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vendredi 26 juillet 2019

Men in Black de Barry Sonnenfeld (1997) - ★★★★★★★☆☆☆



Si Men in Black est avant tout inspiré des comics du même nom créés par l'auteur de bande dessinée Lowell Cunningham, il l'est également par ces drôles d'individus faisant partie du folklore américains généralement liés aux thèses conspirationnistes consistant à empêcher le commun des mortels à prendre connaissance des informations liées aux extraterrestres. Plutôt que de réaliser une œuvre sérieuse et rigoureuse sur le sujet, les producteurs Walter F. Parkes et Laurie MacDonald décident de confier leur projet d'adaptation au cinéaste Barry Sonnenfeld qui jusque là n'a réalisé que quatre long-métrages parmi lesquels le dyptique La Famille Adams en 1991 et Les valeur de la Famille Adams deux ans plus tard. Le réalisateur, producteur et acteur offre au mythe des hommes en noir une vision humoristique parfaitement accomplie constituée par l'impeccable binome formé par Tommy Lee Jones (JFK et Natural Born Killers d'Oliver Stone, No Country for Old Men de Joel et Ethan Coen, In the Electric Mist de Bertrand Tavernier) et Will Smith (Independence Day de Roland Emmerich, I Am Legend de Francis Lawrence, Concussion de Peter Landesman). Deux acteurs qui interprètent apparemment deux personnages aux caractères fort différents, entre l'expérience du premier et la fougue du second, mais qui se complètent parfaitement.

Pour ce premier volet de la trilogie dont tous les épisodes furent signés par Barry Sonnenfeld (oublions très vite le dernier et désastreux Men in Black : International), le cinéaste signe une œuvre mêlant science-fiction, action et humour. Un long-métrage qui dès les premiers instants ne cache pas sa volonté de mélanger les genres pour offrir une expérience éminemment divertissante où les effets-spéciaux de Rick Baker, Peter Chesney et Len Wiseman et les effets visuels de John Andrew Berton Jr. et Eric Brevig demeurent en grande partie remarquables même plus de vingt ans après (à part l'horrible incrustation des deux héros lors du crash du vaisseau dans la dernière partie du film). La touche féminine, même si elle demeure encore discrète, est assurée par l'actrice Linda Fiorentino que l'on a pu jusque là notamment découvrir dans le délirant After Hours de Martin Scorsese en 1985 ou Jade de William Friedkin dix ans plus tard. Une interprète qui pourtant ne participera pas à la suite des aventures des agents K et J puisqu'après avoir signifié son intégration à l'organisation dirigée par l'agent Z (excellent Rip Torn) à la fin du premier Men in Black, Linda Fiorentino ne fera pas partie du casting de la suite réalisée cinq ans plus tard.

Autre interprète à avoir accepté de jouer dans ce premier long-métrage de la saga, Vincent d'Onofrio, l'excellent Leonard Lawrence du Full Metal Jacket de Stanley Kubrick, l'inoubliable Sam Deed de Happy Accident de Brad Anderson, et à la télévision, l'un des personnages principaux de la série policière New York, section criminelle. Il incarne dans le film de Barry Sonnenfeld le méchant extraterrestre qui (littéralement) dans la peau d'un bouseux de la campagne américaine, cherche à mettre la main pour la détruire, toute une galaxie enfermée dans le médaillon que porte au cou le chat d'un représentant de l'espèce arquilienne installé sur Terre. Pour cette première aventure, les deux héros vont donc devoir apprendre à se connaître afin de profiter des capacités de chacun et de tout mettre en œuvre pour que le projet d'Edgar-Bug ne puisse être accompli. Entre le budget de production et celui de la publicité entourant la promotion du film, Men in Black a bénéficié de l'importante somme de cent quinze millions de dollars. Une somme colossale qui permet notamment aux concepteurs d'effets-spéciaux et autres effets visuels de concrétiser à l'image un univers dans lequel les extraterrestres font partie intégrante du paysage américain. D'ailleurs, le cinéaste traite dès le début ces derniers comme des immigrés plus ou moins illégaux. Si leur présence est pour l'instant moins importante que lors des prochains épisodes, ce premier Men in Black est tout de même l'occasion de voir les agent K et J se frotter à quelques spécimens particulièrement ''sympathiques'' dont un immense cafard, un vendeur de Rolex et d'armes qui a la faculté de se régénérer à la moindre blessure, ou encore un chien doué de la parole.
Men in Black est surtout l'occasion pour le duo formé par Tommy Lee Jones et Will Smith de cabotiner. L'action y est enlevée, l'humour présent lors de chaque séquence, les effets-spéciaux remarquables, donc, et l'aventure palpitante. Pour cette première incartade dans l'univers des men in black, Barry Sonnenfeld tape dans le mille. Une première séquelle sortira cinq ans plus tard sous le titre Men in Black II en 2002 ainsi qu'un troisième volet en 2012 sous le titre MIB³...

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