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mardi 27 avril 2021

La Tour Infernale de John Guillermin (1974) - ★★★★★★★★★★

 


 

Auteur de plusieurs classiques parmi lesquels King Kong en 1976 (on oubliera très vite la suite réalisée par ses soins dix ans plus tard) et Mort sur le Nil (adaptation du roman éponyme de la romancière britannique Agatha Christie) en 1978, le réalisateur américain John Guillermin signa en 1974, par moins que le plus grand film catastrophe de toute l'histoire du septième art avec La tour infernale. Et même si le film célébrera bientôt son demi-siècle d'existence, difficile d'imaginer quel que film que ce soit capable de rivaliser avec ce chef-d’œuvre absolu même si les plus grandes sociétés d'effets-spéciaux sont aujourd'hui capables de produire un résultat repoussant sans cesse les limites du réalisme. En comparaison, le long-métrage de John Guillermin est équivalent au support vinyle (ou disque microsillon) auquel le disque compact vola la vedette dès son apparition dans les années quatre-vingt mais qui aujourd'hui connaît un certain regain d'intérêt auprès des vrais amateurs de musique. Au cinéma, c'est un peu la même chose. Encore faut-il être de ces générations qui dans le cas du film qui nous intéresse ici, découvrirent La tour infernale tel qu'il fut pensé à ses origines. Une méthode de production astreinte à des limites qui désormais n'existent plus. Pourquoi donc revenir là dessus ? Sans doute pour avertir celles et ceux qui voudraient un jour acquérir ce véritable monument sans avoir réfléchi un seul instant de l'intérêt de s'offrir le film au format Blu-ray. Car si ce support possède d'indéniables qualités, le film de John Guillermin fait partie de ces œuvres victimes d'une ''chasse aux sorcières'' qui condamna bon nombre de classiques à se voir imposé un nouveau doublage. Lorsque la nécessite peut éventuellement s'envisager lorsque celle-ci est ''augmentée'' de scènes jusque là demeurées inédites (L'exorciste de William Friedkin), il est d'autres occasions ou toucher aux doublages fait figure de véritable trahison...


La tour infernale est donc de ceux-ci. Déjà, nettoyer une bande vidéo de son grain si particulier pour en proposer un matériau dénué de toute imperfection est une chose. Une histoire (faute?) de goût. Mais lorsque l'on s'attaque au doublage parce que le son mono ''ça ne le fait plus trop'' de nos jours, je vous laisse imaginer la réaction de celles et ceux qui découvrirent le film de John Guillermin notamment doublé à l'époque par Jacques Thébault, Marcel Bozuffi, Jean Martinelli ou Perrette Pradier. Il reste alors une solution pour quiconque veut profiter d'une image ''propre'' mais des voix d'origine : redécouvrir le film dans sa version originale sous-titrée. Sauf que, ben, La tour infernale fait partie de ces longs-métrages qui à l'époque se découvraient doublées en français. Un doublage remarquable que l'on ne peut donc pas concevoir comme étant remplacé sur le mode du ''downgrade''. Passé sur ce piège dans lequel sans doute certains sont tombés, redécouvrir le film dans les meilleures conditions qu'il se doit demeure une expérience extraordinaire. Cent-soixante cinq minutes... deux heure quarante-cinq de pur bonheur. Comment tenir en haleine un public qui à l'époque n'était sans doute pas encore coutumier de longs-métrages dépassant les quatre-vingt dix ou les cent minutes ? Et bien, tout d'abord, en réunissant sur un même plateau parmi les acteurs américains les plus célèbres d'alors. Steve McQueen, Paul Newman, William Holden, Richard Chamberlain, Robert Vaughn ou Robert Wagner pour les hommes ainsi que les magnifiques Faye Dunaway, Susan Blakely et Susan Flannery pour la gente féminine...


Ensuite, le cadre. L'inauguration d'une magnifique tour de plus de cent-trente étage où va avoir lieu un tragique incendie. Hauteur vertigineuse, peur du vide, du feu... claustrophobie... de quoi alimenter les phobies de centaines de convives à une soirée qui va vite tourner au cauchemar ainsi que celles des spectateurs. L'architecte Douglas Roberts et le colonel des sapeurs pompiers Michael O'Hallorhan face à une catastrophe dont l'ampleur est exceptionnelle. Des héros ordinaires pour certains, et des individus, parfois, sans la moindre morale comme les personnifie à merveille l'acteur Richard Chamberlain qui interprète ici l'ingénieur électricien Roger Simmons, fiancé à Patty Simmons, la fille du promoteur Jim Duncan. Infidèle et surtout responsable d'avoir voulu économiser des frais d'installation électrique dont les conséquences seront terribles. Comme tout bon film catastrophe, La tour infernale démarre par une bonne grosse demi-heure de caractérisation. Vous savez ? Ce concept qui permet de s'attacher aux personnages et de ne surtout pas demeurer indifférent au sort tragique dont ils pourraient être les victimes. À ce titre, justement, et même s'ils ne se voient offrir que des rôles mineurs en comparaison de certains autres interprètes, la mort du couple formé par Susan Flannery/Lorrie et Robert Wagner/Dan Bigelow s'avère absolument tragique. C'est dans le détail que s'attaque parfois John Guillermin à certains traits de caractère. Car au fond, qui se soucie vraiment de la relation qu'entretiennent Fred Astaire/Harlee Claiborne et Jennifer Jones/Lisolette Mueller ? Peu de monde sans doute, mais pas le réalisateur dont la relation de la quasi-totalité des couples se délite au fur et à mesure que l'histoire développe son implacable scénario (le film ayant été scénarisé par Stirling Silliphant sur la base des romans The Glass Inferno et The Tower respectivement écrits par Thomas N. Scortia, Frank M. Robinson et Richard Martin Stern. Et quand enfin un nouveau couple se forme, que John Guillermin lui offre-t-il en contrepartie ? La mort de l'une et le désespoir de l'autre...


L'une des qualités majeures de La tour infernale est pour John Guillermin de n'avoir surtout pas privilégié les effets-spéciaux au détriment de ses interprètes. Et même si visuellement, on en prend plein la figure durant les deux heures qui suivent la présentation des personnages, ceux-ci demeurent au centre de l'intrigue. Steve McQueen et Paul Newman campent un formidable duo de sauveteurs sans que ni l'un ni l'autre ne tente de tirer à lui la couverture. Parfaitement dirigé, l'intégralité du casting s'avère magistral de retenue. Même en cherchant la petite bête, il y a peu de chose à critiquer concernant l'interprétation. Mais bien entendu, ce que le public est venu également chercher, c'est ce feu que les courageux pompiers auxquels rendent hommage le film, le réalisateur et ses interprètes vont avoir bien du mal à maîtriser. Multiples incendies, fumée opaque, victimes tombant par les fenêtres, ascenseurs en panne, cages d'escalier impraticables, sauvetages en urgence par différents moyens, transport des victimes d'un immeuble à l'autre, il y a là de quoi passer deux heures et quarante-cinq minutes de spectacle total. Rarement l'on aura eu l'impression d'être directement plongés au cœur de la fournaise. Ajouté à cela, la formidable partition musicale de John Williams, le montage de Carl et Harold F. Kress et les décors de William J. Creber et La tour infernale fait figure de film catastrophe définitif ! Et vous savez quoi ? Tout cela pour quatorze petits millions de dollars...


 

mardi 14 avril 2020

C.H.U.D. 2 : Bud the Chud de David Irving (1989) - ★★★☆☆☆☆☆☆☆



Le problème avec les cassettes VHS, c'est que souvent, la pub y était mensongère. Des slogans, en passant par le design des jaquettes et parfois même jusqu'au résumé. C.H.U.D. 2 : Bud the Chud de David Irving, lui, fait pire que de nous mentir sur son contenu. Il ose piller l'héritage laissé derrière lui par le sympathique C.H.U.D. De Douglas Cheek sans en reprendre la moindre ligne scénaristique. De ce petit film d'horreur, assez glauque soit dit en passant, David Irving transforme la franchise en comédie complètement débile. Le sous-tire de cette fausse suite aurait pourtant dû nous mettre la puce à l'oreille : Bud the Chud. Non mais vraiment, quelle idée à la con. À vrai dire, le zombie (car, oui, c'est bien de cela dont il s'agit désormais) surnommé Bud semble d'abord s'inspirer du Bub du Jour des Morts-Vivants de George Romero que des créatures aux yeux luminescents de C.H.U.D. Si cette séquelle ne s'était pas employée à nous faire croire qu'il s'agissait de la suite du petit classique de Douglas Cheek, on aurait pu lui pardonner la bêtise absolue des dialogues. On est vraiment ici très loin de l'ambiance sombre et suintante du premier. La totalité des séquences présentées ici baignent dans un humour à deux balles pour adolescents acnéiques.

Apparemment, la caractérisation des personnages créés cette fois-ci par le scénariste M. Kane Jeeves n'intéressant pas le réalisateur, toute l’œuvre tourne autour d'un humour très gras, bas du front et immature. Bien évidemment, il est inutile d'espérer ressentir le moindre frisson devant les agissements d'un Bud interprété par un Gerrit Graham en totale roue libre. On se s'étonnera pas de le voir grotesquement gesticuler quinze ans après avoir incarné le personnage de Beef dans le long-métrage culte de Brian de Palma, Phantom of the Paradise. Un zombie débile, qui danse devant la diffusion à la télé d'une émission d'aérobic et qui à l'occasion ''croque'' un passant par-ci, par-là (provoquant ainsi une épidémie), des adolescents persuadés d'avoir trouvé dans la composition de l'eau d'un bain la formule permettant de revenir à la vie, une ville qui peu à peu est envahie par des infectés, et du rock FM imbuvable signé Nicholas Pike.

Plus proche en réalité du Retour des Morts-vivants de Dan O'Bannon (et même sans doute davantage de sa pathétique suite réalisée par Ken Wiederhorn) que de l’œuvre de Douglas Cheek, C.H.U.D. 2 : Bud the Chud est une comédie potache où surnagent des interprètes dont on peut se demander ce qu'ils sont venus foutre dans cette galère. Alors que les acteurs de l’œuvre originale sont absents de cette... ''séquelle'', on retrouve au générique Robert Vaughn dans le rôle d'un colonel de l'armée américaine. Les plus attentifs verront peut-être également dans la très courte séquence mettant en scène Robert ''Freddy Krueger'' Englund, un hommage cynique au personnage qu'il incarna dès 1984 dans la saga A Nightmare on Elm Street (référence au tueur d'enfant qui finit brûlé). Il n'y a pas cinquante manières d'aborder C.H.U.D. 2 : Bud the Chud. Soit l'on est fan de l'original et considérer que l'on puisse à ce point maltraiter son sujet est une hérésie, soit l'on adhère à l'humour lourdingue de David Irving, à la photographie et aux éclairages dégueulasses, à l'interprétation survoltée mais primaire des acteurs et actrices, et soit l'on accepte l'absence de scènes d'horreur dignes de ce nom et C.H.U.D. 2 : Bud the Chud peut permettre de passer le temps. Mais une fois seulement, pas deux.

samedi 11 novembre 2017

Robert Vaughn VS Columbo



ROBERT VAUGHN

L'acteur américain Robert Vaughn est mort depuis tout juste un an aujourd'hui. Et comme les médias ne se font parfois pas suffisamment l'écho de la disparition d'une célébrité, préférant ainsi nous noyer sous les informations lorsqu'un match de football opposant la France à un pays concurrent s'apprête à être joué tandis que la mort d'un artiste est reléguée en fin de journal télévisé. Robert Vaughn fait partie de ces acteurs dont la silhouette et le visages étaient immédiatement identifiables. Un acteur précieux, dont la présence était synonyme de qualité. Que la télévision ou le cinéma aient fait appel à ses talents d'interprète, l'acteur demeure ancré dans notre mémoire pour avoir campé le rôle de Napoléon Solo dans la célèbre série télévisée Des agents très spéciaux aux côtés de l'excellent David McCallum. Si au cinéma Robert Vaughn n'a pas eu que très rarement le privilège d'obtenir des rôles principaux, sa présence a cependant toujours revêtu une importance considérable.
Je ne vais pas m'attarder dans cet article à revenir sur sa carrière d'acteur au cinéma ni ne me pencher sur un exhaustif établissement de sa carrière à la télévision mais retenir simplement ses deux apparitions dans la série Columbo. Robert Vaughn, en effet, et à l’instar de plusieurs acteurs américains n'a pas fait que passer le temps d'un épisode mais a au contraire, accepté de reprendre du service une seconde fois. D'autres que lui ayant même été jusqu'à réapparaître très régulièrement (Patrick McGoohan étant celui qui a le plus participé à la série en tant qu'acteur, mais aussi en tant que réalisateur).

Il est amusant de noter que les deux personnages qu'a interprété Robert Vaughn ont un point en commun : en effet, tout deux naviguent (sans mauvais jeu de mots) dans le milieu maritime. D'un côté, nous avons Hyden Dansigger, le tueur de l'épisode Eaux Troubles. Qui pour qu'une ancienne maîtresse ne divulgue pas à sa richissime épouse qu'il l'a trompée, la tue à bord d'un paquebot de croisière sur lequel, fruit du hasard, le lieutenant Columbo et son épouse profitent de billets gagnés lors d'un jeu-concours pour partir en vacances. De l'autre, l'acteur interprète le rôle de Charles Clay, époux, là encore, d'une femme dont le père est lui aussi un richissime constructeur de bateaux et propriétaire d'un chantier naval dans l'épisode La Montre Témoin. Ce dernier meurt alors qu'il avait pris la décision de remplacer son gendre à la tête de son entreprise. Si d'une manière générale, rendre hommage à un film ou une série commence par le ou la regarder dans sa version originale, ces deux épisodes de Columbo conservent malgré tout un fort intérêt doublés en français, d'autant plus que l'acteur américain y est doublé par le comédien français Claude Joseph qui avait pris pour habitude de se charger de « donner de la voix » à l'acteur américain dans la langue de Molière.

Si Eaux Troubles se révèle être un excellent épisode dont la particularité fut d'avoir été tourné durant une véritable croisière (les difficultés qu'ont parfois les acteurs à tenir debout en sont la preuve), La Montre Témoin, lui, demeure plutôt décevant. Dans les deux cas, Robert Vaughn campe un personnage similaire. Légèrement dédaigneux (surtout dans Eaux Troubles) et finalement peu expressif. En règle générale, il parvient à donner une image de tueur assez désagréable. Eaux Troubles, en comparaison de la majorités des autres épisodes voit les choses en grand puisqu'aux côtés de Robert Vaughn, on a l'agréable surprise de découvrir Patrick McNee (Chapeau Melon et Bottes de Cuir), Dean Stockwell (Code Quantum), ainsi que Bernard Fox qui interprétait déjà le rôle d'un inspecteur de police dans le très original épisode S.O.S Scotland Yard. Si La Montre Témoin peut décevoir, c'est dans sa conception originale qui change radicalement des habitudes. Ici, Columbo et par conséquent les téléspectateurs ont une idée faussée sur l'identité du tueur. De plus, Peter Falk y cabotine plus que jamais, au point même de faire de son propre personnage une caricature abusive, mais néanmoins relativement drôle. Robert Vaughn disparaît au beau milieu de l'épisode, quant à la conclusion fortement inspirée des œuvres d'Agatha Christie, elle se révèle décevante. Nous sommes loin ici du subterfuge employé par le célèbre inspecteur pour faire tomber le masque du tueur excellemment incarné par Robert Vaughn dans l'épisode Eaux Troubles...A noter que ce dernier fut réalisé par l'acteur réalisateur Ben Gazzara et le second par Patrick McGoohan...

dimanche 29 octobre 2017

Starship Invasions de Ed Hunt (1977) - ★★☆☆☆☆☆☆☆☆



Il existe de nombreuses manières de perdre son temps. Faire la queue au guichet d'un bureau de poste ou à la caisse d'un supermarché. Attendre l'arrivée d'un train en retard. Passer des heures devant des programmes télé débilitants. Et puis, il demeure des cas un peu plus rares et déconcertants rencontrés et ressentis différemment selon que l'on apprécie ou pas un certain type de cinéma. L'Invasion des Soucoupes Volantes (Starship Invasions) fait incontestablement partie de la catégorie « nanars ». Mais malheureusement, pas des plus réjouissants. Involontairement drôle sous certains aspects, ce petit film canadien sorti la même année que Star Wars ou Rencontres du 3ème Type demeure sans doute comme l'une des plus infectes productions de science-fiction qui aient vu le jour durant les florissantes années soixante-dix.
L'Invasion des Soucoupes Volantes est une minuscule production canadienne réalisée par le cinéaste américain Ed Hunt auquel on doit notamment Les Tueurs de L'éclipse, une sympathique petite production horrifique sortie en 1981. L'auteur y met en scène des extraterrestres belliqueux ayant l'intention de conquérir notre planète en éliminant toute trace de vie humaine à la surface de la Terre. Pour cela, ils emploient une technique assez particulière. Un vaisseau placé en orbite autour de la planète projette un faisceau électrique provoquant des troubles mentaux chez les humains qui se mettent alors à se suicider. Cette idée qui sera vaguement reprise par le cinéaste américain d'origine indienne M. Night Shyamalan trente et un ans plus tard avec Phénomènes aurait pu être une excellente idée si à l'écran, le résultat n'était pas si désastreux.

On se demande alors ce que sont venus foutre dans cette galère l'américain Robert Vaughn et le britannique Christopher Lee. Ed Hunt y évoque à son tour une rencontre du troisième type encore plus rapprochée que celle de Steven Spielberg puisque en parallèle à l'invasion des extraterrestres, une autre race, beaucoup plus pacifiste fait appel au professeur Allan Duncan et son ami informaticien Malcom afin de les aider à contrer les projets d'un certain Capitaine Ramses (!!!).

Tout dans L'Invasion des Soucoupes Volantes demeure raté. Même l'interprétation dont on ne sait si l’effarante médiocrité est réellement due au jeu des interprètes où à la mise en scène de Ed Hunt qui ose tout de même fournir en cette année 1977, parmi les pires effets-spéciaux. Du moins, indignes d'un tel projet pour lequel deux grandes vedettes du cinéma ont été convoquées. Il est d'autant plus dommage que le scénario faisait au départ preuve de bonnes intentions en évoquant certains aspects relativement convainquant : Des hommes et des femmes sont abductés. Le suicide de centaines d'humains. L'aide inespérée d'êtres venus d'ailleurs. Ou encore la communication par télépathie employée par les extraterrestres.
Mais d'entrée de jeu, quelque chose ne va pas. La première victime, un paysan évoquant davantage l'idiot du village, manque de crédibilité. La soucoupe volante est d'une confondante laideur et nous renvoie aux pires productions du genre des années cinquante. La recherche de perspective entre le gigantisme du vaisseau et les repères visuels servant à lui offrir sa grandeur apparente est puérile. On n'y croit pas un seul instant. La première rencontre avec les extraterrestres est un véritable choc. Nos sentiments oscillent entre rires contenus et désespoir. Preuve que de grands noms n'évoquent pas systématiquement de bons films. Les E.T d'Ed Hunt s'habillent très près du corps, dans des tenues relativement moulantes, et les recouvrant de la tête aux pieds et expriment leurs sentiments en fronçant les sourcils.

L'Invasion des Soucoupes Volantes manque totalement d'ampleur et d'enjeux. C'est mou, répétitif, et les combats dans l'espace sont terriblement laids. Et représentés par des lumières censées signifier la présence de vaisseaux combattant soit pour l'appropriation de la Terre, soit pour la sauvegarde de ses habitants. Les extraterrestres sont ridicules et sont servis par des dialogues insipides. La seule véritable sensation d'invasion se ressent au travers d'une musique fort envahissante et parfois hors de propos. Si quelques airs électroniques justifient leur présence par leur bizarrerie, d'autres demeurent par contre en total décalage avec les images et le récit. L'ensemble est kitch et grotesque. Impossible de faire l'impasse sur la ridicule base sous-marine en forme de pyramide et sur l'intérieur des vaisseaux dramatiquement minimalistes. Navrant...

mardi 20 juin 2017

Hangar 18 de James L. Conway (1980) - ★★★★★★★☆☆☆



Découvert aujourd'hui même, Hangar 18 est pourtant sorti il y a maintenant plus de trente ans. Tout amateur d'ufologie se doit de connaître l'existence de ce long-métrage réalisé en 1980 par le cinéaste James L. Conway qui réalisa entre autres choses plusieurs épisode de la série Matt Houston et de L'Enfer du Devoir ((respectivement en 1982 et 1987). Également exploité sous le titre Space Connection, le film de James L. Conway est intéressant pour plusieurs raisons. En effet, le cinéaste s'intéresse aux différentes implications liées à la découverte d'un vaisseau spatial s'étant écrasé sur le sol américain. Alors même que les élections présidentielles sont prévues deux semaines plus tard, les plus proches collaborateurs du président en place, le lieutenant général Frank Morrison ainsi que le chef d'état-major de la Maison Blanche Gordon Cain, décident d'étouffer l'affaire en faisant porter le chapeau aux astronautes Steve Bancroft et Lew Price. Pour mieux comprendre la situation, il faut savoir que ces deux seuls survivants d'un équipage constitué de trois personnes qui, aux commandes d'une navette spatiale avaient la lourde tâche de mettre en place un satellite autour de la Terre, ont été les témoins d'un accident compromettant le dit satellite ainsi qu'un vaisseau spatial. Ce dernier, échoué sur notre planète attise l'intérêt de la NASA, de l'armée américaine, ainsi que des politiques et des deux astronautes de la navette encore en vie.
Si l'on ne saura sans doute pas tout ce qu'il faut connaître de l'ufologie, sachez que Hangar 18 offre en l'espace d'un peu moins de cent minutes un tour d'horizon de certains points cruciaux de cette passion qui dévore des millions d'individus de part le monde. D'un côté, nous avons donc des chercheurs de la NASA, lesquels ont très vite récupéré l'engin extraterrestre et l'ont caché dans le Hangar 18 du titre avec le concours de l'armée. Dès lors commencent les recherches. Étude du vaisseau et des matériaux qui le constituent. Un linguiste est ensuite dépêché sur place afin de déchiffrer les étranges symboles qui ornent les panneaux de commande du vaisseau. James L. Conway en profite pour inclure dans son œuvre l'hypothèse selon laquelle les géoglyphes de Nazca ainsi que les divers symboles découverts sur les pyramides aztèques et mayas auraient un lien direct avec les écritures trouvées à l'intérieur du vaisseau. En outre est découvert à l’intérieur, un humanoïde plongé en état de stase en tout point semblable aux humains.

Ailleurs, les proches du président tentent d'étouffer l'affaire. Et ce pour une raison bien simple : un ancien candidat à la présidence avait perdu les élections après avoir évoqué l'existence d'une race extraterrestres, ce que veulent à tout prix éviter Gordon Cain (l'excellent Robert Vaughn) et Frank Morrison (Philip Abbott). Ce qui n'empêchera pas Bancroft et Price de mener leur enquête sur les lieux du crash, ce qui leur vaudra d'être poursuivis par des hommes en noir (les fameux men in black) qui tenteront de mettre un terme aux projets des deux hommes.

Hangar 18 peut se résumer ainsi : un vaisseau extraterrestre s'écrase sur notre planète. Deux témoins gênants tentent de découvrir le secret se cachant derrière ce hangar. L'armée s'en mèle, les scientifiques également. Quant aux politiciens, il semblerait malheureusement qu'ils auront le dernier mot en optant (et en obtenant) pour que toute trace du vaisseau disparaisse. Hangar 18 a le cul entre deux chaises. D'un côté, ce que nous espérons tous : connaître nos véritables origines et apprendre une bonne fois pour toutes si oui ou non, il existe d'autres planètes habitées. De l'autre, on assiste à cette fichue décrédibilisation dont usent certains pour dénigrer le sujet ainsi que ceux qui en font leur profession de foi. Bien que nanti de quelques scènes d'action qui donne son aspect 'fiction' à Hangar 18, s'il n'est pas totalement scrupuleux dans sa démarche a au moins le mérite de montrer les différentes méthodes employées afin de cacher ou de révéler au monde l'existence d'un tel phénomène. Une belle surprise qui trouvera un écho trente-sept ans plus tard avec le superbe Premier Contact de Denis Villeneuve en 2017...

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