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vendredi 26 juillet 2019

Men in Black II (MIIB) de Barry Sonnenfeld (2002) - ★★★★★☆☆☆☆☆



Après un premier épisode fort réussi, le cinéaste Barry Sonnenfeld revenait cinq ans plus tard avec dans sa valise, la suite des aventures du duo formé par Tommy Lee Jones et Will Smith. Désormais, le scénario est à la charge des scénaristes Robert Gordon et Barry Fanaro qui évoquent dans ce Men in Black II la possibilité prochaine que la Terre soit entièrement détruite si jamais l'agent J ne retrouve pas très rapidement la Lumière de Zartha. Malheureusement, le seul à connaître son emplacement est l'agent K qui depuis qu'il a été neurolysé a perdu tout souvenir de son expérience au sein des Men in Black. C'est pourquoi, après l'avoir retrouvé, l'agent J le fait déneurolyser afin qu'il retrouve la mémoire et l'aide à mettre la main sur la Lumière de Zartha avant que la méchante de service, une certaine Serleena, une extraterrestre apparaissant sous la forme d'une séduisante pin-up de magazines, ne s'en empare et ne détruise notre planète...

Pour cette séquelle, le budget a été revu à la hausse puisque l'on passe désormais des cent-quinze millions de dollars de l'original à cent-quatre vingt-dix. Du casting original, on retrouve naturellement le duo formé par Tommy Lee Jones et Will Smith qui campent respectivement les agents K et J ainsi que l'acteur Rip Torn qui endosse de nouveau le costume de l'agent Z, Tony Shalhoub (Monk) qui reprend du service dans le rôle de l'armurier-bijoutier Jeebs, Tim Blaney qui ''donne de la voix'' au personnage de Frank, le chien, John Alexander, qui après avoir incarné l'extraterrestre clandestin du premier volet interprète désormais celui de Jarra, ou encore David Cross qui après avoir d'abord été le standardiste de la morgue dans Men in Black campe cette fois-ci un Newton conspirationniste...

Malgré la relative positivité des critiques professionnelles, les qualités esthétiques dues au remarquable travail du maquilleur Rick Baker et des effets visuels dont la prise en charge fut effectuée par John Andrew Berton Jr. et Tom Bertino, il faut reconnaître à ce Men in Black II, une baisse de qualité en terme de scénario et de mise en scène. Même si cette séquelle promet une action tambour battant, sa faible durée ne l'empêche pas d'être parfois relativement ennuyeuse et de n'apporter rien de véritablement neuf par rapport à l’œuvre originale. On est donc un cran en dessous de Men in Black premier du nom. Will Smith cabotine toujours autant, Tommy Lee Jones demeure d'un flegme presque... britannique et à toutes épreuves. Face au duo, le scénario oppose non plus un ver géant planqué sous la peau d'un fermier américain mais une créature extraterrestre sous celle d'une séduisante jeune femme sous les traits de laquelle se cache l'actrice Lara Flynn Boyle qui avant de prêter ses traits pour le rôle de Serleena, tourna notamment sous la houlette de Clint Eastwood (La Relève, en 1990), Penelope Spheeris (Wayne's World, en 1992), ou Todd Solondz (Happiness, en 1998). Autres interprètes à faire son apparition dans la mythologie Men in Black, l'acteur Johnny Knoxville dans le double rôle de Scrad et Charlie, ainsi que l'actrice afro-américaine Rosario Dawson qui débuta sa carrière chez Larry Clark (Kids, en 1995) et Spike Lee (He Got Games, en 1998).

Men in Black II se révèle relativement décevant. Tout d'abord parce qu'en terme de scénario et de mise en scène, on est bien loin d'atteindre l'engouement du premier volet, mais aussi parce que le film prend trop souvent des allures de foire aux monstres dans laquelle bon nombre de créatures s'apparentent davantage à des ''bestioles'' strictement fantastiques et non plus à d'éventuelle entités venues de l'espace. Le scénario de cette séquelle est de plus infantilisante et semble désormais ne s'adresser qu'à un public constitué d'enfants et d'adolescents. Sans être un four, le film ne remportera dans son propre pays que la somme que sa production et sa réalisation engouffra. À peine plus de cent-quatre vingt-dix millions de dollars sur le seul territoire américain et un peu moins de cinq millions d'entrée dans l'hexagone. Le film n'est pas un échec ni une totale réussite, ce qui n'empêchera pas Barry Sonnenfeld de réaliser le troisième volet de la saga... dix ans plus tard en 2012...

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