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samedi 2 octobre 2021

Hollywood Chainsaw Hookers de Fred Olen Ray (1988) - ★★★★★★★☆☆☆

 


 

Michelle Bauer et Linnea Quigley, deux des plus célèbres Scream Queens des années quatre-vingt réunies dans le dixième long-métrage de l'ultra productif Fred Olen Ray réalisé en 1988. Si Hollywood Chainsaw Hookers évoque étrangement LE classique de Tobe Hooper Texas Chainsaw Massacre, cela n'est certes pas le fruit du hasard. On peut d'ailleurs y croiser Leatherface sans son masque de peau et sous l'apparence du gourou d'une secte adoratrice de dieux tronçonneuses originaire de l’Égypte ancienne. Des tronçonneuses au temps des Pharaon ? Une improbabilité crasse que relève le héros Jack Chandler qu'interprète l'acteur John Henry Richardson. Dans des décors que l'on dira ''dépouillés'', il incarne un détective ''habité'', qui monologue en voix off sur sa situation personnelle et sur l'enquête qui l'emmène tout droit à Los Angeles. Il pense y retrouver Samantha sur les traces de laquelle sa mère l'a lancée afin de la récupérer. En fuite, elle a rejoint un bar où elle danse à moitié nue pour le plaisir libidineux de clients qui glissent quelques billets verts dans sa culotte. C'est précisément là que Jack Chandler la retrouve. C'est également dans ce bar que travaille Mercedes et Lisa, deux des membres féminins de la secte adoratrice des dieux tronçonneuse. Une secte qui fait beaucoup parler d'elle dans les médias puisque cinq personnes ont déjà trouvé la mort dans d'atroces conditions, piégées par l'une ou par l'autre, attachées sur un lit, puis découpées en morceaux à l'aide d'une tronçonneuse avant d'être jetées dans diverses bennes à ordures...


Gunnar Hansen, qui fut l'alter ego de fiction du célèbre tueur dément Ed Gein, lequel inspira en outre le Norman Bates de Psychose d'Alfred Hitchcock en 1960 ou le Buffalo Bill du Silence des agneaux de Jonathan Demme en 1991, endosse donc le costume de ce gourou un peu mou, au regard sombre, et finalement presque plus flippant que lorsqu'il portait son fameux masque constitué de peau prélevée sur le visage de ses victimes quatorze ans auparavant. Hollywood Chainsaw Hookers est l'un de ces classiques du cinéma bis et voire même Z des années quatre-vingt qui avec le temps a fini par devenir mythique. Rien à voir avec ces films qui sortent désormais directement en vidéo. À l'époque, il y avait peu de chance de trouver le film de Fred Olen Ray à l'affiche au détour d'un cinéma de quartier. Porté par une mise en scène anémique, un scénario rachitique, une interprétation tout sauf académique mais des dialogues nombreux et souvent savoureux, le long-métrage de Fred Olen Ray sert tout d'abord à l'exposition de poitrines plus ou moins généreuses qu'aurait pourtant sans doute boudé Russ Meyer qui préférait vraiment l'opulence mammaire de ses interprètes. Mais comment rester de marbre devant la généreuse Michelle Bauer qui se désape sans broncher, ou devant son magnifique regard et son sourire lumineux ? Comment ne pas craquer devant cette fausse ingénue qu'interprète Linnea Quigley du haut de ses cent-cinquante centimètres ?


Pour une œuvre qui inclut le mot tronçonneuse dans son titre, on ne peut pas dire que les débordements sanglants y soient légion. La plupart du temps les scènes d'horreur sont filmées hors champ et l'on n'aura au final que très peu l'occasion de voir les engins de mort entrer directement en contact avec le corps de leurs victimes. À vrai dire, comme l'indique si bien Linnea Quigley vers la fin, il n'y a guère que lors de ''l'appendicectomie'' dont sera victime le gourou que la tronçonneuse montrera son efficacité. En dehors de cette joyeuse séquence qui montre les talents de strip-teaseuse de l'actrice munie d'une paire de tronçonneuses, les scènes d'horreur se contentent de nous montrer les meurtrières aspergées du sang de leurs victimes et des bouts de cadavres voler dans les airs. Si les décors sont fades et le jeu des interprètes pitoyable (mais qui en voudrait à Fred Olen Ray d'avoir d'abord tiré profit de la jolie plastique de ses actrices?), les scénaristes Dr. S. Carver (en réalité, le réalisateur lui-même) et B.J. Nestles (pseudo sous lequel se cache T.L. Lankford) se sont en revanche donné beaucoup de mal pour écrire les dialogues. Surtout ceux de Jack Chandler qu'interprète John Henry Richardson sous l'apparence du détective mal rasé, épuisé, blasé... Une enquête pleine de sexe, de putes (les hookers du titre), de tronçonneuses, de meurtres, sous couvert d'une enquête dans le monde obscure d'une secte païenne, voilà le programme que propose Hollywood Chainsaw Hookers. Définitivement culte !

 

jeudi 4 juillet 2019

TROMA : The Newlydeads de Joseph Merhi (1988) - ★☆☆☆☆☆☆☆☆☆



Je me disais qu'après l'insupportable affront qui me fut fait lors du visionnage du désastreux B.C. Butcher de Kansas Bowling, il fallait que je me refasse une santé devant une autre production Troma. Non pas en faisant une cure à base de Toxic Avenger, de Class Of Nuke'Em High ou de Poultrygeist : Night of the Chicken Dead, tellement cultes et évidents qu'il aurait été trop facile de me laisser à redécouvrir une énième fois ces classiques de la société créée dans les années soixante-dix par le tout aussi culte Lloyd Kaufman, mais plutôt en allant dénicher LA perle rare. Le film inédit (ou presque puisque existant tout de même dans une version ATROCEMENT doublée dans notre langue), l'objet quasiment introuvable si ce n'est sous l'impulsion de l'un des nombreux cinéphages qui multiplient ''l'upload'' d’œuvres parfois improbables sur le net. En fait de perle, disons que si j'ai bien réussi à trouver une production bien moins connue que les illustres longs-métrages cités plus haut, The Newlydeads est plutôt du genre perl...ouse, que le véritable joyau que j'espérais vainement découvrir.

Durant une heure... dix-sept minutes... et dix secondes, j'ai tenté de saisir dans quelle mesure ce film signé du réalisateur Joseph Merhi (auteur, tout de même, de trente-trois métrages entre 1986 et 2012) aurait pu être envisagé comme une œuvre méritant que l'on s'y attarde un minimum. Soixante-dix sept minutes à me triturer les méninges tout en demeurant indifférent au récit se déroulant sous mes yeux. C'est peut-être dans le mélange de sources d'inspiration qu'évoque le film que le spectateur trouvera la clé. Je veux bien évidemment parler de celle qui lui est propre. La mienne n'a pas eu besoin d'aller chercher très loin. Esthétiquement, The Newlydeads ressemble, au hasard, à la série Angoisse (aussi connue sous le titre original Thriller) dans une version sous acides. Mais la comparaison entre cette fameuse série britannique horrifique datant des années soixante-dix et le film de Joseph Merhi s'arrêtant là, il fallait trouver d'autres points de comparaison. À dire vrai, The Newlydeads ressemble à un vieux soap fauché, interprété avec la finesse d'une enclume par des actrices et acteurs (vous êtes priés de rire à l'énoncé) visiblement piochés au hasard à l'entrée d'un centre commercial.

Lorsque le génie se fait la malle avec une valise remplie des billets prévus pour le budget du film, voilà ce que ça donne. Pas aussi miséreux que B.C. Butcher tout en étant aussi inintéressant, The Newlydeads est de ces calvaires que personne n'oserait imposer au violeur de sa fille ou au meurtrier de son épouse. L'histoire (ah, car il y en a une?) : un travel... euh, pardon : un travesti débarque dans un hôtel, loue une chambre et drague le propriétaire des lieux qui, le pauvre, est bien le seul à ne s'être pas encore rendu compte que la séduisante blonde qu'il a en face de lui est une folle. Enfin, un pédé, une tata, une fiotte ou un homosexuel, appelez-le comme vous le voulez. Après avoir tenté de repousser les assauts de ce client aux mœurs très particulières, le proprio le tue en lui plantant un tournevis dans la tempe (cherchez pas. Le meurtre n'est évidemment pas un hommage au Dawn of the Dead de George Romero, les amateurs comprendront). Revenu d'entre les morts, le travesti va venir semer la zizanie au cœur de l’hôtel dans lequel de nombreux touristes ont réservé une chambre. Des clients qui vont du jeune couple aimant baiser devant la caméra au duo de grabataires dont on se fiche royalement du sort qui pourrait leur être accordé.

Joseph Merhi signe une œuvre hybride, entre film de fantômes et slasher, le travesti ayant eu le temps de revêtir une robe blanche et d'arborer un maquillage aussi foireux que ceux des zombies d'un certain Bruno Mattei (dont je respecte cependant infiniment l’œuvre cinématographique). La bande-son de John Gonzalez (compositeur d'une petite soixantaine de partitions pour le cinéma et la télévision) est (sans doute) involontairement glauque. A l'entendre, on a l'impression que le type devait découvrir l'instrument qu'il avait entre les mains pour la première fois. Trois notes, pas plus, le doigt appuyé de longues secondes, créant ainsi des nappes lugubres que n'importe quel néophyte en matière de musique aurait été capable de composer en quelques secondes.
Outre la musique, on notera la performance de Jimmy Williams, acteur dont l'incroyable charisme envoûte le spectateur. Il n'a pas son pareil pour faire croire à celui-ci qu'il est mauvais acteur... Pardon ? Ah, excusez-moi. On me dit dans l'oreillette que le bonhomme est authentiquement mauvais. Je me disais aussi, une telle intensité, une telle profondeur dans le vide artistique ne pouvait être concevable qu'à partir du moment où l'incarnation était confiée à un individu peu coutumier du métier d'acteur (neuf apparitions tout de même dans divers longs-métrages et séries télévisées). Je raconte beaucoup de bêtises, mais il faut me comprendre. Il s'agit d'une thérapie m'évitant de ressentir le besoin d'ouvrir la porte-fenêtre du salon, de saisir mon ordinateur et de le jeter par la fenêtre avant de prendre la décision, ferme et définitive, d'en terminer avec le septième art !!! Il y a des instants de solitude absolue dont vient de faire partie le film de Joseph Merhi. L'une des pires expériences cinématographiques de toute mon existence... Où sont mes calmants ?
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