Après un premier épisode
fort réussi, le cinéaste Barry Sonnenfeld revenait cinq ans plus
tard avec dans sa valise, la suite des aventures du duo formé par
Tommy Lee Jones et Will Smith. Désormais, le scénario est à la
charge des scénaristes Robert Gordon et Barry Fanaro qui évoquent
dans ce Men in Black II la
possibilité prochaine que la Terre soit entièrement détruite si
jamais l'agent J ne retrouve pas très rapidement la Lumière
de Zartha.
Malheureusement, le seul à connaître son emplacement est l'agent K
qui depuis qu'il a été neurolysé a perdu tout souvenir de son
expérience au sein des Men in Black. C'est pourquoi, après l'avoir
retrouvé, l'agent J le fait déneurolyser afin qu'il retrouve la
mémoire et l'aide à mettre la main sur la Lumière
de Zartha
avant que la méchante de service, une certaine Serleena, une
extraterrestre apparaissant sous la forme d'une séduisante pin-up de
magazines, ne s'en empare et ne détruise notre planète...
Pour
cette séquelle, le budget a été revu à la hausse puisque l'on
passe désormais des cent-quinze millions de dollars de l'original à
cent-quatre vingt-dix. Du casting original, on retrouve naturellement
le duo formé par Tommy Lee Jones et Will Smith qui campent
respectivement les agents K et J ainsi que l'acteur Rip Torn qui
endosse de nouveau le costume de l'agent Z, Tony Shalhoub (Monk)
qui reprend du service dans le rôle de l'armurier-bijoutier Jeebs,
Tim Blaney qui ''donne de la voix'' au personnage de Frank, le chien,
John Alexander, qui après avoir incarné l'extraterrestre clandestin
du premier volet interprète désormais celui de Jarra, ou encore
David Cross qui après avoir d'abord été le standardiste de la
morgue dans Men in Black
campe cette fois-ci un Newton conspirationniste...
Malgré
la relative positivité des critiques professionnelles, les qualités
esthétiques dues au remarquable travail du maquilleur Rick Baker et
des effets visuels dont la prise en charge fut effectuée par John
Andrew Berton Jr. et Tom Bertino, il faut reconnaître à ce Men
in Black II,
une baisse de qualité en terme de scénario et de mise en scène.
Même si cette séquelle promet une action tambour battant, sa faible
durée ne l'empêche pas d'être parfois relativement ennuyeuse et de
n'apporter rien de véritablement neuf par rapport à l’œuvre
originale. On est donc un cran en dessous de Men
in Black
premier du nom. Will Smith cabotine toujours autant, Tommy Lee Jones
demeure d'un flegme presque... britannique et à toutes épreuves.
Face au duo, le scénario oppose non plus un ver géant planqué sous
la peau d'un fermier américain mais une créature extraterrestre sous celle d'une
séduisante jeune femme sous les traits de laquelle se cache
l'actrice Lara Flynn Boyle qui avant de prêter ses traits pour le
rôle de Serleena, tourna notamment sous la houlette de Clint
Eastwood (La Relève,
en 1990), Penelope Spheeris (Wayne's World,
en 1992), ou Todd Solondz (Happiness,
en 1998). Autres interprètes à faire son apparition dans la
mythologie Men in
Black,
l'acteur Johnny Knoxville dans le double rôle de Scrad et Charlie,
ainsi que l'actrice afro-américaine Rosario
Dawson qui débuta sa carrière chez Larry Clark (Kids,
en 1995) et Spike Lee (He
Got Games,
en 1998).
Men
in Black II
se révèle relativement décevant. Tout d'abord parce qu'en terme de
scénario et de mise en scène, on est bien loin d'atteindre
l'engouement du premier volet, mais aussi parce que le film prend trop
souvent des allures de foire aux monstres dans laquelle bon nombre de
créatures s'apparentent davantage à des ''bestioles'' strictement
fantastiques et non plus à d'éventuelle entités venues de
l'espace. Le scénario de cette séquelle est de plus infantilisante
et semble désormais ne s'adresser qu'à un public constitué
d'enfants et d'adolescents. Sans être un four, le film ne remportera
dans son propre pays que la somme que sa production et sa réalisation
engouffra. À peine plus de cent-quatre vingt-dix millions de dollars
sur le seul territoire américain et un peu moins de cinq millions
d'entrée dans l'hexagone. Le film n'est pas un échec ni une totale
réussite, ce qui n'empêchera pas Barry Sonnenfeld de réaliser le
troisième volet de la saga... dix ans plus tard en 2012...
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