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vendredi 26 juillet 2019

Men in Black III (MIB3) de Barry Sonnenfeld (2012) - ★★★★★★★☆☆☆



En une décennie, la technologie a fait un bond de géant. Et l'on parle là non seulement des effets-spéciaux de ce Men In Black III sorti dix ans après le précédent volet mais aussi de celles dont font usages nos deux indécrottables personnages que sont les agents K et J. Aujourd'hui, la Lune sert de site lointain protégeant les honnêtes gens des criminels les plus dangereux puisqu'une prison y a été implantée. Un immense édifice duquel il est presque impossible de s'échapper. Du moins jusqu'à ce jour où Boris l'animal, un extraterrestre particulièrement coriace et belliqueux, parvient à s'en échapper afin de remonter dans le temps et de tuer le 16 juillet 1969, celui à cause duquel il perdit le bras gauche. K avoue à J que Boris l'animal fut sans doute la plus grande erreur de toute sa carrière d'agent travaillant pour l'organisation Men in Black. Mais alors que K disparaît mystérieusement, J comprends que dans le présent alternatif dans lequel il est désormais plongé, son partenaire est mort il y a quarante ans, le jour même où trois astronautes quittaient la Terre à bord de la navette Apollo 11 pour atterrir quatre jours plus tard sur la surface de la Lune. Lancé à la recherche de K et à la poursuite de Boris l'animal, J retourne à son tour dans le passé, un jour avant le lancement de la fusée de Cap Canaveral...

Alors que le précédent volet n'avait permis que d'approximativement engranger les sommes investies (à hauteur de 190 millions de dollars), pour ce troisième et dernier véritable opus de la saga Men in Black, le cinéaste américain Barry Sonnenfeld bénéficie d'un budget encore plus important puisque celui-ci se monte désormais à 225 millions de dollars. Les effets-spéciaux de Men in Black III (MIB3) étant constitués de mille deux-cent plans visuels dont plus de la moitié a été confiée et supervisée par Ken Ralston et Jay Redd de Sony Pictures Imageworks ont en cette année 2013 atteint un degré de réalisme qui faisait parfois défaut jusqu'à présent. Ici, l'intégration des personnages dans des décors en images de synthèse est parfaite contrairement à ce que l'on pouvait constater à quelques égards dans les deux premiers volets de la saga.

Après deux épisodes qui d'un point de vue scénaristique demeuraient un peu trop similaires (ce qui faisait de Men in Black II une œuvre dynamique, amusante, mais surtout, redondante), le scénariste américain originaire d’Israël Etan Cohen (rien à voir avec Ethan Coen, des Frères Coen) prend le relais et propose une idée ingénieuse qui permet à la franchise de prendre un nouveau tournant. Désormais, et alors qu'il devient presque inconcevable de pouvoir imaginer autre chose que le perpétuel combat opposant nos deux héros en noir à de belliqueuses créatures venues de l'espace, Ethan Coen propose de mélanger la science-fiction désormais pépère des agents K et J au principe du voyage dans le temps et du paradoxe temporelle. Grâce à cette pichenette scénaristique intelligente, Men in Black III est l'occasion pour le spectateur d'en découvrir davantage sur le passé de l'agent K toujours incarné par un Tommy Lee Jones ayant cependant pris un sérieux coup de vieux tandis que Will Smith, même dix ans après, semble n'avoir pas pris une ride. Le concept du voyage dans le passé voulant qu'y soient développés des personnages bien connus de la franchises mais avec quarante ans de moins, Tommy Lee Jones disparaît assez rapidement au profit de l'acteur Josh Brolin qui, justement, est plus jeune d'une quarantaine d'années que l'acteur dont il a la lourde responsabilité de prendre la place dans le passé.

Bien que l'absence de Tommy Lee Jones durant les trois quarts du long-métrage se fasse tout d'abord ressentir, le talent et le charisme de Josh Brolin à l'écran lui confèrent une certaine crédibilité et finalement, le duo qu'il incarne temporairement à l'écran aux côtés de Will Smith s'avère satisfaisant. Rip Torn ayant refusé de reprendre le rôle de l'agent Z pour ce troisième épisode, son personnage disparaît au profit de celui interprété par l'actrice britannique Emma Thompson dont l'importance se révélera au fil de l'aventure (on apprend notamment que la relation qu'elle entretenait avec l'agent K n'était pas purement professionnelle). Men in Black III est aussi et surtout l'occasion de révéler une information capitale en fin de parcours, l'histoire de nos deux agents semblant prendre une tournure définitive et pleinement accomplie. Barry Sonnenfeld ajoute un caractère qui jusqu'à maintenant faisait défaut dans ce mélange entre science-fiction, humour et action : l'émotion. Ce troisième long-métrage révèle également un nouveau personnage dont l'aura de sympathie éclaire littéralement chacune des séquences auxquelles il participe : Griffin, merveilleusement incarné par l'acteur américain Michael Stuhlbarg. Barry Sonnenfeld clôturait là de la plus belle des façons, une trilogie de science-fiction familiale PRESQUE parfaite. Aurait-il fallut encore qu'un certain F. Gary Gray ne vienne pas mettre son grain de sel dans l'aventure des Men in Black en proposant en cette année 2019, un quatrième épisode absolument indigeste...

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