre chiffre qui semblent contredire les propos de l'homme qui vit auprès de Ruby. Et puis il y a ces dessins croqués dans un carnet par Sam, Des visages, toujours les mêmes et censés représenter celle qu'il aime. Le problème c'est le nom qui apparaît sur toutes les pages. Chrystie Delancey. Ruby se demande qui est cette jeune femme et se sent trahie par un Sam qui semble jouer un double jeu.

Auprès de ses proches la jeune femme s'interroge sur sa relation avec un Sam qui ne cesse de délirer sur son appartenance à un futur lointain mais s'inquiète sur les absences dont il est victime et qui le voient prostré, envahit par la vision d'un présent se déroulant à rebours sous ses yeux. La psychanalyste conseille à Ruby de quitter Sam alors alors que Gretchen, elle, lui conseille au contraire de cultiver cette étrange relation faite d'amour, de passion mais aussi d’ambiguïté. Les rapports entre les deux jeunes gens explosent avant de se reconstruire dans l'instant qui suit. Entre doutes et acceptation de l'autre et de ses différences Ruby et Sam iront jusqu'au bout d'une relation qui les mènera vers un destin hors du commun.
 
Quatre années avant le superbe The Machinist, Brad Anderson ( Session 9, Transsiberian ) réalise cette comédie romantique sympathique et émouvante autant que profonde. Plus qu'une simple histoire à l'eau de rose le film mêle intelligemment romantisme et propos de science-fiction sans jamais véritablement avouer au spectateur avant la fin s'il faut voir derrière le comportement étrange de Sam (l'excellent Vincent D'Onofrio) un trouble psychiatrique ou bien une réelle issue fantastique. On rêve très vite à une fin surprenante à l'image de certains dialogues et de la plupart des situations qui voient Sam et Ruby ( Superbe Marisa Tomei) s'engueuler, se déchirer pour mieux se réconcilier et ainsi affiner leur relation et la rendre plus forte au fil du temps. Anderson prouvait déjà à l'époque son immense talent à partir d'un postulat de base simpliste mais amené de manière tout à fait originale. Le film fait sourire et même parfois rire. Il émeut aussi à travers des situations que l'on rencontre tous un jour ou l'autre mais d'une manière habituellement beaucoup plus classique. D'Onofrio est génial et touchant dans ce rôle d'incompris qui cherche l'amour et le trouve avant de révéler les véritables raisons de son attachement à une Tomei superbe et émouvante qui accepte le "jeu" que mène celui qu'elle aime.

Une musique discrète et parfois aussi surprenante que l'histoire qui se déroule sous nos yeux et une mise en scène toute en finesse font de ce
Happy Accidents un véritable bol d'air frais. De ceux dont on redemande sans jamais s'en lasser. Un petit bijou.

samedi 27 décembre 2014

Cinq Films Sinon Rien: Thank You Satan de André Farwagi (1989), Chained de Jennifer Chambers Lynch (2013), Proxy de Zack Parker (2013), Savage de Brendan Muldowney (2009), Gallows Hill de Victor Garcia (2014)



Alain partage sa vie entre son épouse France, leurs deux filles, et Iliana, sa maîtresse. Lorsque Nathalie, la plus jeune des deux enfants du couple, découvre que son père trompe sa femme, la jeune fille passe un pacte avec le Diable pour remédier à cela. Alors que la famille doit bientôt quitter l'appartement dans lequel elle vit, Nathalie fait la connaissance de Greg, jeune musicien noir avec lequel elle joue au Loto. Par miracle, ils gagnent ensemble une coquette somme d'argent. Greg va pouvoir enfin acheter le cabaret de ses rêves et Nathalie régler les problèmes qui règnent au sein de sa famille.
Film de cinéma réalisé par André Farwagi, Thank You Satan ressemble davantage à un téléfilm français à petit budget. Malgré l'idée de départ, plutôt intéressante, l’œuvre de Farwagi est assez médiocre. Pierre Chesnais, qui campe souvent des êtres effacés donne une fois de plus la voix à un personnage insignifiant, et qui malheureusement n'est épaulé que par une pléiade d'acteurs au talent plus que discutable. Marie Fugain donne dans l'interprétation façon « AB Productions ». Bernard Le Coq ne fait que deux très brèves apparitions, Carole Laure, malgré son charme n'arrive pas à faire décoller cette histoire d'adultère dont on finit par se ficher des implications familiales. Quand à Eric Blanc, dont on n'a plus de nouvelles depuis des années, il fait ce qu'il peut dans une profession qui n'est de toute façon pas la sienne. Thank You Satan est donc un (télé)film sans véritable consistance qui tentera vainement de combler une dernière partie de soirée. Et encore...


Tim et sa mère sont enlevés par un chauffeur de taxi alors même qu'ils rentrent chez eux. Sarah, la mère, est tuée tandis que Tim attend effrayé à l'intérieur du véhicule de leur kidnappeur. Dès lors, Bob, le chauffeur de taxi, va faire du jeune enfant son prisonnier, lui énumérant la liste de ce qu'il devra faire et ne pas faire s'il veut vivre dans un semblant de confort. Tim découvre que celui qui a tué sa mère et la attaché à une chaîne est un tueur en série extrêmement dangereux qui s'en prend exclusivement aux femmes.
Chained est un film signé Jennifer Chambers Lynch. Et si le nom de Lynch est célèbre, c'est bien grâce à son papa qui œuvre lui-même dans le cinéma avec un brio inégalé. Alors, qu'en est-il de ce Chained principalement interprété par l'immense Vincent D'Onofrio ? Exit le policier sensible cultivé et intelligent de la série New-York Section Criminelle. Ici, D'Onofrio est un dingue marqué par une enfance qui l'a traumatisé pour le restant de ses jours. Une croissance qui nous est divulguée à travers des flashs pas toujours très clairs mais qui en disent long sur l'épreuve qu'à du être la vie familiale de Bob enfant. L'acceptation du jeune Tim ( Evan Bird, puis Eamon Farren) quand au sort qui lui est réservé peu dans un premier temps laisser perplexe. Est-ce la peur de finir comme maman qui pousse le gamin à se taire et accepter son sort ? Toujours est-il que le film repose entièrement sur les rapports que vont entretenir Bob et l'enfant. Un enfant qui va grandir et être éduqué à la manière du tueur en série. Dès le départ, on ressent un certain effroi devant les exactions perpétrées par Bob devant le regard de cet enfant encore innocent. Chained est original, parfois saisissant, mais souffre d'un défaut récurrent qui nuit sensiblement à l’intérêt général de l’œuvre : la pauvreté de son scénario. Basique et sans réelle évolution, il crée un ennui vite perceptible et qui ne libère le spectateur de son emprise qu'en de très rares occasions. Et c'est bien dommage car l'on aurait aimé pouvoir davantage arracher les accoudoirs de nos fauteuils devant ce portrait sinistre et inquiétant d'une éducation déviante...
D'Onofrio offre une interprétation curieuse, mélange d'immaturité, de violence renfrognée et de menace permanente.


Esther Woodhouse sort de sa séance d'échographie rassurée. Le bébé va bien et devrait naître dans deux semaines environ. Sauf que la jeune femme tombe sur un dingue qui l'assomme en pleine rue avant de la frapper violemment au ventre. Esther survit, pas son bébé. Dans sa chambre d’hôpital où elle vient de reprendre conscience, infirmière, médecins, policiers et conseillers se succèdent à son chevet. Lorsque la jeune femme retourne chez elle, c'est pour retrouver son appartement. Aussi qu'elle l'avait laissé, Esther n'a pas de famille. Pas de proches non plus, à part sa petite amie. Sur les conseilles d'une femme qui lui a rendu visite à l’hôpital, elle participe à un groupe de soutien pour mères en deuil. Là, elle fait la connaissance de Melanie qui, elle-même, perdu son fils et son époux dans un accident de voiture.

Drôle de film que ce Proxy signé Zack Parker. Curieux, oui, mais l’œuvre est tout d'abord une véritable claque. Parce qu'il aborde des sujets aussi divers que le deuil après la mort d'un proche, la folie, et surtout, oui surtout, ce besoin qu'ont certains de se sentir aimés, reconnus et pourquoi pas, célèbres. Le film démarre par une quelconque scène d'échographie, précédent une autre, particulièrement violente et inattendue. Le film se décompose en deux parties. Comme si une seconde histoire prenait le relais de la première. Deux récits qui s'entrecroisent et mettent en parallèle le difficile vécu de deux jeunes femmes en réalité mal dans leur peau. Parker filme son œuvre de différentes façons. Il y a un aspect réaliste quand aux scènes filmées à l’hôpital. D'un autre point de vue, certains passages outrageusement filmés au ralenti apportent un semblant de poésie à l'horreur des faits. Quelques scènes interrogent quand à leur utilité, mais rassurez-vous, leur explication se trouvent au terme d'une œuvre pour le moins éprouvante...


Paul est photographe de presse. Il aime les belles sapes et arbore une longue chevelure brune. Plus malin que ses homologues, il parvient à prendre LA photo qui va faire la différence. Mais tout n'est pas rose dans l'existence de Paul. Son père est très malade. Heureusement pour lui, il peut compter sur une infirmière, laquelle Paul commence à fréquenter. Mais la vie bien réglée du photographe va un soir être anéantie par l'agression dont il va être victime. Volé, passé à tabac, lacéré, humilié et castré, il va peu à peu perdre pied.
L'irlandais Brendan Mudowney filme une ville de Dublin assez sinistre. Les regards, le bruit et la vie nocturne en font une cité menaçante. Savage décrit avec méticulosité la descente aux enfers d'un homme qui n'a rien demandé. La sinueuse transformation du personnage campé par Darren Healy commence par le rasage du crâne, s'identifiant ainsi instantanément à ceux qui l'on agressé. Pensant sans doute se fondre dans la foule, il réalise que cette modification corporelle n'aboutit à rien. Comme le soulignent les différentes phases de l’œuvre, la peur laisse la place à la colère, elle-même se laissant succéder par la vengeance. C'est pour Paul un périple terrifiant dans le monde de la violence urbaine. Et pour cela, il va faire le ménage autour de lui. On ne le voit plus rendre visite à son père et abandonne la relation qu'il vient de commencer avec l'infirmière. Il s'entraîne à se protéger des agressions, prends des stéroïdes et surtout, achète un couteau. C'est ainsi que Brendan Mudowney va décomposer son film. Pas simplement en nous mettant face à la vengeance d'un individu contre ses agresseurs mais en nous exposant les différents paliers qui mènent jusqu'à elle. Savage sort des sentiers battus et s'écarte donc avec brio des sempiternels "rape & revenge"...

Un américain et sa nouvelle compagne et future épouse font le voyage jusqu'en Colombie pour ramener la fille du premier au pays afin qu'elle participe au mariage à venir. Accompagnés d'un autre couple, le groupe roule en voiture et doit faire face à une féroce tempête avant de tomber dans un fossé. Forcés de reprendre la route à pieds et perdu au milieu d'une forêt, ils tombent sur une vieille bâtisse auparavant reconvertie en auberge tenue par un vieil homme visiblement peu enclin à le inviter à entrer se protéger de la tempête.

Voici comment démarre ce Gallows Hill qui nous vient tout droit d'Espagne. Pondu par un certain Victor Garcia dont ce n'est pas le premier film du genre, l’œuvre s'inscrit dans une catégorie que l'on peut juger de particulièrement encombrée. Celui de la possession. Ici, une fillette est retrouvée enfermée dans la cave. Pour commencer, tout porte à croire qu'elle est la victime d'un vieux pervers, en la personne du vieil homme avant de très rapidement nous expliquer les raisons de son isolements. Des Gallows Hil, on en a déjà vu des dizaines. Celui-ci ne se différencie malheureusement pas du lot. Pourtant, et surtout lorsque l'on connait la filmographie de Victor Garcia, ce titre là se laisse regarder sans déplaisir. On est encore loin du chef-d’œuvre mais quelques passages valent le coup d’œil et l'ambiance est relativement bien rendue. Disons que l’œuvre du cinéaste comblera une soirée, une seule, et si possible orageuse...




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