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jeudi 14 septembre 2023

John Rambo de Sylvester Stallone (2008) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Avec John Rambo, le réalisateur et acteur Sylvester Stallone crée un monde sous tension extrême, dans lequel son personnage n'a par le passé, jamais semblé aussi iconique. Où la peur règne en maître, où les morts ressemblent à des morts, où chaque pas peut être le dernier et chaque arbre ou chaque rocher peut cacher un danger. Plus qu'un film de guerre, John Rambo est un film d'horreur où les affrontements s'affirment comme des champs de batailles ultra gore et où la morale a été totalement rayée de l'esprit de ses bourreaux ! Beauté et monstruosité s'entrecroisent dans ce qui demeure un monument du cinéma. Une œuvre qui aurait facilement pu clore cette légendaire saga. D'autant plus que le retour à la vie civile demeure parmi les plus beaux et les plus poignants que nous ait servi le septième art depuis bien longtemps...


Notre planète est un territoire de guerre permanent. Dans Rambo, l'ancien béret vert John Rambo affrontait le shérif de la petite ville de Hope, Will Teasle, transformant ainsi une simple envie de se restaurer et de se doucher en une véritable bataille menée au cœur d'une forêt montagneuse des États-Unis. À l'issue de ce premier long-métrage datant de 1982 et réalisé par Ted Kotcheff, l'ancien héros du Vietnam allait rempiler trois ans plus tard dans Rambo 2 : La Mission de George Pan Cosmatos dans lequel on le découvrait tout d'abord purgeant une peine de travaux forcés après le souk qu'il provoqua à Hope trois ans auparavant puis au centre d'un récit orbitant autour d'un groupe de prisonniers américains que Rambo devait alors aller libérer par ses propres moyens contre l'avis d'un certain Murdock (l'acteur Charles Napier). Avec un budget de quarante-quatre millions de dollars, le film en rapporte trois-cent. De quoi motiver la mise en chantier d'un troisième opus qui sortira en 1988, soit trois ans plus tard. Cette fois-ci, l'action se déroulait en Afghanistan où notre valeureux héros allait collaborer avec un groupe de moudjahidines afin de débarrasser le pays des occupants soviétiques. Le troisième volet de la franchise remporte lui aussi un beau succès même s'il s'avère en deçà de celui rencontré par Rambo 2 : La Mission puisque Rambo 3, pour un budget s'élevant à un peu plus de soixante-millions de dollars en rapportera un peu moins de deux-cent millions. Il faudra attendre vingt ans. Deux décennies pour qu'apparaissent sur les écrans du monde entier les quatrième et avant-dernières aventures du plus célèbre guerrier de l'histoire du cinéma. John Rambo n'est pas retourné chez lui et comme lors de l'épisode précédent, nous découvrons qu'il vit en Thaïlande. Mais alors que dans Rambo 3 il s'était installé dans un monastère, dans John Rambo il nous est révélé à travers les nouvelles activités qui lui permettent de survivre dans un milieu particulièrement hostile.


Si le personnage a pris de la bouteille, il n'en a pas pour autant perdu de son impressionnante carrure et semble même avoir pris un surcroît de muscles... qu'il bande en cognant comme un sourd sur du métal en fusion. Pour gagner sa vie, il capture des cobras qu'il revend à un charmeur de serpents. John reçoit un jour la visite d'un groupe d'humanitaires qui espère louer ses services afin de rejoindre le village de Klaw Kbe Lo pour venir en aide à ses habitants. Après plusieurs refus mais à force d'insistance, la jeune et jolie Sarah Miller ('actrice Julie Benz) parvient à le convaincre de les aider elle et ses compagnons. Malgré la présence de John aux commandes d'un vieux rafiot, la traversée n'est pas de tout repos. Le petit groupe croise la route de pirates que John est contraint d'abattre contre l'avis d'un certain Michael Burnett (l'acteur Paul Schulze), le médecin qui dirige l'expédition. Malgré ce contretemps, Sarah et les autres arrivent à bon port et la jeune femme et John se font leurs adieux. Malheureusement pour elle et pour les autres membres du groupe, le tyrannique chef d'une organisation militaire birmane connue sous le nom de Tatmadaws et ses hommes vont mettre à feu et à sang le village de Klaw Kbe Lo et kidnapper les membres de l'expédition humanitaire... On devine bien évidemment la suite. John Rambo va reprendre les armes pour la bonne cause et nous offrir un spectacle au delà de nos espérance. Car il faut bien le comprendre, le temps des petites guéguerres farcies d'explosions et de scènes de tortures font partie du passer. Désormais, lorsque la poudre parle, c'est pour laisser derrière elle des montagnes de cadavres déchiquetés, de corps qui s'envolent dans les airs tels des pantins désarticulés. John Rambo est une véritable boucherie au sens propre comme au figuré. Autant dire que celles et ceux qui ne sont pas habitués à ce genre de spectacle vont devoir peut-être penser à se munir de sac à vomi avant de se lancer dans cette aventure qui en outre, bénéficie parfois d'une très belle photographie signée de Glen MacPherson. L'on retrouve évidemment le superbe thème de Jerry Goldsmith, It's A Long Road, tandis que Brian Tyler s'est chargé de composer le reste de la bande musicale.

 

mardi 9 mars 2021

Nocturne de Zu Quirke (2020) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Bien que Nocturne soit majoritairement parcouru d'airs de musique classique, le concept de backward masking qu'évoque en partie l'ouvrage de partitions qui repose entre les mains de l'héroïne rappelle surtout celui reposant sur l'enregistrement de messages à l'envers sur des pistes musicales de groupes de hard rock. Sauf qu'ici, le dit concept est réinterprété de manière tout à fait différente puisqu'il ne s'agit plus d'enregistrement audios mais bien d'un ouvrage démoniaque constitué de partitions et de dessins qui reflétés dans un miroir indiquent un tout autre ''message''.... Pour son premier long-métrage, la réalisatrice britannique Zu Quirke se voir offrir une opportunité grâce à Jason Blum et sa société de production Blumhouse Productions. Une chance de pouvoir apporter une vision neuve d'un mythe ancestral bien connu des amateurs de littérature et de cinéma fantastique. Ici, Faust, cette légende inspirée du Miracle de Théophile et datant du treizième siècle. La forme que prend ici le pacte que passe la jeune Juliet avec le Diable ne ressemble en rien avec l'accord notamment conclu entre Swan et ''celui qui désunit'' du chef-d’œuvre de Brian De Palma, Phantom of the Paradise. Il ne s'agit pas tant pour l'héroïne de Nocturne de conserver la jeunesse éternelle que de devenir une pianiste virtuose, quitte à marcher sur les plate-bandes de sa sœur, considérée alors comme lui étant bien supérieure. L’œuvre de Zu Quirke s'inscrit donc très certainement plus dans une approche voisine du Black Swan de Darren Aronofsky (l'art étant l'un points communs que partagent ces deux longs-métrages). La réussite à tout prix, quitte à vendre son âme au Diable...


En choisissant de faire interpréter son œuvre par deux actrices (Sydney Sweeney et Madison Iseman) dont la ressemblance n'est absolument pas anodine (elles incarnent deux sœurs jumelles nées à deux minutes d'intervalle), Zu Quirke revient sur les fondements même de la gémellité qui se veut rassurante et veut par principe plus ou moins confirmé (l'exception ne confirmant pas toujours la règle) que les jumeaux sont indissociables et partagent le même mode de pensée. Ici, la réalisatrice explose ce ''concept'' pour des raison qui évoquent l'orgueil, la jalousie et l'ambition. Autre concept abordé : l'anthropophagie. S'il ne s'agit pas ici de consommer aux petits oignons un met, parait-il raffiné, la convoitise y prend un sens qu'il n'est pas idiot de considérer comme une certaine forme de cannibalisme. Ici, ça n'est plus la chair qui est dévorée, mais l'esprit même de la principale concurrente. Si Madison Iseman est en retrait tout en incarnant la réussite, Sydney Sweeney dévore littéralement l'image, la pourriture mentale gagnant du terrain sur son apparence physique. Gagnant même sur TOUS les terrains puisqu'elle ira jusqu'à prendre la place de sa sœur dans les bras de son petit ami Max qu'interprète l'américain Jacques Colimon...


Une femme à la réalisation et au scénario. Deux actrices comme principales interprètes. Et à la musique, une compositrice. Nocturne est une œuvre à la sensibilité toute féminine. Ce qui explique sans doute le choix de la musique classique comme l'un des thèmes du long-métrage même si, au fond, la majeure partie de Nocturne (dont le terme fait sans doute référence à cette forme classique, lente et mélodique typique du courant Romantique) est parcourue par des compositions électroniques dues à la britannique Elzabeth Walling (sous le pseudonyme Gazelle Twin). Amples et angoissantes, ses compositions soulignent l'aspect schizophrénique du long-métrage de Zu Quirke. D'un côté, cette sensibilité qu'évoque parfois le personnage de Juliet, laquelle tente, dès qu'elle s'ouvre à la douleur de sa sœur jumelle, de se remettre en question sans pour autant parvenir à échapper à ses nouvelles ''pulsions''. De l'autre, comme une addiction transforme les êtres, la jeune femme montre un visage déjà beaucoup plus inquiétant qui laisse entrevoir une amoralité couplée à une immoralité écœurantes. Malmené par des spectateurs qui n'y voient qu'un film d'horreur ''chiant'' qui ne verse jamais vraiment dans l'horreur, Nocturne joue d'abord sur la fibre psychologique et sur l'hypothétique résistance du spectateur face à des ''horreurs'' d'un autre ordre. Le long-métrage de Zu Quirke est, pour un premier film, une belle réussite. Envoûtante, parfois visuellement étonnante, très bien interprétée (Sydney Sweeney est notamment formidable dans le rôle de Juliet) et accompagnée d'une bande musicale tantôt belle, tantôt glaçante. Une très bonne surprise à conseiller aux amateurs d'horreur PSYCHOLOGIQUE...

 

lundi 15 avril 2019

Havenhurst de Andrew C. Erin (2016) - ★★★★★☆☆☆☆☆



H.H.Holmes vs AA vs Wes Craven... Existe-t-il un rapport entre Herman Webster Mudgett que certains livres d'histoire considèrent comme le premier vrai tueur en série des États-Unis, l'organisation d'entraide Alcooliques Anonymes et l'un des plus talentueux réalisateur de films d'horreur disparu il y a maintenant presque deux ans ? Oui... et non. Le seul véritable lien, c'est peut-être le dernier long-métrage du cinéaste américain Andrew C. Erin, Havenhurst sorti l'année dernière. Une œuvre mélangeant les genres mais conservant une prédisposition flagrante pour l'épouvante que les quelques jump scare parsemés ça et là tentent vainement de rendre effrayant (attrayant?).
Le pitch est on ne peut plus clair. D'ailleurs, à ce propos, j'aimerais dire mon mécontentement devant ces ouvertures qui expliquent à grand renfort d'images chocs, ce pour quoi nous avons payé notre place de cinéma. En proposant de nous montrer une jeune toxicomane reconvertie en victime d'un assassin, l'intérêt général de la suite s'en trouve fortement diminuée. Point de suspens (ou si peu), à part une révélation fort amusante et une conclusion qui fera certainement des heureux parmi ceux qui exècrent les happy-end.

Bienvenue dans l'un des splendides appartement de la famille Mudget. Des logements qui, malheureusement, ne sont pas à la portée de tout le monde. Mais ici, rien n'est vrai qu'une question d'argent. La seule raison d'être de ces appartements est d'y accueillir prostituées, toxicomanes, et alcooliques en voie de rédemption. C'est la mère de famille Eleanor (la flippante Fionnula Flanagan) qui reçoit la nouvelle résidente. Jacqueline est alcoolique, et pour n'avoir pas bu depuis un certain temps, elle a droit à sa propre clé, à son propre appartement. Seule condition pour pouvoir accéder et demeurer entre les quatre murs de l'un des nombreux et somptueux appartement de l'immeuble : rester sobre.
Sinon, on le devine, la sanction est immédiate. Et encore plus lourde qu'on aurait pu le penser si Andrew C. Erin n'avait pas eu la mauvaise idée d'ouvrir son film sur le sort accordé à Danielle, la sœur de Jacqueline. Cette dernière n'est donc pas là par hasard mais va enquêter sur la disparition de sa jeune sœur.

Voici donc à quoi ressemble cette histoire un peu brouillonne mélangeant durant un certain temps, slasher et histoire de fantôme. Sur certains aspects, Havenhurst s'inspire de l'un des cas de tueurs en série les plus sordides de l'histoire américaine puisque on le découvrira plus tard, [CENSURE!!!]...
Comme dit plus haut, le film tente de nous surprendre à coups de jump scare inefficaces puisque ce procédé est devenu avec le temps, totalement éculé. Sur le principe de la demeure piégée (à la manière du Sous-Sol de la Peur de Wes Craven), le film compte un nombre invraisemblable de pièces cachées. Un aspect sous-exploité que l'on aurait aimé voir davantage développé. Havenhurst est maladroitement mis en scène et souffre de trop nombreux scories pour se démarquer du nombre sans cesse grandissant de thèmes abordant sensiblement le même sujet. On accordera tout de même un prix spécial à l'un des deux rejetons, un dégénéré sorti tout droit de l'univers Mad Max et qui reproduit des actes de barbarie relativement rares à l'écran mais qui montre une prépondérance pour l'horreur autrement plus critiquable que les actes pour lesquels sont punies les victimes ne se soumettant pas aux lois dictées par Eleanor. Passable...
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